Lessons


title: 'Épilogue: Connaître Jésus et sa Parole'

date: 21/12/2024

Étude de la semaine

Jean 21; Jean 11.9, 10; Jean 8.42-44; Jean 4.46-54; 2 Timothée 3.16; Jean 15.1-11.

Verset à mémoriser

Vous sondez les Écritures, parce que, vous, vous pensez avoir en elles la vie éternelle; or ce sont elles-mêmes qui me rendent témoignage (Jean 5.39).

L’évangile de Jean, comme celui de Marc, s’achève sur une rencontre en Galilée. Notre toute dernière leçon sur Jean évoque cette rencontre, mais l’intègre dans le thème suivant: comment connaître Jésus et sa Parole, notion qui parcourt tout le quatrième évangile.

Ils avaient été avec Jésus pendant plus de trois ans, et Jésus leur avait pourtant dit à maintes et maintes reprises ce qui arriverait, mais les disciples étaient encore loin d’être prêts pour la crucifixion et la résurrection.

Malheureusement, ils ne l’avaient pas pris au mot.

Nous risquons aujourd’hui de faire la même chose: entendre ou même lire la Parole de Dieu, mais sans l’écouter, sans demeurer en elle et sans lui obéir. C’est-à-dire sans l’accepter comme la lumière qui doit guider nos pensées et nos actes. Et c’est malheureusement ce que font trop de chrétiens, peut-être même sans s’en rendre compte.

Pour cette dernière semaine avec Jean, nous étudierons plusieurs des points clé de son évangile. Nous irons ainsi au-delà d’une simple connaissance de Jésus, pour le connaître mieux et demeurer plus étroitement en lui et en sa Parole.

Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 28 décembre.


title: Rencontre en Galilée

date: 22/12/2024

Lisez Jean 21.1-19. Quelles vérités cruciales sont révélées ici, notamment au sujet de la grâce de Dieu, et de l’humilité des hommes?

Jean 20 se termine par la raison d’être du livre, ce qui constituerait une conclusion tout à fait logique. Pourtant, il reste encore un dernier chapitre. Le chapitre 21 s’ouvre sur quelques disciples de retour en Galilée, avec Pierre qui leur propose d’aller passer la nuit sur le lac. C’est comme au bon vieux temps. Les disciples reprennent leur ancien métier de pêcheurs. Mais cette nuit-là, ils restent bredouilles. Au matin, un mystérieux étranger présent sur le rivage leur dit de lancer leur filet à droite du bateau. Ils attrapent alors tant de poissons qu’ils ne parviennent pas à hisser le filet dans le bateau. La scène rappelle le début de leur ministère avec Jésus (voir Lc 5.1-11). Jean reconnaît immédiatement Jésus et le dit à Pierre, qui se jette à l’eau et nage jusqu’au rivage.

Jésus va alors poser trois questions à Pierre, toutes au sujet de l’amour qu’il a pour son Maître. Avant la crucifixion, Pierre avait affirmé qu’il donnerait sa vie pour Jésus (Jn 13.37). C’est là que Jésus avait prédit qu’il le renierait par trois fois (Jn 13.38). Maintenant, lors de cette rencontre en Galilée, ce n’est pas lui-même que Pierre met en avant, mais Jésus: «Seigneur, toi, tu sais tout! Tu sais bien, toi, que je suis ton ami» (Jn 21.17).

Certain relèvent que Jésus emploie le verbe agapaō, qui signifie aimer, quand il interroge Pierre (sauf la dernière fois), et que Pierre répond toujours par phileō, ce qui signifie aimer, mais seulement comme un ami. L’implication étant que Pierre n’aurait pas encore atteint un niveau d’amour plus élevé.

En réalité, la réponse de Pierre est pleine d’humilité. Il a sans doute toujours sa débâcle en tête, et il est plus probable qu’il emploie un terme dénotant «l’infériorité», comme s’il n’osait pas prétendre à trop de grandeur. Cette humilité, Jésus la valide, et elle devient cruciale dans le rétablissement de Pierre concernant le ministère. Cela ne fait aucun doute, l’humilité est l’une des plus grandes qualités pour le ministère, car c’est Jésus qui devient le centre de l’attention, et non plus le moi.

La restauration de Pierre et son rôle de dirigeant dans l’Église primitive constituent l’une des preuves les plus convaincantes en faveur de la résurrection de Jésus. Comment expliquer autrement le rôle prééminent de Pierre si Jésus ne l’avait pas, en la présence des autres disciples, remis en selle pour le ministère?

Pourquoi l’humilité est-elle aussi cruciale si l’on veut connaître le Seigneur? Quand on considère la croix, quelles raisons pourrait-on avoir de s’enorgueillir?


title: Garder les yeux fixés sur Jésus

date: 23/12/2024

Lisez Jean 21.20-22. Quelle question conduisit Pierre sur une mauvaise voie? Comment Jésus a-t-il rectifié le tir?

Jésus venait de rétablir Pierre et de lui dire «Suis-moi» (Jn 21.19). Pierre l’avait sans doute suivi physiquement sur la plage. C’est quand Pierre se retourne et voit Jean qui suit Jésus, lui aussi, qu’il demande: «Et celui-ci, Seigneur?» (Jn 21.21).

En rétablissant Pierre dans le ministère, Jésus avait prédit la manière dont il mourrait (Jn 21.18). Pierre semble être curieux de savoir comment Jean va mourir. Jésus recadre Pierre: ce qui compte, c’est de le suivre, sans s’inquiéter du sort des autres disciples.

Lisez Jean 21.23-25. Comment a-t-on (mal) interprété la déclaration de Jésus? Comment l’apôtre Jean a-t-il rectifié ce malentendu?

Beaucoup ont compris de travers les paroles de Jésus: «Si je veux que lui demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe? Toi, suis-moi» (Jn 21.22). Ils pensaient que Jésus reviendrait avant la mort de Jean. Au fil du temps, Jean aurait vieilli, et à sa mort, Jésus ne revenant pas, la crise aurait été grande. Jean rectifie cette idée fausse en indiquant qu’il ne s’agit pas d’une prophétie, mais que tout dépendra de la volonté de Jésus.

Cette idée, regarder à Jésus au lieu de regarder aux autres, est une introduction au reste de la leçon de cette semaine. Notre Sauveur, c’est Jésus, et Jésus seul. Les gens finissent toujours par nous décevoir, voire nous faire du mal.

Les vérités abordées de mardi à jeudi reviendront sur le thème de la compréhension de la Parole de Dieu, avec comme objectif connaître et suivre Jésus. Il devrait être notre seul Maître et Guide, quels que soient l’aide ou les conseils que les autres peuvent nous donner.

Vous est-il souvent arrivé d’être déçu par des gens que vous admiriez? Quelles leçons, peut-être difficiles, avez-vous tirées de ces expériences?


title: La lumière et les ténèbres

date: 24/12/2024

Lisez Jean 1.4-10; 3.19-21; 5.35; 8.12; 9.5; 11.9, 10 et 12.35. Quel contraste saisissant est présenté ici?

Le monde est dans les ténèbres. Il fuit la lumière et ne peut trouver seul le chemin qui mène au vrai Dieu, au Dieu personnel de la Création, de la révélation et de la Rédemption.

«L’humanité ne peut pas atteindre par elle-même à la connaissance des choses divines. “Elle est aussi haute que les cieux: que feras-tu? Plus profonde que le séjour des morts: que sauras-tu?” Seul l’Esprit d’adoption peut nous révéler les choses profondes de Dieu, “ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, et ce qui n’est pas monté au cœur de l’homme”. “Dieu nous l’a révélé par l’Esprit”» — Ellen G. White, Jésus-Christ, Doral, Floride, éditions IADPA, 2018, chap. 45, p. 369. Seul Jésus-Christ «a annoncé» le Père (Jn 1.18). En grec, le verbe traduit par annoncer est exēgeomai, qui signifie «interpréter,» «expliquer,» «dévoiler.» Jean présente Jésus comme le messager céleste, celui qui explique ce que signifie connaître Dieu. Ce n’est qu’à travers Jésus que l’on peut véritablement connaître Dieu.

Lisez Jean 8.42-44. Comment Jésus décrit-il le mensonge sur lequel les chefs religieux d’Israël avaient fondé leur foi?

Ceux qui ne se tiennent pas dans la vérité parlent de leur propre chef. Ils ne «voient» le sens d’un texte que d’un point de vue humain. Nous devons au contraire accepter que Christ soit la lumière du monde et le suivre dans notre interprétation de sa Parole. A contrario, le diable parle «de son propre fond» (Jn 8.44, Segond 21). Si nous n’y prenons pas garde, si nous ne sommes pas abandonnés à Dieu, par la foi et l’obéissance, nous risquons de faire de même: lire le texte en fonction de nos propres souhaits, envies et perspectives, ce qu’on a tendance à faire, bien plus facilement qu’on ne le pense.

Comment réagissez-vous aux vérités qui vous «dérangent», et comment devriez- vous réagir?


title: Une théologie d’en bas ou d’en-haut

date: 25/12/2024

Lisez Jean 4.46-54. Quel problème amène l’officier jusqu’à Jésus, et quelle était la véritable question sous-jacente ici?

Cet homme vient à Jésus, la Lumière du monde, mais il a déjà pris sa décision: il ne croira que si Jésus guérit son enfant. On pourrait dire que la théologie de cet homme était «une théologie d’en bas.» La théologie d’en bas établit les règles et les standards pour Dieu et sa Parole. Les idées humaines, pourtant faillibles, limitées et subjectives, deviennent l’autorité ultime en matière d’interprétation de la Parole de Dieu. Quel piège dangereux!

La théologie «d’en-haut,» de l’autre côté, répond par la foi, en croyant en Dieu et en sa Parole d’abord (Jn 4.48; Jn 6.14, 15; 2 Tm 3.16). Quand on accepte la Bible, par la foi, elle devient son propre interprète. C’est la vision biblique du monde, plutôt que la philosophie en vogue, qui devient le guide pour comprendre et interpréter l’Écriture. Les conceptions humaines doivent être soumises et subordonnées à la Parole de Dieu, et non l’inverse.

Nous devons croire les paroles de l’Écriture si nous croyons les paroles de Jésus (Jn 5.46, 47) «Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples» (Jn 8.31). Si nous doutons de la Parole de Dieu, sa Parole ne peut demeurer en nous (Jn 5.38). «Celui qui me rejette et qui ne reçoit pas mes paroles a bien un juge: c’est la parole que j’ai dite qui le jugera au dernier jour. Car moi, je n’ai pas parlé de ma propre initiative; c’est le Père, qui m’a envoyé, qui m’a donné lui-même un commandement sur ce que je dois dire et ce dont je dois parler» (Jn 12.48, 49). Entendre la Parole de Dieu, c’est plus que consommer passivement des informations. Cela signifie également faire la volonté de Dieu. Et c’est la réponse active à l’écoute de la Parole. «Si quelqu’un veut faire sa volonté, il saura si cet enseignement vient de Dieu ou si c’est moi qui parle de ma propre initiative» (Jn 7.17).

Et cette écoute, cette mise en action, de la Parole de Dieu, est une expression d’amour pour lui. «Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera; nous viendrons à lui et nous ferons notre demeure auprès de lui» (Jn 14.23).

Quel est le rapport entre notre amour pour Jésus et l’obéissance? Pourquoi tout type «d’obéissance» qui n’est pas fondé sur l’amour risque-t-il de devenir du légalisme?


title: Demeurer en Jésus

date: 26/12/2024

Lisez Jean 12.32. Comment cette déclaration frappante décrit-elle l’autorité de Jésus-Christ?

Comme nous l’avons vu tout au long des leçons de ce trimestre, l’évangile de Jean nous attire à Jésus, mais uniquement si nous sommes disposés à connaître Dieu et à faire sa volonté. D’un bout à l’autre de l’évangile, soit les gens qui rencontrent Jésus acceptent la lumière et grandissent, soit ils la rejettent et deviennent aveugles. Nicodème, la femme samaritaine, l’officier royal, l’homme à la piscine de Bethzatha, les 5 000 hommes nourris avec les pains et les poissons, les frères de Jésus, les chefs religieux, l’aveugle-né, Marie et Marthe, Pilate. Tous ont rencontré Jésus et fait des choix face à la vérité et à la lumière qu’il apportait.

La théologie d’en bas commence quand l’humain argumente pour déterminer et examiner l’existence et la nature de Dieu. La perspective humaine, faillible, déchue, partiale, passe avant le Divin, le saint, le parfait, l’omniscient. La théologie d’en bas est vouée à égarer les gens, comme elle l’a fait par le passé et le refera dans le futur (voir Ap 14.1-12), quand la sagesse humaine, cherchant à remplacer le divin, tentera d’imposer un faux culte au monde entier.

Lisez Jean 15.1-11. Quel est le secret de la croissance et de la santé spirituelles?

Le secret est de rester en relation avec Jésus. Il est la Parole de Dieu, le Pain de vie, la Lumière du monde, la Porte des brebis, le bon Berger, la Résurrection et la Vie, le Chemin, la Vérité et la Vie, et le vrai Cep.

Les membres de la divinité et leur Parole, la Bible, sont comme des aimants. Si nous ne leur opposons pas de résistance, ils nous attirent à eux. «La voix de Dieu nous parle au travers de sa parole. Plusieurs voix se font entendre, mais le Christ a averti que nous devions nous méfier de ceux qui disent: le Christ est ici ou le Christ est là. Comment saurons-nous qu’ils ne se tiennent pas dans la vérité, si nous ne confrontons pas toutes choses aux Écritures?» – Ellen G. White, The Advent Review and Sabbath Herald, 3 avril 1888. Ensuite, nous devons abandonner nos conceptions devant celles présentées dans la Parole de Dieu.


title: Pour aller plus loin…

date: 27/12/2024

La perspective de Dieu est très différente de celle des humains. Dieu partage sa perspective avec nous par le biais de sa Parole, la Bible, et par la puissance du Saint- Esprit. C’est à nous que revient de choisir si nous voulons marcher dans les ténèbres ou accepter la lumière qui vient de Jésus-Christ, tel qu’elle est révélée dans la Parole. Il y a quelque chose qui fait partie intégrante de cette décision: notre abandon personnel à Jésus-Christ, le Fils de Dieu et le Rédempteur de l’humanité. Par la puissance du Saint-Esprit, Dieu le Père nous a révélé, par la vie, la mort et la résurrection de Jésus, la profondeur de son amour. Et nous connaissons Jésus parce que sa vie, sa mort, et sa résurrection ont été rapportées dans la Parole de Dieu.

«Les anges de Dieu vont continuellement de la terre au ciel et du ciel à la terre. Par leur ministère, la puissance de Dieu accomplit les miracles du Christ en faveur des affligés et de ceux qui souffrent. Et en Christ, par le ministère de ses messagers célestes, chaque bénédiction nous arrive de Dieu. En revêtant l’humanité, le Sauveur associe ses propres intérêts à ceux des fils et des filles déchus d’Adam, tout en saisissant le trône de Dieu par sa divinité. Ainsi, le Christ est le moyen qui met en communication les hommes avec Dieu, et Dieu avec les hommes» — Ellen G. White, Jésus-Christ, Doral, Floride, éditions IADPA, 2018, chap. 14, p. 118.

Questions pour discuter

De toutes les histoires rapportées dans l’évangile de Jean, laquelle vous parle le plus de l’amour et du caractère de Dieu? Partagez en classe ce que vous trouvez de si puissant dans cette histoire.

Concrètement, comment partir en quête de la vérité?

Pourquoi est-il si facile de laisser le moi se faire l’arbitre de la vérité? Peut- on l’empêcher, ou bien notre humanité continue-t-elle d’affecter, dans une certaine mesure, notre manière d’aborder les Écritures? Pourquoi doit-on reconnaître cette réalité, et en quoi l’humilité est-elle précieuse pour nous permettre d’abandonner nos préjugés devant la Parole de Dieu?

L’histoire du christianisme occidental regorge d’exemples horribles de ce qui arrive quand la Parole de Dieu est assujettie aux politiques et aux préjugés des hommes. Citez-en quelques-uns. Quelle leçon en tirer aujourd’hui sur le danger qui nous guette quand les perspectives humaines deviennent le prisme pour «interpréter» la Bible?

Résumez avec vos propres mots la vue d’ensemble de l’évangile de Jean. Quel est son message central pour aujourd’hui?