Lessons
title: Le témoignage des Samaritains
date: 26/10/2024
Étude de la semaine
Jean 4.1-42; Jean 3.26-30; Jérémie 2.13; Zacharie 14.8; Ézéchiel 36.25-27.
Verset à mémoriser
Et ils disaient à la femme: «Ce n’est plus seulement à cause de ce que tu as dit que nous croyons, car nous l’avons entendu nous-mêmes et nous savons qu’il est vraiment le Messie, le Sauveur du monde» (Jean 4.42, SG21).
Qui étaient les Samaritains? Les habitants du royaume du nord d’Israël avaient été faits prisonniers par les Assyriens en 722 avant Jésus-Christ. Afin d’assurer une certaine stabilité politique, les Assyriens avaient dispersé leurs prisonniers dans tout l’empire. De même, les autres nations avaient amené leurs prisonniers pour peupler le royaume du nord. Tous ces gens devinrent les Samaritains, qui pratiquaient leur propre forme de judaïsme.
Cependant, les relations entre eux et les Juifs n’étaient pas bonnes. Par exemple, les Samaritains s’opposèrent à la reconstruction du temple au retour des Juifs de Babylone. Les Samaritains, pendant ce temps-là, avaient bâti leur propre temple, sur le mont Garizim. Mais ce temple fut détruit par Jean Hyrcan 1er, souverain de Judée, en 128 avant J.-C.
Du temps de Christ, cette animosité perdurait. Les Juifs évitaient autant que possible la Samarie. Bien que le commerce ait pu continuer, les autres interactions étaient taboues. Les Juifs n’auraient jamais emprunté de l’argent à des Samaritains, ou même accepté un service de leur part. C’est dans ce contexte que Jean relate la rencontre entre Jésus, la femme au puits et les habitants de la ville samaritaine de Sychar.
Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 2 novembre.
title: Le cadre de la rencontre
date: 27/10/2024
Lisez Jean 4.1-4. Pourquoi Jésus fut-il amené à traverser la Samarie?
Les Pharisiens découvrirent que les disciples de Jésus baptisaient plus de gens que les disciples de Jean le Baptiseur. Cette situation a pu créer des tensions entre les disciples de Jean et ceux de Jésus. Les disciples de Jean, naturellement, étaient jaloux pour la réputation et le statut de leur maître (comparez avec Jean 3.26-30). La réponse impressionnante de Jean fut la suivante: il faut qu’il croisse et que je diminue (Jn 3.30). Jésus quitta la Judée pour se rendre en Galilée, sans doute pour éviter une confrontation. La Samarie constituait le chemin le plus direct entre les deux régions, mais ce n’était pas le seul possible. Les Juifs pieux prenaient le chemin le plus long, en passant à l’est par Pérée. Mais Jésus avait une mission en Samarie. Lisez Jean 4.5-9. Comment Jésus a-t-il saisi cette occasion pour entamer la conversation avec la femme au puits?
Le puits de Jacob était situé tout près de Sichem, tandis que Sychar, d’où venait la femme, était à 1,5 kilomètre. Jésus s’assit près du puits, tandis que ses disciples allèrent en ville acheter à manger. Il n’avait pas accès à l’eau rafraîchissante du puits. Quand la femme vint puiser de l’eau, il lui demanda à boire.
Dans Jean 3, il est surprenant que Nicodème, un chef des Juifs, un rabbin, se soit abaissé à venir voir Jésus. Il vint de nuit pour éviter d’être vu. Mais dans Jean 4, la femme se cache en plein jour, peut-être pour éviter de croiser d’autres femmes qui venaient, soit en début, soit en fin de journée, quand les températures étaient moins élevées. Après tout, pourquoi faire autant de chemin pour aller chercher de l’eau en plein milieu de journée, quand la chaleur était accablante? Quelles qu’étaient les raisons de sa présence, sa rencontre avec Jésus allait changer sa vie.
Quelle scène se joue ensuite? Un maître juif est comparé à une femme samaritaine de mauvaise réputation. Quel contraste! Et pourtant, dans ce contexte précis, nous assistons à une rencontre remarquable.
Dans votre culture, quels tabous entravent peut-être votre témoignage? Comment apprendre à les transcender? Venez en classe ce sabbat avec votre réponse.
title: La femme au puits
date: 28/10/2024
Lisez Jean 4.7-15. Comment Jésus se sert-il de cette rencontre pour commencer à témoigner à cette femme?
«La haine qui régnait entre les Juifs et les Samaritains avait empêché la femme d’offrir à Jésus de quoi se désaltérer; mais le Sauveur cherchait la clé de son cœur, et avec le tact qu’engendre l’amour divin, il sollicita une faveur, au lieu de lui en offrir. S’il avait fait un présent, il se serait peut-être heurté à un refus, mais la confiance engendre la confiance» — Ellen G. White, Jésus-Christ, Doral, Floride, édition IADPA, 2018, chap. 19, p. 152.
Comme lors de sa rencontre avec Nicodème, Jésus sait ce qu’il y a dans le cœur des gens. La femme est étonnée qu’un Juif demande un tel service à une Samaritaine. Jésus réagit en allant droit au but. «Si tu connaissais le don de Dieu, et celui qui te dit: «Donne-moi à boire», c’est toi qui le lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive» (Jn 4.10).
La réponse de la femme ressemble à celle de Nicodème, qui avait demandé: «Comment cela peut-il advenir?» (Jn 3.9) au sujet de la nouvelle naissance. Elle demande: «Tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond; d’où aurais-tu donc cette eau vive?» (Jn 4.11). Dans les deux cas, Jésus leur montrait les vérités spirituelles transcendantes dont chacun des deux (l’un, un éminent maître juif, et l’autre, une femme samaritaine de moralité douteuse) avait besoin pour entendre et comprendre. Dans les deux cas, Jésus leur disait fondamentalement la même chose: ils avaient besoin d’une expérience de conversion.
Quel est l’arrière-plan vétérotestamentaire de cette déclaration de Jésus sur l’eau vive? (Jr 2.13; Za 14.8)
L’eau est nécessaire à la vie. Les humains ne peuvent vivre sans eau, alors l’eau peut également être une image forte et appropriée de la vie éternelle. C’est pourquoi Jésus dit: «Celui qui boira de l’eau que, moi, je lui donnerai, celui-là n’aura jamais soif; l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira pour la vie éternelle» (Jn 4.14).
Lisez Jean 7.37, 38. Que nous dit Jésus dans ces versets, et comment faire l’expérience de ce qu’il nous promet ici?
title: «Seigneur, donne-moi cette eau-là»
date: 29/10/2024
«Je vous aspergerai d’une eau pure et vous serez purs; je vous purifierai de toutes vos impuretés et de toutes vos idoles. Je vous donnerai un cœur nouveau et je mettrai en vous un souffle nouveau; j’ôterai de votre chair le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai mon souffle en vous et je ferai en sorte que vous suiviez mes prescriptions, que vous observiez mes règles et les mettiez en pratique» (Ez 36.25-27).
En quoi Ézéchiel 36.25-27 reflète-t-il les vérités que Jésus cherchait à enseigner à Nicodème et à la femme au puits?
Dans les deux cas, Jésus cherche à atteindre ces personnes avec des vérités spirituelles, bien que pour cela, il utilise des illustrations tirées de la nature.
Aucun des deux, au début, ne comprend ce que veut dire Jésus. Comment, demande Nicodème, un homme peut-il naître de nouveau? Comment peut-il retourner dans le ventre de sa mère? Nicodème fonctionnait clairement sur un plan très terre-à- terre, alors que Jésus le renvoyait à une vérité spirituelle. Cette femme, elle aussi, prit les paroles de Jésus littéralement, alors que Jésus parlait d’une eau spirituelle.
Quand Jésus lui propose de l’eau vive, la femme lui répond: «Donne-moi cette eau- là, pour que je n’aie plus soif et que je n’aie plus à venir puiser ici» (Jn 4.15). Elle se disait que l’eau proposée par Jésus lui éviterait tous ces tours au puits, et réduirait ainsi les risques de croiser quelqu’un. Il est frappant que la conversation ait dévié si rapidement: Jésus demandait à boire, puis c’est la femme qui lui demande à boire.
Lisez Jean 4.16. Comment Jésus répond-il à la demande de la femme?
Brusquement, Jésus change de sujet, et demande à la femme d’aller chercher son mari puis de revenir. Pourquoi? Les actions de la femme témoignaient d’un évitement. Jésus lisait dans son cœur. Pour trouver la guérison, elle devait affronter la situation. «Avant d’être à même de recevoir le don qu’il est impatient de lui communiquer, cette âme a besoin de reconnaître son péché et son Sauveur» – Ellen G. White, Jésus-Christ, Doral, Floride, éditions IADPA, chap. 19, p. 153.
title: Jésus se révèle
date: 30/10/2024
Lisez Jean 4.16-24. Qu’a fait Jésus pour montrer à cette femme qu’il connaissait ses secrets les plus inavouables, et comment a-t-elle réagi?
Impossible de voir en face une lumière aussi aveuglante. La femme reconnaît que Jésus est un prophète, mais elle est encore dans l’évitement. Elle lui pose une autre question, cette fois au sujet d’un point de controverse entre Juifs et Samaritains: quel est le vrai lieu pour adorer?
En guise de réponse, Jésus lui indique que les Samaritains ne savent pas ce qu’ils adorent. Leur culte est un mélange de judaïsme et de paganisme. Les Juifs adoraient le Dieu qui se révèle. Encore un élément capital à admettre pour une Samaritaine. L’adoration du vrai Dieu n’est pas liée à un endroit particulier. La discussion sur le lieu de culte était donc hors sujet. Car Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent doivent le faire en esprit et en vérité. La femme accepte cette vérité limpide transmise par Jésus, et elle est prête à en savoir plus.
Lisez Jean 4.25, 26. Comment Jésus lui révèle-t-il son identité?
Dans les quatre évangiles, c’est le seul passage avant son procès où Jésus révèle clairement à quelqu’un qu’il est le Messie. Et ce n’est pas à une grande foule ou à un personnage important qu’il le dit, mais à une femme samaritaine anonyme, seule, au puits de Jacob. Il s’intéresse à toute âme solitaire qui se sent seule et à l’écart.
Et c’est ainsi que Jésus révèle qui il est, à cette femme qui était non seulement d’une culture étrangère, mais dont la moralité n’était pas non plus des plus élevées. Après lui avoir révélé qu’il connaît ses secrets les plus honteux, il donne également à cette femme une grande raison de croire en lui.
Pourquoi l’évangile doit-il abattre les murs que les humains dressent entre eux?
title: Le témoignage des Samaritains
date: 31/10/2024
Lisez Jean 4.27-29. Quelle réaction étonnante a la femme?
La discussion entre Jésus et la femme est interrompue par l’arrivée des disciples. Bien que surpris qu’il soit en train de parler avec une femme, ils ne posent pas de question, mais exhortent leur maître à manger.
La femme, pendant ce temps, laisse sa cruche et se précipite vers la ville pour partager ce qu’elle vient de vivre avec Jésus.
Lisez Jean 4.30-42. Qu’arrive-t-il après cette rencontre, et qu’est-ce que cela nous apprend sur le mode de diffusion de l’évangile?
Il peut paraître étrange que Jésus évoque une moisson mondiale avant la mention de la conversion de nombreux habitants de cette ville. Mais Jean veut nous montrer que Jésus comprenait ce qui était en train de se produire. Partager le plan du salut avec une femme samaritaine était bien plus important pour lui que manger. Son objectif était de conduire des âmes au salut, et il saisit cette occasion pour enseigner à ses disciples l’urgence de partager l’évangile avec tout le monde, y compris ceux qui n’étaient pas comme eux.
Il y a beaucoup de moments forts dans l’évangile de Jean. Certainement, Jean 4.39- 42 en fait partie. Beaucoup de Samaritains crurent à cause du témoignage de la femme qui déclara: «Il m’a dit tout ce que j’ai fait» (Jn 4.39).
Les Samaritains demandèrent à Jésus de rester avec eux. Résultat? Beaucoup d’autres crurent à cause de la Parole de Jésus. «Ils disaient à la femme: «Ce n’est plus à cause de tes dires que nous croyons; car nous l’avons entendu nous-mêmes, et nous savons que c’est vraiment lui le sauveur du monde»» (Jn 4.42).
Que nous indique cette histoire sur la puissance que peut avoir le témoignage d’une seule personne? Témoignez-vous de ce que Jésus a fait dans votre vie?
title: Pour aller plus loin…
date: 01/11/2024
Lisez Ellen White, «Près du puits de Jacob» dans Jésus-Christ.
«Dès qu’elle eut trouvé le Sauveur, la Samaritaine lui amena des âmes. Elle se montra une missionnaire plus efficace que les disciples eux-mêmes. Ceux-ci ne voyaient pas, en Samarie, un champ favorable. Leurs pensées étaient fixées sur une grande œuvre à accomplir dans le futur. Ils n’apercevaient pas, tout près d’eux, les champs mûrs pour la moisson. Mais grâce à une femme pour laquelle ils n’éprouvaient que du mépris, toute la population d’une ville eut l’occasion d’entendre le Sauveur. Cette femme avait immédiatement apporté la lumière à ses compatriotes.
La femme samaritaine représente l’action d’une foi en Christ pratique. Tout vrai disciple naît dans le royaume de Dieu en tant que missionnaire. Celui qui boit aux eaux de la vie devient lui-même une source de vie. Celui qui a reçu devient fournisseur. La grâce du Christ dans l’âme est comme une source dans le désert, jaillissant pour tout rafraîchir, donnant à ceux qui allaient périr le désir de boire de l’eau de la vie» — Ellen G. White, Jésus-Christ, Doral, Floride, éditions IADPA, 2018, chap. 19, p. 160.
Questions pour discuter
En classe, passez en revue vos réponses à la dernière question de dimanche. Soyez vraiment honnête. Quels sont les tabous et les préjugés de votre culture qui entravent votre propre témoignage?
D’après vous, pourquoi Jésus a-t-il reçu un accueil si chaleureux de la part des Samaritains, par opposition à certains membres de son propre peuple?
Mettez-vous à la place de cette femme samaritaine. Un étranger arrive et vous dit qu’il connaît vos secrets les plus intimes. Comment quelqu’un, et a fortiori un étranger, pourrait-il les connaître? Pas étonnant qu’elle ait été impressionnée par Jésus. Cette histoire nous enseigne que le Seigneur sait tout de nous, y compris les secrets les plus inavouables et intimes, ceux que voudrait garder pour nous. Pourtant, que nous indique la manière dont il a traité la Samaritaine sur la manière dont il veut nous traiter, même en connaissant nos secrets? En quoi cette vérité est-elle réconfortante?
Quels thèmes de l’évangile de Jean étudiés jusqu’à présent se retrouvent dans son ministère auprès de la femme au puits?