Lessons


title: Heureux ceux qui croient

date: 09/11/2024

Étude de la semaine

Jean 8.54-58; Genèse 12.3; Romains 4.1-5; Jean 12.1-8; Jean 19.4-22; Jean 20.19-31; Daniel 2; Daniel 7.

Verset à mémoriser

Jésus lui dit: «Parce que tu m’as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru!» (Jean 20.29).

Tout au long de son évangile, Jean fait intervenir une variété de gens qui témoignent de qui était Jésus, des gens venus de différents milieux, avec différentes croyances et différentes expériences.

«Voici l’Agneau de Dieu!» (Jn 1.36). «Nous avons trouvé le Messie» (Jn 1.41). «Celui au sujet duquel [a] écrit Moïse [...], nous l’avons trouvé» (Jn 1.45). «Rabbi, c’est toi qui es le Fils de Dieu, c’est toi qui es le Roi d’Israël» (Jn 1.49). «Serait-ce le Christ?» (Jn 4.29) «Nous l’avons entendu nous-mêmes, et nous savons que c’est vraiment lui le Sauveur du monde» (Jn 4.42). «Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle» (Jn 6.68, Segond 21). «Oui, Seigneur, je crois que tu es le Messie, le Fils de Dieu, qui devait venir dans le monde» (Jn 11.27, SG21). «J’étais aveugle, maintenant je vois» (Jn 9.25). «Voici votre roi!» (Jn 19.14). «Je ne trouve pas de motif de condamnation en lui» (Jn 19.6). «Mon Seigneur, mon Dieu!» (Jn 20.28). Qui étaient toutes ces personnes, et pourquoi ont-elles témoigné ainsi de l’identité de Jésus?

Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 16 novembre.


title: Revenons à Abraham

date: 10/11/2024

Jésus ne manqua pas de déclarer qui il était, ni d’invoquer des témoins pour attester de son identité, y compris des témoins disparus depuis longtemps, comme Abraham. «Abraham, votre père, a été transporté d’allégresse à la perspective de voir mon jour: il l’a vu, et il s’est réjoui» (Jn 8.56).

Pourquoi Abraham était-il un témoin tellement important, au point d’être cité dans l’évangile de Jean? Gn 12.3, Gn 18.16-18, Gn 26.4, Mt 1.1, Ac 3.25.

«Par des rites préfiguratifs et des promesses, Dieu avait “d’avance annoncé cette bonne nouvelle à Abraham” [Galates 3.8]. Par l’œil de la foi, le patriarche avait contemplé le Rédempteur à venir. Jésus le disait aux Juifs: “Abraham, votre père, a tressailli d’allégresse à la pensée de voir mon jour: il l’a vu et il s’est réjoui” [Jean 8.6]. Le bélier offert en holocauste à la place d’Isaac représentait le Fils de Dieu qui devait être immolé à notre place. Quand l’homme fut condamné à mort par la transgression de la loi de Dieu, le Père, regardant son Fils, dit au pécheur: “Tu vivras, j’ai trouvé une rançon”» — Ellen G. White, Patriarches et prophètes, Doral, Floride, éditions IADPA, 2020, chap. 13, p. 133.

Abraham était le père de la nation juive. Il avait reçu la promesse qu’à travers lui, toutes les nations seraient bénies. Cette bénédiction est venue par le Messie, né dans sa lignée.

Abraham était également le père de ceux qui répondent à Dieu par la foi (He 11.8, 17-19). Il était prêt à sacrifier son fils Isaac (Genèse 22), le fils de la promesse. C’était non seulement une preuve de foi, mais une fenêtre sur le plan du salut.

Quand Jésus déclara: «Abraham, votre père, a été transporté d’allégresse à la perspective de voir mon jour» (Jn 8.56), les chefs ont répondu: «Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham?» (Jn 8.57).

La réponse de Jésus est stupéfiante. «Amen, amen, je vous le dis, avant qu’Abraham vienne à l’existence, moi, je suis» (Jn 8.58). Jésus emploie un langage qui rappelle ce que Dieu avait dit à Moïse au buisson ardent. Il revendiquait ainsi être Dieu, celui qui existe par lui-même. Aucun doute là-dessus, les chefs comprirent le sous- entendu, car ils «prirent des pierres pour les lui jeter» (Jn 8.59).

Lisez Romains 4.1-5. De quelle manière Paul utilise-t-il cette histoire d’Abraham pour révéler la grande vérité du salut par la foi seule, en-dehors des œuvres de la loi? En quoi ces versets nous permettent-ils de comprendre l’idée d’Abraham en tant que père de ceux qui vivent par la foi?


title: Le témoignage de Marie

date: 11/11/2024

Six jours avant la Pâque, Jésus vint rendre visite à Marie, Marthe et leur frère Lazare, que Jésus avait ramené à la vie. Simon, qui avait été guéri de la lèpre, organisait une fête pour remercier Jésus de ce qu’il avait fait pour lui. Marthe servait, et Lazare était assis à la table des invités (Jn 12.1-8).

Que signifie ce que fait Marie ici? En quoi était-ce un témoignage de qui était vraiment Jésus? Jean 12.1-3.

Le parfum était très coûteux, d’une valeur d’une année de salaire d’un ouvrier moyen. Marie avait probablement apporté ce cadeau car elle était reconnaissante au Sauveur pour le pardon de ses péchés et pour la résurrection de son frère. Elle l’avait préparé pour s’en servir un jour, lors de la sépulture de Jésus. Mais elle avait entendu qu’il serait bientôt oint comme Roi. Alors elle voulut être la première à l’honorer. Marie ne pensait sans doute pas que l’on remarquerait son geste, mais Jean relève: «la maison fut remplie de l’odeur du parfum» (Jn 12.3). Judas réagit par un vif reproche, en déclarant que l’on aurait dû vendre le parfum et en donner l’argent aux pauvres. Tout de suite, Jésus mit Marie à l’aise en disant: «Laissez-la [...]. Les pauvres, en effet, vous les avez toujours avec vous; mais moi, vous ne m’avez pas toujours» (Jn 12.7-8).

C’est un thème récurrent de l’évangile: Jésus voit dans le cœur des gens (Jn 2.24, 25; Jn 6.70, 71; Jn 13.11; Jn 16.19). Dans cet exemple au repas de Simon, Jésus lit dans le cœur de Judas. Jean prend soin de mentionner qui était Judas: un voleur servant ses propres intérêts (Jn 12.6).

«Marie a répandu sur le Sauveur, de son vivant, le don odorant qu’elle avait pensé prodiguer à sa dépouille. La douceur de ce parfum aurait simplement rempli sa tombe, lors de l’ensevelissement, alors que maintenant, son cœur était réjoui par ce témoignage de foi et d’amour. [...] Et, quand il s’enfoncerait dans les ténèbres de son épreuve suprême, il emporterait avec lui le souvenir de cet acte comme un gage de l’amour que lui voueraient à jamais ceux qu’il allait racheter» — Ellen G. White, Jésus- Christ, Doral, Floride, éditions IADPA, 2018, chap. 62, p. 508.

Jésus connaissait le cœur de Marie et celui de Judas. Il sait aussi ce qu’il y a dans votre cœur. Pourquoi est-il nécessaire que Christ soit notre justice, qu’il nous transforme et nous couvre également?


title: Le témoignage involontaire de Pilate

date: 12/11/2024

Jean rapporte à maintes reprises les tentatives des chefs religieux de se saisir de Jésus, de le juger, et de le condamner à mort. C’est un thème de l’évangile de Jean, souvent présenté par Jésus: son heure, ou son temps, c’est-à-dire le temps de sa crucifixion, n’est pas encore venu (Jn 2.4; Jn 7.6, 8, 30; Jn 12.7, 23, 27; Jn 13.1; Jn 17.1). L’heure est venue à présent. Jésus est arrêté dans le jardin de Gethsémani, amené devant Anne, puis Caïphe le grand prêtre, enfin à deux reprises devant Pilate.

Jean a fait appel à de nombreux témoins de tous horizons pour attester que Jésus était le Christ. À présent, Jean fait appel à Pilate, le gouverneur qui jugea Jésus. C’était un témoignage important, car Pilate était un Romain, un gouverneur, et un juge. La majorité des autres témoins étaient des Juifs et des gens ordinaires.

En quoi le verdict de Pilate est-il lié au thème de l’évangile de Jean? Jean 18.38, Jean 19.4-22.

On amena Jésus à Pilate tôt le vendredi matin (Jn 18.28). Le plan était simple: condamner à mort le prisonnier le plus rapidement possible. Mais le comportement de Jésus interpella Pilate. Le gouverneur interrogea Jésus et entendit de sa bouche: «Moi, si je suis né et si je suis venu dans le monde, c’est pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité entend ma voix» (Jn 18.37).

En définitive, le gouverneur condamna Jésus à mort, mais il proclama néanmoins son innocence à trois reprises (Jn 18.38, Jn 19.4, 6). Et au-dessus de la croix, il fit écrire les mots: «Jésus de Nazareth, le roi des Juifs» (Jn 19.19, COL), complétant ainsi son témoignage de qui était Jésus. Pourtant, après avoir témoigné que Christ était innocent, il le condamna quand même à mort.

La Vérité se tenait en personne debout devant lui, et pourtant, après s’être laissé intimider par la foule, Pilate condamna Jésus à mort malgré tout! Quel exemple tragique de l’importance de suivre ce que notre conscience et notre cœur nous dicte!

Que peut-on apprendre de l’exemple de Pilate sur les dangers que l’on court à laisser l’opinion, voire la pression populaire, nous empêcher de faire ce que nous croyons être juste?


title: Le témoignage de Thomas

date: 13/11/2024

Lisez Jean 20.19-31. Que peut-on apprendre de l’histoire de Thomas sur la foi et le doute? Quelle erreur Thomas a-t-il commise?

Christ était apparu aux disciples après sa résurrection, alors que, saisis d’inquiétude, ils s’étaient enfermés tous ensemble dans une pièce. Thomas n’était pas avec eux. Plus tard, il entendit les récits de la résurrection de la bouche des autres disciples, mais il était au désespoir. Tout cela ne correspondait pas à l’idée qu’il se faisait du royaume. Et il s’est certainement demandé pourquoi Jésus s’était révélé aux autres en son absence.

Thomas dit: «Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, et ma main dans son côté, je ne le croirai jamais!» (Jn 20.25).

Thomas dictait les conditions de sa foi. Cette approche de la foi en Jésus est récurrente dans Jean. Nicodème répondit à Jésus en disant: «Comment un homme peut-il naître, quand il est vieux?» (Jn 3.4). La femme au puits demanda: «Mais, Maître, non seulement tu n’as pas de seau, mais le puits est profond! D’où la tires-tu donc, ton eau vive?» (Jn 4.11, SEM). La foule qui avait mangé les pains et les poissons demanda: «Quel signe miraculeux nous feras-tu voir?» (Jn 6.30, SEM).

C’est cette perspective de «voir puis croire» à laquelle s’oppose l’évangile de Jean. Quand Jésus rencontre Thomas après la résurrection, il l’invite à venir voir et à toucher son corps ressuscité. Mais il dit ensuite: «Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru!» (Jn 20.29, COL).

«Dieu ne nous demande jamais de croire sans donner à notre foi des preuves suffisantes. Son existence, son caractère, la véracité de sa Parole, tout cela est établi par des témoignages qui en appellent à notre raison; et ces témoignages sont abondants. Toutefois, Dieu n’a jamais enlevé la possibilité du doute. Notre foi doit reposer sur des preuves et non sur une démonstration» — Ellen G. White, Vers Jésus, Doral, Floride, éditions IADPA, 2007, chap. 12, p. 162-161.

Par le biais de la Parole de Dieu, par le biais de la Création, et de l’expérience personnelle, nous avons reçu une quantité incroyable de preuves pour croire en Jésus.

Si quelqu’un vous demandait: «Pourquoi crois-tu en Jésus?», que répondriez-vous?


title: Notre témoignage de Jésus

date: 14/11/2024

À maintes reprises, quand Jean présente les témoins de Jésus, son but est de nous amener à une conclusion globale: «Jésus a fait encore, en présence de ses disciples, beaucoup d’autres miracles qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ceci est écrit afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom» (Jn 31 ,20.30, COL).

Imaginez que nous sommes là, en personne, en chair et en os, et que nous avons vu Jésus faire beaucoup de ces miracles. Nous ne pourrions que croire, non? On aimerait le penser, mais par certains côtés, nous avons davantage de raisons de croire en Jésus que ceux qui ont vu les miracles.

Pourquoi?

Qu’avons aujourd’hui que ceux qui vivaient à l’époque de Jésus n’avaient pas et qui devrait nous aider à croire? Voir par exemple Mt 24.2; Mt 24.14; Mt 24.6-8.

D’abord, nous disposons des récits puissants que l’on trouve dans l’évangile de Jean, mais nous avons aussi un avantage sur eux: nous avons vu se réaliser tant de choses prédites par Jésus et d’autres auteurs de la Bible, comme la destruction du temple (Mt 24.2), la diffusion de l’évangile dans le monde entier (Mt 24.14), la grande apostasie (2 Th 2.3) et le monde qui continue d’être un lieu de péché et de mal (Mt 24.6-8). Tout au long de la vie et du ministère de Jésus, ceux qui le suivaient n’étaient qu’un petit groupe persécuté d’hommes et de femmes qui, d’un point de vue humain, n’auraient jamais disparaître rester dans l’histoire. Comment auraient- ils pu savoir, comme nous le savons, que toutes ces choses se réaliseraient? Car c’est bien le cas. En réalité, notre foi elle-même existe en accomplissement de la prophétie de Jésus: l’évangile atteindrait le monde entier.

Et aujourd’hui, environ deux mille ans plus tard, nous qui sommes des disciples de Jésus, nous avons, nous aussi, le privilège de témoigner de Jésus et de ce qu’il a fait pour nous. Ce n’est pas grâce au raisonnement de Nathanaël, de Nicodème, de la femme samaritaine, ou des enseignements des Pharisiens que nous connaissons Jésus comme Messie. Mais c’est en lisant les Écritures, et grâce à la puissance de conviction du Saint-Esprit, que nous acceptons Jésus comme Sauveur du monde. Et puis, chacun de nous, à sa façon, et grâce à la relation qu’il a avec Dieu, peut avoir une histoire à raconter. Notre histoire ne sera peut-être pas aussi spectaculaire qu’un mort qui revient à la vie, ou un aveugle de naissance guéri, mais ce n’est pas grave. Ce qui compte, c’est que nous connaissons Jésus personnellement, et que nous lui rendons témoignage à notre manière, comme les protagonistes de l’évangile de Jean.


title: Pour aller plus loin…

date: 15/11/2024

Lisez Ellen G. White, «Le sacrifice d’Isaac» dans Patriarches et prophètes;

«Dans le prétoire de Pilate» dans Jésus-Christ.

Thomas «se jeta aux pieds de Jésus en s’écriant: “Mon Seigneur et mon Dieu!” Tout en acceptant cet hommage, Jésus lui adressa un tendre reproche: “Parce que tu m’as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru!” La foi de Thomas aurait été plus agréable au Christ s’il s’était montré disposé à accepter le témoignage de ses frères. Si tous voulaient imiter l’exemple de Thomas, personne ne pourrait croire au salut puisque tous ceux qui acceptent le Christ doivent le faire sur le témoignage d’autrui. Plusieurs de ceux qui s’abandonnent au doute se trouvent des excuses en disant qu’ils croiraient s’ils avaient les preuves qu’ont eues Thomas et ses compagnons. Ils ne voient pas qu’ils ont non seulement les mêmes preuves, mais beaucoup d’autres. Bon nombre de ceux qui, comme Thomas, attendent que tout motif de douter ait disparu, ne verront jamais l’exaucement de leurs désirs. Peu à peu, ils s’enfonceront dans l’incrédulité. Ils ne savent pas ce qu’ils font, ceux qui s’habituent à ne considérer que le côté sombre des choses, à murmurer et à se plaindre. Ils sèment le doute, et c’est le doute qu’ils récolteront. Au moment où la foi et la confiance seront indispensables, plusieurs seront incapables de croire et d’espérer» — Ellen G. White, Jésus-Christ, Doral, Floride, éditions IADPA, 2018, chap. 84, p. 723-724.

Questions pour discuter

Quelle était la différence fondamentale entre la profession de foi d’Abraham et celle de Thomas? Quelle leçon peut-on tirer de leurs histoires?

En classe, permettez à ceux qui le souhaitent de témoigner de Jésus, comme nous l’avons vu faire dans l’évangile de Jean. Bien que les récits diffèrent, que disent les gens, et comment rendent-ils témoignage au même Seigneur?

Pilate posa une question très philosophique: «Qu’est-ce que la vérité?» Donnez votre réponse à cette question au vu de tout ce que nous avons étudié dans Jean.

Examinez les prophéties de Daniel 2 et 7. Au temps de Jésus, les gens avaient eux aussi ces deux chapitres à leur disposition, mais quel avantage considérable avons-nous sur eux, maintenant que ces prophéties se sont réalisées, et qu’elles nous donnent ainsi des raisons de croire supplémentaires?