Jeudi - Lesson 06


title: Réconfortés par l’espérance

date: 25/04/2024

Lisez Hébreux 2:14, 15. Comment les croyants du Moyen Âge avaient-ils vécu la réalité du grand conflit?

Quelle est la source du courage des fidèles vaudois lors des horribles persécutions qu’ils subissaient? Qu’est-ce qui avait donné à Hus et à Jérôme, à Tyndale, à Latimer et aux martyrs du Moyen Âge le courage d’affronter les flammes et l’épée? La foi aux promesses de Dieu. Ils croyaient à la promesse de Christ: « car je vis, et vous vivrez aussi » (Jean 14:19). Ils avaient de Lui la force suffisante pour affronter les plus grandes épreuves de la vie. Ils avaient même trouvé la joie dans la communion avec Christ dans Ses souffrances. Et leur fidélité fut un puissant témoignage pour le monde. Ils regardaient au-delà de ce qui était, pour se tourner vers ce qui sera. Ils savaient que, grâce à la résurrection de Christ, la mort est un ennemi vaincu. Pour ces hommes et ces femmes courageux, l’étau de la mort a été brisé. Ils s’étaient accrochés aux promesses de la Parole de Dieu et étaient sortis victorieux.

Lisez Jean 5:24, Jean 11:25, 26, et 1 Jean 5:11-13. Quelles assurances ces promesses vous donnent-elles personnellement? Comment les promesses nous aident-elles dans les épreuves de la vie?

Jean Hus n’avait pas faibli face à l’emprisonnement, à l’injustice et même à la mort. Il avait croupi en prison pendant des mois. Le froid et l’humidité avaient provoqué une fièvre qui a failli mettre fin à ses jours. Néanmoins, « Hus avait été visiblement soutenu par la grâce de Dieu. Pendant les semaines de souffrances qui s’écoulèrent avant la sentence définitive, il avait joui d’une paix céleste. Il écrivait à un ami: “Je trace ces lignes dans ma prison et de ma main enchainée, attendant de subir demain ma sentence de mort... Lorsque nous nous retrouverons dans l’heureuse éternité, tu sauras avec quelle clémence le Seigneur a daigné m’assister dans mes cruelles épreuves.” De sa triste prison, Hus prévoit le triomphe de la vraie foi. » Ellen G. White, La tragédie des siècles, p. 92.

L’avertissement de l’apôtre Paul nous parle avec une pertinence croissante aujourd’hui. « Retenons fermement la profession de notre espérance, car celui qui a fait la promesse est fidèle » (Heb 10:23, LSG). De même que les promesses de Dieu avaient soutenu Son peuple dans le passé, elles nous soutiennent aujourd’hui.

Que peut signifier le fait de tout perdre pour Christ? En fin de compte, que perdez-vous vraiment (Voir Marc 8:36)? Quelles leçons pouvons-nous tirer des Vaudois et des réformateurs, pouvant nous soutenir dans le conflit final de la terre?

Vendredi - Lesson 07


title: Réflexion avancée

date: 26/04/2024

« Sans révéler à ces hommes de son choix toute la lumière qui devait être donnée au monde, Dieu leur fit voir plusieurs des erreurs de l’Église. Par leur moyen, il faisait sortir le peuple des ténèbres, mais graduellement et pas à pas, en tenant compte des nombreux et sérieux obstacles à surmonter. Non préparés à contempler la vérité dans tout son éclat, ils s’en fussent détournés, éblouis, telle une personne qui passe de l’obscurité à la clarté du soleil de midi. Siècle après siècle, d’autres ouvriers fidèles allaient être chargés de conduire les âmes plus loin encore sur le chemin de la Réforme. » Ellen G. White, La tragédie des siècles, p. 88.

« Dans une autre lettre, adressée à un prêtre qui était devenu un disciple de l’Évangile, Hus parle avec une profonde humilité de ses faiblesses; il s’accuse d’avoir pris plaisir à porter de riches vêtements et d’avoir gaspillé des heures à des occupations frivoles. Puis il ajoute cette touchante exhortation: Que la gloire de Dieu et le salut des âmes occupent seuls ton esprit, et non la possession de bénéfices et d’héritages... Prends garde à ne point orner ta maison plus que ton âme; et donne surtout tes soins à l’édifice spirituel. Sois pieux et humble avec les pauvres, et ne dépense pas ton bien en festins. Si tu n’amendes ta vie et ne t’abstiens de vêtements somptueux et de superfluités, je crains que tu ne sois gravement châtié comme je le suis moi-même. » Ellen G. White, La tragédie des siècles, p. 90.

Discussion:

Qu’est-ce que la « lumière progressive »? Pourquoi Dieu révèle-t-Il la vérité progressivement? Comment ces principes s’appliquent-ils à l’église de Dieu aujourd’hui?

Comment les nouvelles découvertes de la vérité se rapportent-elles aux vérités antérieures que le peuple de Dieu avait comprises? Pourquoi la nouvelle lumière ne doit-elle jamais contredire l’ancienne?

Quel que soit l’endroit où vous vivez, votre culture va promouvoir des valeurs, des idées et des codes moraux qui, d’une manière ou d’une autre, sont en conflit avec ce que la Bible enseigne. Après avoir identifié ces domaines de conflit, comment vous voyez-vous et comment nous voyez-vous, en tant qu’église, en train de relever ces défis? Comment demeurer de bons citoyens tout en ne succombant pas aux valeurs tordues que proclame notre culture?

Comment la lettre de Jean Hus influence-t-elle votre réflexion aujourd’hui? Qu’est-ce qui vous impressionne dans cette lettre?

Samedi - Lesson 01


title: Défendre la vérité

date: 20/04/2024

Lecture de la semaine

Dn 7:23-25; Apo 12:6, 14; Jd 3, 4; Apo 2:10; Ac 5:28-32; Ps 19:7-11; 1 Jn 5:11-13.

Verset à mémoriser

« Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle » (Jean 3:14, 15, LSG).

La ville moderne d’Izmir, au bord de la mer turque, était autrefois la ville biblique de Smyrne mentionnée dans le livre de l’Apocalypse. Cette ville antique d’environ 100 000 habitants avait prospéré à la fin du premier et au deuxième siècles. C’était une ville prospère et farouchement fidèle à Rome.

Une fois par an, tous les citoyens de Smyrne devaient bruler de l’encens pour les dieux romains. Il est évident qu’au deuxième siècle, Smyrne avait également une communauté chrétienne florissante et que beaucoup d’entre ces chrétiens n’allaient pas se plier à ces pratiques. Polycarpe, l’un des premiers responsables de l’église, fut martyrisé sur la place publique de Smyrne, brulé sur le bucher pour av:oir refusé de trahir son Seigneur en brulant de l’encens aux dieux romains. Lorsqu’on lui demanda une dernière fois de renier Christ, le vieil homme répondit: « Cela fait quatre-vingt-six ans que je Le sers, et Il ne m’a point fait de mal. Comment puis-je dire du mal de mon Roi qui m’a sauvé? »

Au fil des siècles, des hommes et des femmes avaient accepté de vivre le martyre plutôt que d’abandonner leur foi en Christ. Leur sacrifice ravive notre courage. L’histoire de leur engagement envers Christ renouvèle notre propre engagement. Cette semaine, nous examinerons certains principes bibliques qui avaient motivé les Vaudois et les réformateurs ultérieurs, tels que Hus et Jérôme, à rester fidèles au Seigneur quoi qu’il arrive, même sous la menace de mort de la part de la même puissance qui avait tué Polycarpe: Rome, qui est maintenant dans sa phase papale.

* Étudiez cette leçon pour le sabbat 27 avril à la lumière de La tragédie des siècles, chap. 4 à 6.

Mardi - Lesson 04


title: Le courage de tenir ferme

date: 23/04/2024

Comparez Actes 5:28-32, Éphésiens 6:10-12 et Apocalypse 3:11. Quel principe de base trouve-t-on dans ces textes?

L’un des traits distinctifs des Vaudois, et de chacun des réformateurs, était leur allégeance absolue à Dieu, leur obéissance à l’autorité de l’Écriture et leur engagement en faveur de la suprématie de Christ, et non de la papauté. Leur esprit était rempli d’histoires de foi et de courage du Nouveau Testament.

Tout comme Pierre et les apôtres, ils pouvaient dire: « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Actes 5:29, LSG). Ils avaient compris l’avertissement de Paul: « fortifiez-vous dans le Seigneur, et par sa force toute-puissante » (Eph 6:10, LSG), et avaient pris au sérieux le conseil de Jésus: « Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne » (Apo 3:11, LSG). Ces hommes et femmes de foi avaient eu le courage de défendre les vérités de la Parole de Dieu, plutôt que de se soumettre aux traditions de l’Église romaine.

Les Vaudois étaient l’un des premiers groupes à avoir la Bible dans leur propre langue. Un récit émouvant de leur copie manuelle de la Bible, écrit par Jean Léger, copiste vaudois de la Bible, contient des informations de première main sur leur travail, y compris des dessins. Les Vaudois copiaient secrètement les Écritures dans leurs communautés montagnardes du nord de l’Italie et du sud de la France. Dès leur plus jeune âge, les jeunes recevaient de leurs parents l’instruction d’apprendre par cœur de larges portions de l’Écriture. Des équipes de copistes de la Bible travaillaient ensemble pour copier laborieusement la Bible. Nombre de ces jeunes adultes vaudois voyageaient à travers l’Europe en tant que marchands, partageant discrètement les vérités de l’Écriture. Certains s’étaient inscrits à l’université et, lorsque l’occasion se présentait, ils partageaient des passages des Écritures avec leurs camarades de classe. Guidés par le Saint-Esprit, au moment opportun, ils donnaient des portions de leurs précieux passages des Écritures aux chercheurs honnêtes, lorsqu’ils sentent une réceptivité de leurs parts. Beaucoup avaient payé de leur vie, leur fidélité et leur dévouement à Dieu. Bien que les Vaudois n’aient pas compris clairement tous les enseignements de la Bible, ils avaient préservé la vérité de la Parole de Dieu pendant des siècles en la partageant avec d’autres.

« Le sentier des justes est comme la lumière resplendissante, dont l’éclat va croissant jusqu’au milieu du jour » (Pro 4:18, LSG). Salomon compare le chemin par lequel Dieu conduit Ses enfants à une lumière qui éclaire progressivement. Si Dieu appuyait simplement sur un interrupteur cosmique qui ferait briller le soleil de tout son éclat instantanément, cela nous aveuglerait. Après que les ténèbres aient englouti le monde pendant des siècles, Dieu a suscité des hommes et des femmes, attachés à Sa Parole, qui ont continué à chercher plus loin.

Comment pouvons-nous, tout en reflétant la lumière de Christ, briller dans notre propre communauté? Le faisons-nous?

Unknown - Lesson te


title: Approfondissement

date: 26/04/2024

Ire partie: Aperçu

Texte clé: Jean 3:14, 15

Textes d’approfondissement: Jn 14:6; Jd 3, 4; Apo 2:10; 1 Jn 1:7; Jn 3:14, 15; Heb11:6; Ac 4:12; Mt 10:18-20; Apo 1:9.

Introduction: Les fidèles chrétiens de l’église primitive et médiévale se caractérisaient non seulement par leur fidélité individuelle à Dieu et à Sa Parole, mais aussi par la position publique qu’ils prenaient en proclamant les principes du royaume de Dieu et du salut. Cette semaine, nous continuons à étudier la prise de position de l’église pour Dieu dans le grand conflit, tout au long des périodes du Moyen Âge et pendant la Réforme. Pendant ce temps, les premiers réformateurs et les dirigeants de l’église s’étaient inspirés de l’exemple de Christ et des apôtres, ainsi que des martyrs, tels que Polycarpe.

Cette ère de réforme ne comprend cependant pas de période ordinaire de persécution; il s’agit plutôt d’une période prophétique de 1260 ans, s’étendant à partir de l’an 538 à 1798 après Jésus-Christ. Comme dans le cas des autres périodes prophétiques de persécution, cette ère souligne également le fait que le temps de persécution est limité et que Dieu est toujours aux commandes.

Au cours de cette époque, de nombreux chrétiens, tels que les Vaudois, Wiclef et Hus, avaient non seulement subi la persécution de la part des ennemis de Dieu, mais étaient aussi passés à l’offensive contre les forces des ténèbres spirituelles. Les armes de leur offensive ne dérivaient pas de leur propre force, vision ou sagesse. Ces défenseurs de la foi n’avaient pas non plus pris d’assaut les forces du mal avec des stratégies militaires astucieusement conçues. Au contraire, la mission des vrais chrétiens et le secret de leur pouvoir consistaient dans leur découverte, leur amour et leur proclamation de la Parole de Dieu, quel qu’en soit le prix.

L’œuvre des réformateurs avait abouti à un double résultat pour l’humanité et pour Dieu. Leur première réalisation a été de comprendre que l’amour de Dieu, tel que révélé dans Sa Parole, transforme la vie de Son peuple et lui donne l’espoir dans le royaume de Dieu. Leur deuxième accomplissement a été la proclamation de la vérité biblique au monde pour justifier l’identité et le caractère de Dieu, qui avaient tous deux été dénigrés par les forces du mal dans la grande guerre cosmique. Hier comme aujourd’hui, les ténèbres spirituelles se retirent à l’avance de la proclamation de la Parole de Dieu, qui illumine le monde d’espérance et d’amour.

Thèmes de la leçon: La leçon de cette semaine met l’accent sur trois thèmes principaux:

  1. La persécution que l’église médiévale avait menée contre les chrétiens croyants en la Bible s’était passée pendant une période prophétique, limitée dans le temps et sous la supervision ultime de Dieu, comme prévue par les Écritures.

  2. Les Vaudois, Wiclef et Hus illustrent ce que signifie le fait de se tenir du côté de Dieu, témoigner et proclamer la Parole de Dieu dans les moments les plus sombres du conflit cosmique.

  3. La Parole de Dieu est notre plus grande source d’espoir et de puissance, nous permettant de vivre et de nous tenir du côté de Dieu.

IIe partie: Commentaire

L’origine de la persécution

En règle générale, les causes de la persécution des premiers chrétiens ont été classées par les historiens de l’église selon les catégories suivantes:

  • Économique (par exemple, la profession de foi d’un croyant, ayant une incidence sur ses transactions avec les entreprises locales et régionales, et souvent même des restrictions; voir Actes 19:23-27).

  • Sociale (par exemple, les chrétiens refusaient de participer à des activités immorales).

  • Politique (par exemple, les chrétiens étaient désignés comme boucs émissaires pour résoudre les problèmes politiques).

  • Religieuses (par exemple, les croyances, les pratiques et la croissance chrétiennes étaient perçues comme une menace existentielle pour les religions dominantes).

La cause principale de toutes ces persécutions était Satan. Quel était son motif pour attaquer les chrétiens dans sa guerre en cours contre Christ? N’était-ce pas Satan, après tout, qui avait initialement accusé Dieu de contrôle, d’oppression et de restriction de la liberté? Pourquoi Satan deviendrait-il maintenant la source ultime de la persécution et de l’oppression?

Nous pouvons donner deux raisons possibles. Premièrement, Lucifer avait construit toute sa rébellion, et sa proposition pour un nouvel ordre mondial, sur des mensonges, des spéculations sauvages et des accusations sans fondement et pernicieuses contre Dieu, Son caractère, Son statut et Sa souveraineté (Jean 8:44). En tant que menteur, Satan avait déformé la réalité non seulement pour les autres, mais lui-même est affecté par les mensonges qu’il avait promulgués et par l’acte de mentir. La tromperie déforme le fondement même de la personnalité. Avec quelle rapidité le mensonge devient une force dominante chez une personne, essayant de s’affirmer comme la vérité contre les exigences de la raison et de la conscience!

Bien que le mensonge n’existe que dans l’esprit humain, il contrôle les actions et le comportement de chacun. Ainsi, le mensonge provoque des distorsions catastrophiques de la réalité extérieure. Cette distorsion de la réalité se produit parce que le mensonge ne peut pas survivre naturellement; il ne correspond pas à la réalité et, par conséquent, il veut conformer la réalité à ses postulats. Sinon, une rencontre avec la vérité rejetterait simplement le mensonge. Par conséquent, le mensonge doit constamment se forcer à exister. Toute tentative d’examiner la vérité est une menace existentielle pour le mensonge, et donc celui qui accepte le mensonge supprimera toute tentative de recherche de la vérité. Pour cette raison, la nature très mauvaise de Lucifer, déformée par ses propres mensonges, agissait maintenant pour réprimer toute tentative du peuple de Dieu de recevoir, de découvrir, de vivre et de proclamer la vérité.

Deuxièmement, il n’y a pas de liberté sans Dieu. Dieu Lui-même est libre. Il nous a créés à Son image: libres, donc moraux et aimants. Dieu ne nous a pas seulement créés libres; en tant que notre Pourvoyeur, Il est aussi la norme et le soutien de notre liberté. Nous ne pouvons pas avoir de vraie liberté sans ou contre Dieu. Toute tentative visant à établir une autonomie complète en dehors de Dieu, comme le voulait Lucifer, signifierait le fait de priver Dieu de Son statut de Créateur et de Pourvoyeur. De plus, une telle tentative reviendrait au fait de vouloir Le détrôner. Ainsi, afin d’atteindre l’autonomie absolue, Lucifer avait déclenché sa rébellion contre Dieu. Cependant, Lucifer s’était vite rendu compte que pour préserver son autonomie, il aurait constamment besoin de supprimer l’existence même de Dieu, qui par définition est le Créateur et le Pourvoyeur. Non seulement cela, Lucifer aurait aussi besoin de supprimer tout désir, en lui-même et chez les autres, de retourner à Dieu et aux principes de Son royaume. Pour cette raison, Lucifer aurait besoin d’exterminer toute mention de l’existence de Dieu. Ainsi, puisque le peuple de Dieu témoigne de Son existence et L’adore comme leur Créateur et Pourvoyeur, Satan ne pouvait pas permettre que l’existence du peuple de Dieu continue sans être inquiétée. Car cela signifierait le fait de reconnaitre l’effondrement de ses théories, à savoir qu’il n’y a pas de liberté en dehors de Dieu et de Son gouvernement.

Les Vaudois, les Franciscains et les Écritures

Au début du deuxième millénaire après Jésus-Christ, l’Église catholique romaine était devenue un monstre redoutable, centralisé et hiérarchisé en Europe. C’était aussi une institution profondément corrompue. Les membres de l’Église ne pouvaient pas ignorer ces développements; ils ressentirent donc le besoin d’identifier les causes de la corruption de l’Église et de proposer des solutions. Ce processus avait abouti à de nombreux ordres religieux.

Au début du XIIIe siècle, François d’Assise (1181-1226), un fils mondain d’une famille riche, eut une expérience mystique de conversion après laquelle il renonça à tous ses biens et déclara son intention d’imiter autant que possible la pauvreté de Christ. François avait fondé l’ordre des Franciscains, qui promouvait la pauvreté comme une vertu. Les franciscains étaient connus pour leur prédication de rue. En 1209, François demanda la reconnaissance formelle de son ordre par le Pape Innocent III, qui était au pouvoir de 1198 à 1216. Après une hésitation initiale, le Pape accorda la demande de François en 1210. François avait également fondé un ordre féminin, celui de Sainte-Claire, ainsi que le Tiers-Ordre, composé de laïcs.

Quelques décennies plus tôt, à la fin du XIIe siècle, Pierre Waldo (mort en 1205), un homme d’affaires prospère du sud-est de la France, avait également connu une conversion, renoncé à ses richesses et prêché la pauvreté volontaire. Il fonda également un ordre pour les pauvres et fit appel à l’approbation du Pape. Bien que le Pape Alexandre III, qui avait présidé de 1159 à 1181, accepta initialement le vœu de pauvreté de Waldo, son successeur, le Pape Lucius III, qui avait présidé le siège pontifical de 1181 à 1185, condamna Waldo et son mouvement, les Vaudois, comme hérétiques, et leur interdit de prêcher. Pire encore, au cours des centaines d’années suivantes, l’Église catholique romaine organisa d’horribles persécutions contre les Vaudois, ce qui avait presque conduit à leur extinction.

Considérons donc les similitudes qui se présentent à nous entre ces deux mouvements et ordres religieux revivalistes, qui avaient émergé à peu près à la même époque de l’histoire. Les fondateurs des deux mouvements, François d’Assise et Pierre Waldo, avaient eu des expériences de conversion assez similaires. Initialement, les deux hommes avaient fondé leurs ordres sur des règles spirituelles similaires: la pauvreté et la prédication de rue. Les deux hommes avaient des désirs similaires de réformer l’église, et tous deux firent appel à la papauté pour l’approbation de leurs ordres. Cependant, les deux ordres avaient des relations radicalement différentes avec la papauté, et, par conséquent, ils avaient des objectifs et des fins différents. La demande d’approbation papale des Franciscains avait d’abord été accueillie avec hésitation, mais fut ensuite accordée. En revanche, le vœu de pauvreté de Waldo, initialement approuvé par la papauté, fut ensuite annulé. Les Franciscains étaient devenus l’un des ordres catholiques romains les plus influents. (Aujourd’hui, nous pouvons voir son influence se refléter notamment dans le fait que le Pape actuel, bien que jésuite, a honoré François d’Assise en adoptant son nom.) D’autre part, les Vaudois avaient enduré l’une des persécutions les plus cruelles de l’histoire, une persécution qui visait leur extermination.

La question de savoir pourquoi est la plus pertinente ici. Qu’est-ce qui faisait la différence entre ces deux mouvements ou ordres? La réponse est dans leur allégeance ultime. Les Franciscains, ayant très probablement appris de l’expérience de Waldo, obtinrent l’approbation papale en donnant l’allégeance ultime au Pape. C’est-à-dire que les Franciscains reconnaissaient la papauté comme l’autorité spirituelle et temporelle ultime sur terre et avaient juré de soutenir inconditionnellement son autorité en matière de doctrine et de pratique.

Les Vaudois, d’autre part, croyaient que l’autorité ultime pour nos vies et nos enseignements découlait des Saintes Écritures de Dieu. Pour cette raison, ils avaient fait des Écritures le cœur de leur étude, de leur prédication et de leur vie. En conséquence, les Vaudois avaient rapidement découvert et répudié un nombre croissant de mensonges et de compromis de l’Église catholique romaine, tels que:

  • La vénération des saints,
  • La plupart des sept sacrements catholiques,
  • Le concept de transsubstantiation,
  • La confession auriculaire des péchés aux prêtres humains,
  • La pratique du baptême des enfants,
  • La vente d’indulgences,
  • La doctrine du purgatoire,
  • Les prières pour les morts.

Au lieu de ces doctrines, les Vaudois proclamaient que Dieu est le seul Créateur et Sauveur. Ils proclamaient également que Christ est le seul Médiateur, le donneur de grâce et Celui qui pardonne les péchés. Ils enseignaient que le culte n’était pas limité à l’espace physique des Églises catholiques romaines, mais pouvait être offert à Dieu en tout lieu.

Les Vaudois n’avaient pas, de leur vivant, reçu la récompense de leur fidélité. Mais leurs idées et leur courage de défendre la Parole de Dieu contre le compromis et les mensonges du diable avaient rapidement inspiré les étoiles du matin de la réforme, Jean Wiclef et Jean Hus, ainsi que le reste du mouvement de la réforme, à partir du XVIe siècle. Non honorés par l’humanité, ces réformateurs seront honorés par Christ Lui-même à Son retour glorieux. Dans le cadre de leur héritage durable de foi, les Vaudois nous ont légué leur confiance implicite dans la puissance autoritaire de l’Écriture. Ils avaient compris que le succès du christianisme ne réside pas dans le génie inné ou les stratagèmes de ses adhérents, mais dans leur témoignage aux autres de ce que Christ a fait, et dans le fait de désigner la Parole de Dieu comme source de révélation et de salut divins.

Pour cette raison, les réformateurs avaient simplement suivi l’exhortation de l’apôtre Paul: « prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non » (2 Timothée 4:2, LSG). Ils répandaient, dans leur sillage, des Bibles, ou des fragments du Livre Saint, et laissaient les résultats au Saint-Esprit.

Les Vaudois étaient motivés dans cette œuvre par le principe fondamental et grand de la sola scriptura, c’est-à-dire que l’Écriture, par elle-même, est la Parole de Dieu, que la Bible a le pouvoir de communiquer le message de Dieu à tous les humains, et qu’elle est autosuffisante et a un sens pour tous ses lecteurs. C’est précisément cette philosophie qui donna plus tard une impulsion à l’identité, à la mission, à l’unité et à la vie du mouvement adventiste dans les années 1800.

IIIe partie: Application

1. Les Vaudois avaient répandu la Parole de Dieu en temps de persécution. Peut-être, comme eux, êtes-vous dans un contexte de persécution. Ou peut-être êtes-vous actuellement dans une situation de tolérance religieuse et de paix. Quoi qu’il en soit, que pouvez-vous faire pour répandre la Parole de Dieu dans votre situation d’une manière significative pour les gens autour de vous?

2. Élaborez un plan en trois points qui vous aidera à rester fidèle du côté de Dieu en période de persécution. Partagez votre plan avec votre famille ou votre groupe de l’École du sabbat.

Lundi - Lesson 03


title: La lumière dissipe les ténèbres

date: 22/04/2024

Lisez Jude 3, 4. Quel avertissement donne-t-on dans ces passages et comment s’applique-t-il à l’église chrétienne ultérieure?

Le livre de Jude a été écrit avant l’an 65 pour les chrétiens fidèles qui sont « aimés en Dieu le Père, et gardés pour Jésus Christ » (Jude 1:1, LSG). Ces croyants fidèles ont été exhortés à « combattre pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes. Car il s’est glissé parmi vous certains hommes, ... qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution » (Jude 1:3, 4, LSG). Cet avertissement était encore plus important pour les croyants du Moyen-Âge, après que les pratiques païennes eurent envahi l’église et que les traditions humaines eurent compromis la Parole de Dieu. Pendant de nombreux siècles, des personnes tels que les Vaudois avaient défendu les vérités de l’Écriture. Ils croyaient que Christ était leur seul médiateur et que la Bible était leur seule source d’autorité. « Il y eut toujours de vrais croyants attachés à la foi en Jésus-Christ, seul Médiateur entre Dieu et les hommes, prenant les saintes Écritures pour leur unique règle de vie et sanctifiant le vrai jour de repos. » Ellen G. White, La tragédie des siècles, p. 53.

Lisez Apocalypse 2:10. Quelle promesse Dieu donne-t-Il à ceux qui Lui sont fidèles, même face à la mort?

Ces paroles avaient été écrites à l’Église de Smyrne. L’un des dieux protecteurs de la ville était Dionysius, le dieu de la fertilité et des festivités. Lorsque les prêtres de Dionysius mouraient, une couronne était placée sur leur tête lors de la procession funéraire. Jean oppose cette couronne terrestre placée sur la tête au moment de la mort à la couronne de vie qui sera placée sur la tête de ceux qui seront victorieux face aux forces du mal. La couronne de vie sera offerte à ceux qui auront enduré les épreuves, les difficultés, les souffrances et même la mort à cause de l’amour de Christ.

La couronne de vie incite ces croyants fidèles à endurer même la mort pour l’amour de Christ. La couronne de vie motive toujours les croyants dans les circonstances difficiles. Elle avait inspiré les Vaudois dans la douleur et la persécution. Ils savaient qu’ils verraient Jésus un jour et qu’ils vivraient avec Lui pour toujours. La couronne de vie s’adresse aussi à nous: nous traversons peut-être des épreuves, mais une couronne de vie nous attend si nous gardons les yeux fixés sur Jésus.

Qu’est-ce qui vous donne le courage pendant les moments difficiles? Et qu’est-ce qui vous fait peur pendant ces moments? Quelles promesses pouvez-vous réclamer dans ces périodes?

Dimanche - Lesson 02


title: Persécutés mais triomphants

date: 21/04/2024

Lisez Daniel 7:23-25 et Apocalypse 12:6, 14. À quelles périodes prophétiques ces passages font-ils référence?

Chaque fois que le peuple de Dieu Lui reste fidèle, Satan est furieux, et le plus souvent, la persécution s’ensuit. Le prophète Daniel avait décrit une époque, encore future pour lui, où l’église médiévale fera « la guerre » et « opprimera » le peuple de Dieu (Dn 7:21, 25, LSG). Le prophète Jean avait décrit cette même période comme un temps où l’église de Dieu serait forcée de fuir dans le désert, où elle serait « nourrie un temps, des temps, et la moitié d’un temps » (Apo 12:14, LSG). Apocalypse 12:6 ajoute: « Et la femme [l’église] s’enfuit dans le désert, où elle avait un lieu préparé par Dieu » (LSG). Le peuple de Dieu avait été nourri dans le désert. Sa Parole les avait fortifiés et soutenus, alors que le grand conflit faisait rage pendant cette longue et sombre période de domination papale.

Le peuple de Dieu avait trouvé un « lieu préparé » pour lui par Dieu. Dans les plus grands défis de la vie, Dieu prépare toujours une place pour Ses fidèles. Au cours des périodes les plus éprouvantes, Son peuple avait trouvé refuge dans Son amour et Sa sollicitude. (Voir Psaume 46).

Les 1260 jours, et un temps, des temps et la moitié d’un temps d’Apocalypse 12:6, 14 se réfèrent tous deux à la même période (trois temps ou années et demi x 360 jours/ans = 1260 jours). La prophétie biblique est souvent écrite sous forme de symboles. Dans les parties prophétiques de Daniel et de l’Apocalypse, un jour prophétique équivaut à une année littérale. Nous retrouvons ce principe du jour et de l’année dans Nombres 14:34 et Ézéchiel 4:6.

Le principe du jour-année ne repose pas uniquement sur ces deux textes, mais sur une grande base scripturale. William Shea, chronologue et spécialiste de l’Ancien Testament, donne 23 lignes de preuves bibliques de ce principe à travers l’Ancien Testament, et les interprètes de la Bible les utilisent au cours des siècles.

Les Visigoths, les Vandales et les Ostrogots étaient des tribus qui avaient des doctrines différentes de l’enseignement officiel de Rome. Les 1260 jours avaient commencé lorsque la dernière de ces tribus barbares, les Ostrogots, avait été chassée de Rome en l’an 538. Cette période de ténèbres spirituelles s’était poursuivie jusqu’en 1798, date à laquelle le général Berthier du roi Napoléon chassa le pape de Rome. D’innombrables chrétiens furent martyrisés pendant cette longue période parce qu’ils obéissaient à la Parole de Dieu. Même à la mort, ils avaient triomphé. En Christ, ils avaient été libérés de la culpabilité et de la domination du péché « par le sang de l’Agneau ». La victoire de Christ sur Satan à la croix a été leur victoire. Bien qu’ils soient morts, leur mort n’était qu’un repos jusqu’au retour de Christ.

Comment les prophéties bibliques accomplies renforcent-elles votre foi?

Mercredi - Lesson 05


title: L’étoile du matin de la réforme

date: 24/04/2024

Lisez Psaumes 19:7-11, Psaumes 119:140, Psaumes 119:162 et Jérémie 15:16. Quelles attitudes similaires David et Jérémie avaient-ils eues à l’égard de la Parole de Dieu qui a été, en réalité, la pierre angulaire de la réforme?

Chacun des réformateurs se « réjouissait » de la Parole de Dieu. Ils se « réjouissaient » de faire la volonté de Dieu et ils « aimaient » Sa loi. L’une des vérités fondamentales les plus importantes de la réforme est la joie que procure l’étude des Écritures. L’étude de la Bible n’était pas une tâche laborieuse, et il ne s’agissait pas d’un exercice légaliste. Ce n’était pas une exigence rigide, mais un plaisir.

En étudiant les Écritures, ils avaient été transformés par la puissance du Saint-Esprit. « La vie de Wiclef est un monument de la puissance éducatrice et transformatrice de la Parole de Dieu. Le saint Livre fit de lui ce qu’il fut. L’effort exigé par l’étude des grandes vérités de la révélation communique à toutes les facultés une fraicheur et une vigueur nouvelles. Il élargit la pensée, aiguise l’esprit, murit le jugement. Plus que toute autre étude, celle de la Bible ennoblit les sentiments et les aspirations. Elle inspire la persévérance, la patience, le courage, la fermeté; elle forme le caractère et sanctifie l’âme. Une étude respectueuse des Écritures nous met en contact direct avec l’Esprit divin; elle donne au monde des hommes plus forts, des génies plus puissants, des caractères plus nobles que l’étude de la philosophie. » (La tragédie des siècles, p. 80).

Lisez 2 Timothée 2:1-3. Quel conseil l’apôtre Paul avait-il donné à Timothée concernant le partage de la Parole de Dieu?

La vérité de la Parole de Dieu et la joie du salut en Christ remplissaient tellement le cœur des réformateurs qu’ils devaient la partager. Jean Wiclef avait passé sa vie à traduire la Parole de Dieu en anglais pour seulement deux raisons: le Christ vivant l’avait transformé à travers la Parole, et l’amour de Christ le motivait à partager avec d’autres ce qu’il avait appris.

Avant Wiclef, très peu de textes bibliques existaient en anglais. Bien qu’il soit mort avant que Rome ne l’atteigne, la papauté avait déterré ses restes pour les bruler et jeter ses cendres dans une rivière. Mais tout comme ces cendres avaient été dispersées par l’eau, la Parole de Dieu, l’eau de vie, s’était répandue au loin grâce à son œuvre. C’est ainsi que Dieu l’avait utilisé – « l’étoile du matin de la réforme ».