Lessons


title: Des signes de divinité

date: 05/10/2024

Étude de la semaine

Jean 6.1-15; Ésaïe 53.4-6; 1 Corinthiens 5.7; Jean 6.26-36; Jean 9.1-41; 1 Corinthiens 1.26-29; Jean 11.

Verset à mémoriser

Jésus lui dit: C’est moi qui suis la résurrection et la vie. Celui qui met sa foi en moi en moi, même s’il meurt, vivra; et quiconque vit et met sa foi en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela? (Jean 11.25, 26).

La Bible est claire: Jésus-Christ est le Fils éternel, un avec le Père, qui existe de tout temps, et qui ne tient sa vie de personne. Jésus est celui qui a fait tout ce qui a été créé (Jn 1.1-3). Jésus a toujours existé. Bien que Jésus soit venu dans ce monde et qu’il ait pris sur lui notre humanité, il a toujours gardé sa divinité, et à des moments précis, Jésus a dit et fait des choses qui révélaient sa divinité.

Cette vérité était importante pour Jean. C’est pourquoi, quand Jean relate certains miracles de Jésus, il le fait pour indiquer la divinité de Christ. Jésus ne s’est pas contenté de dire des choses qui révélaient sa divinité, mais a confirmé ses paroles par des œuvres qui manifestaient sa divinité.

La leçon de cette semaine examine trois des plus grands signes de la divinité de Jésus. Ce qui est frappant, c’est qu’à chaque fois, certaines personnes ne croyaient pas au miracle ou ne percevaient pas sa portée. Pour certains, c’était l’occasion de se détourner de Jésus. Pour d’autres, une occasion de sombrer davantage encore dans l’aveuglement. Et pour d’autres encore, une occasion de comploter la mort de Jésus. Et enfin, pour d’autres, une occasion de croire que Jésus était le Messie.

Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 12 octobre.


title: Jésus nourrit cinq mille hommes

date: 06/10/2024

Dans Jean 6.4, 5, l’apôtre précise que Jésus a nourri les cinq mille hommes aux alentours de la Pâque. La Pâque était une commémoration de la délivrance d’Israël après l’Égypte. L’agneau de la Pâque avait pris la place de la mort des premiers-nés. Ce sacrifice symbolisait la mort de Jésus à notre place. Sur la croix, le châtiment que nous méritions à cause de nos péchés est tombé sur Jésus. Christ, notre Pâque, fut en effet immolé pour nous (1 Co 5.7).

«Il a porté la culpabilité de la transgression, a souffert l’abandon du Père qui lui a voilé sa face, et son cœur en a été brisé, sa vie sacrifiée. Ce grand sacrifice fut consenti pour racheter l’homme perdu» — Ellen G. White, La tragédie des siècles, Doral, Floride, éditions IADPA, 2012, chap. 33, p. 476.

Lisez Jean 6.1-14. Dans ce passage, quels parallèles y a-t-il entre Jésus et Moïse? Autrement dit, qu’a fait Jésus qui aurait dû rappeler au peuple la délivrance que le ministère de Moïse avait rendue possible pour leurs ancêtres?

Dans cette histoire, de nombreux détails font le parallèle entre Jésus et Moïse dans l’Exode. L’époque de la Pâque (Jn 6.4) renvoie à la grande délivrance du peuple d’Israël captif en Égypte. Jésus monte sur une montagne (Jn 6.3), tout comme Moïse monta sur le Sinaï. Jésus met Philippe à l’épreuve (Jn 6.5, 6), tout comme les Israélites ont été mis à l’épreuve dans le désert. La multiplication des pains (Jn 6.11) rappelle la manne. Les disciples qui ramassent les restes (Jn 6.12) évoque les Israélites ramassant la manne. On rassembla douze paniers de restes (Jn 6.13), et il y a douze tribus d’Israël. Les gens commentent que Jésus est le prophète qui vient dans le monde (Jn 6.14), rappelant le «prophète comme Moïse» prédit dans Deutéronome 18.15. Tous ces éléments indiquent que Jésus est le nouveau Moïse, venu pour délivrer son peuple.

Jean montre ainsi Jésus faisant des signes et des miracles, mais aussi faisant des signes et des miracles qui, dans leur contexte, auraient dû revêtir une signification toute spéciale pour le peuple juif. Fondamentalement, Jésus les renvoyait à sa propre divinité.

Lisez Ésaïe 53.4-7 et 1 Pierre 2.24. Quelle grande vérité ces textes nous enseignent- ils sur Jésus en tant qu’Agneau de Dieu? En quoi sa divinité concorde-t-elle avec cette vérité, et pourquoi cette vérité est-elle la plus importante qui soit?


title: «C’est vraiment lui, le Prophète»

date: 07/10/2024

Lisez Jean 6.14, 15, 26-36. Comment les gens réagissent-ils à son miracle, et comment Jésus tente-t-il de leur enseigner qui il est?

Les Judéens attendaient un messie terrestre qui les délivrerait de l’oppression de l’Empire romain. En temps de guerre, les deux principaux défis consistent à nourrir les troupes et à s’occuper des blessés et des morts. Par ses miracles, Jésus a montré qu’il pouvait faire les deux.

Mais Jésus n’était pas venu pour cela, et ce n’était pas l’objectif de son miracle. Ce récit est l’occasion d’illustrer que Jésus est le Pain de vie, que Dieu lui-même est descendu du ciel. Jésus leur dit: «Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif» (Jn 6.35, COL). C’est la première des sept déclarations en «JE SUIS» de l’évangile de Jean, où ces «JE SUIS» sont liés à des attributs («pain de vie» dans Jn 6.35; «lumière du monde» dans Jn 8.12; «la porte» dans Jn 10.7, 9; «Bon Berger» dans Jn 10.11, 14; «la résurrection et la vie» dans Jn 11.25; «le chemin, la vérité et la vie» dans Jn 14.6; «la vraie vigne» dans Jn 15.1, 5). Chacun de ces points enseigne une vérité importante sur Jésus. Les déclarations en «JE SUIS» renvoient à Exode 3, où Dieu se présente à Moïse comme le grand JE SUIS (comparez avec Jn 8.58). Jésus est ce grand JE SUIS.

Mais le peuple passa complètement à côté.

«Ces mécontents se demandaient pourquoi, si Jésus était capable d’accomplir des œuvres aussi étonnantes que celles dont ils avaient été témoins, il ne procurait pas santé, force et richesse au peuple tout entier, et pourquoi il ne les délivrait pas de leurs oppresseurs en les faisant accéder au pouvoir et aux honneurs? Ils n’arrivaient pas à comprendre pourquoi, alors qu’il se disait l’Envoyé de Dieu, il refusait de devenir roi d’Israël. Pour eux, il s’agissait d’un mystère impénétrable. Ce refus fut mal interprété. Certains en conclurent qu’il n’osait pas revendiquer ses titres parce qu’il avait des doutes sur le caractère divin de sa mission. Leurs cœurs s’étant ouverts à l’incrédulité, la semence jetée par Satan porta son fruit de malentendus et de défection» — Ellen G. White, Jésus-Christ, Doral, Floride, éditions IADPA, 2018, chap. 41, p. 339.

Ils recherchaient leur intérêt temporaire, au lieu de la vérité qui se prolonge dans la vie éternelle. C’est un piège dans lequel nous risquons tous de tomber si nous n’y prenons pas garde.

Comment éviter de se retrouver absorbés par les choses matérielles aux dépens des choses spirituelles?


title: 'La guérison de l’aveugle: 1e partie'

date: 08/10/2024

Lisez Jean 9.1-16. D’après les disciples, quelle était la cause de la cécité de cet homme, et comment Jésus a-t-il rectifié leurs fausses croyances?

Les disciples faisaient un lien entre la maladie et le péché. Un certain nombre de passages de l’Ancien Testament vont dans cette direction (comparez avec Ex 20.5, 2 Rois 5.15-27, 2 Rois 15.5, 2 Ch 26.16-21), mais l’histoire de Job aurait dû leur apprendre à faire preuve de prudence et à ne pas établir un lien systématique entre les deux.

Jésus met les choses au clair, sans pour autant réfuter tout lien entre le péché et la souffrance. Il évoque ici un objectif plus grand: Dieu serait glorifié par la guérison. Le récit contient certaines ressemblances avec le récit de la Création, quand Dieu forma le premier homme de la poussière de la terre (Gn 2.7), tout comme Jésus fait de la boue pour donner à l’homme ce qui lui manque depuis sa naissance.

Dans Matthieu, Marc et Luc, les récits de miracles suivent un modèle similaire: présentation du problème, présentation du malade à Jésus, guérison, et reconnaissance de la guérison accompagnée de louange à Dieu.

Dans l’histoire de Jean 9, cette séquence s’achève au verset 7. Mais, fait typique de Jean, c’est la signification du miracle qui devient le sujet de la discussion. Cela conduit à une longue interaction entre l’homme guéri et les chefs religieux. Cette discussion tourne autour de deux paires de notions opposées: péché/œuvres de Dieu et cécité/vue.

Ce n’est qu’au verset 14 que le narrateur précise que Jésus opère cette guérison un jour de sabbat, ce qui impliquait une transgression du sabbat, non selon la Bible, mais selon la tradition. C’est pourquoi les Pharisiens le considèrent comme un transgresseur du sabbat. Ils en concluent qu’il n’est pas de Dieu, car ils maintiennent qu’il «n’observe pas le sabbat.» Mais d’autres sont troublés par le fait qu’un pécheur puisse produire de tels signes (Jn 9.16).

Le débat est loin d’être clos, mais déjà une division apparaît. L’aveugle voit de plus en plus clairement qui est Jésus, tandis que les chefs religieux sont de plus en plus désorientés, ou aveugles, quant à sa véritable identité.

Quels dangers nous guettent quand nous sommes aveuglés par nos propres croyances et traditions au point de passer à côté de vérités importantes qui crèvent pourtant les yeux?


title: 'La guérison de l’aveugle: 2e partie'

date: 09/10/2024

Lisez Jean 9.17-34. Quelles étaient les questions des chefs, et que répond l’aveugle?

Cette longue partie de Jean 9 est la seule de l’évangile où Jésus n’est pas l’acteur principal sur scène, bien qu’il soit certainement le sujet du débat. C’est la question du péché qui a initié le récit (Jn 9.2), alors les Pharisiens pensent que Jésus est un pécheur car il a fait une guérison un jour de sabbat (Jn 9.16, 24), et ils calomnient l’aveugle guéri en disant qu’il est «né tout entier dans le péché» (Jn 9.34).

C’est alors que se produit un curieux revirement de situation. L’aveugle voit de mieux en mieux, non seulement physiquement, mais aussi spirituellement, à mesure que grandissent sa reconnaissance de Jésus et sa foi en lui. Les Pharisiens, a contrario, deviennent de plus en plus aveugles dans leur compréhension, d’abord en étant divisés (Jn 9.16), puis ne sachant d’où il vient (Jn 9.29).

En relatant ce miracle, Jean en profite pour nous dire qui est Jésus. Le thème des signes dans Jean 9 s’entrecroise avec plusieurs autres thèmes de l’évangile. Jean réaffirme que Jésus est la Lumière du monde (Jn 9.5; comparez avec Jn 8.12). L’histoire traite également de l’origine mystérieuse de Jésus. Qui est-il, d’où vient- il, quelle est sa mission? (Jn 9.12, 29; comparez avec Jn 1.14). Le personnage de Moïse, qui est mentionné dans de précédents récits de miracles, apparaît également dans ce chapitre (Jn 9.28, 29; comparez avec Jn 5.45, 46 et Jn 6.32). Enfin, il y a le thème de la réaction de la foule. Certains préfèrent les ténèbres à la lumière, tandis que d’autres répondent avec foi (Jn 9.16-18, 35-41; comparez avec Jn 1.9-16; 3.16-21; 6.60-71).

L’aveuglement spirituel des chefs religieux est effrayant. Un mendiant, autrefois aveugle, peut déclarer: «Jamais encore on n’a entendu dire que quelqu’un ait ouvert les yeux d’un aveugle-né. Si celui-ci n’était pas issu de Dieu, il ne pourrait rien faire» (Jn 9.32, 33). Pourtant, les chefs religieux, les guides spirituels de la nation, ceux-là même qui auraient dû être les premiers à reconnaître Jésus et à l’accepter en tant que Messie, et malgré toutes les preuves, eux ne les voient pas. Ou plutôt, ils ne veulent pas vraiment les voir. Quelle mise en garde terrible. Comme notre cœur peut être trompeur!

Lisez 1 Corinthiens 1.26-29. En quoi ce que Paul écrit ici correspond-il à ce qui s’est passé dans cette scène, et en quoi le même principe s’applique-t-il encore aujourd’hui?


title: La résurrection de Lazare

date: 10/10/2024

Jean 11 est un chapitre plein de tristesse: on a d’abord la triste nouvelle de la maladie d’un ami proche (Jn 11.1-3), les proches qui pleurent sa mort (Jn 11.19, 31, 33), la plainte des sœurs qui disent que Lazare ne serait pas mort si Jésus avait été là (Jn 11.21, 32), et les larmes de Jésus (Jn 11.35).

Jésus avait attendu deux jours avant de se mettre en route vers Béthanie (Jn 11.6), et indiqua même qu’il était content de ne pas être parti plus tôt (Jn 11.14, 15). Ce délai ne signifiait pas qu’il était insensible, mais plutôt que la gloire de Dieu allait être révélée.

Au moment où l’on arrive à Jean 11.17-27, Lazare est mort depuis quatre jours déjà. Après quatre jours, son corps avait déjà dû commencer à se décomposer, car comme Marthe l’a dit: «Seigneur, il sent déjà: c’est le quatrième jour» (Jn 11.39). Sans aucun doute, le retard de Jésus ne fit que rendre le miracle qui s’ensuivit plus stupéfiant encore. Ressusciter un corps en décomposition? Quelle preuve supplémentaire Jésus aurait-il pu donner qu’il était bien Dieu?

En tant que Dieu, en tant que celui qui a créé la vie au départ, Jésus avait tout pouvoir sur la mort. Jésus saisit donc l’occasion, celle de la mort de Lazare, pour révéler une vérité cruciale sur lui-même. «C’est moi qui suis la résurrection et la vie. Celui qui met sa foi en moi, même s’il meurt, vivra; et quiconque vit et met sa foi en moi ne mourra jamais» (Jn 11.25, 26).

Lisez Jean 11.38-44. Que fait Jésus pour étayer son affirmation?

Jésus avait montré qu’il est la Lumière du monde (Jn 8.12; 9.5) en restaurant la vue de l’aveugle (Jn 9.7). Maintenant, il ressuscite Lazare d’entre les morts (Jn 11.43, 44), montrant ainsi qu’il est la Résurrection et la Vie (Jn 11.25).

Ce miracle, plus qu’aucun autre, désigne Jésus comme celui qui donne la vie, comme Dieu lui-même. Il apporte des preuves convaincantes au thème de Jean: Jésus est le Fils divin de Dieu, et en croyant, nous pouvons avoir la vie à travers lui (Jn 20.30, 31).

Mais à la fin de cette histoire incroyable (Jn 11.45-54), qui a suscité la foi chez beaucoup de témoins de la scène (Jn 11.45), un paradoxe ironique apparaît. Jésus montre qu’il peut ramener des morts à la vie, mais ces hommes pensent qu’ils peuvent l’arrêter en le tuant? Quel exemple des idées fixes des hommes, contrairement à la sagesse et à la puissance de Dieu!


title: Pour aller plus loin…

date: 11/10/2024

Lisez Ellen G. White, dans Jésus-Christ: «La crise de la Galilée», «Lazare, sors!» et «Complot de prêtres».

«La vie du Christ qui donne la vie au monde se trouve dans sa parole. C’est par sa parole que Jésus guérissait les malades et chassait les démons; par elle il calmait les flots et ramenait les morts à la vie. Le peuple attestait que sa parole était accompagnée de puissance. Il faisait entendre la parole de Dieu, comme il l’avait fait entendre par la bouche de tous les prophètes et instructeurs de l’Ancien Testament. La Bible entière est une manifestation du Christ, et le Sauveur désirait attacher la foi de ses disciples à la parole. Lorsque sa présence visible leur serait retirée, la parole devait rester leur source de force. Comme leur Maître, il leur faudrait vivre “de toute parole qui sort de la bouche de Dieu”.

Tout comme notre vie physique est entretenue par la nourriture, notre vie spirituelle dépend de la Parole de Dieu. Chaque âme doit recevoir pour son propre compte la vie venant de la Parole de Dieu. De même que pour être nourri, chacun doit manger pour son propre compte, de même aussi nous devons recevoir personnellement la parole. Nous ne pouvons l’obtenir par l’intermédiaire d’un autre esprit. Il nous faut étudier la Bible avec soin, en demandant à Dieu l’aide du Saint-Esprit, pour que nous puissions la comprendre» — Ellen G. White, Jésus-Christ, Doral, Floride, éditions IADPA, 2018, chap. 41, p.343-344.

Questions pour discuter

Cette semaine nous avons vu Jésus nourrir cinq mille personnes, guérir un aveugle-né, puis ressusciter Lazare d’entre les morts. À chaque fois, Jésus donne des preuves convaincantes de sa divinité. Pourtant, ces miracles, aussi étonnants qu’ils soient, suscitent de la division. Certaines personnes réagissent avec foi, d’autres avec incrédulité. Pourquoi, même devant des preuves convaincantes, certains choisissent tout de même de rejeter Dieu?

Ces récits désignent tous Christ comme le Fils de Dieu. Pourquoi la divinité de Jésus est-elle aussi importante pour la foi en lui comme Sauveur?

Relisez 1 Corinthiens 1.2-29. En ce 21 siècle, comment se manifeste ce même principe? Quelles sont les «choses folles» que croient les chrétiens, des choses que les «sages selon la chair» rejettent et ridiculisent? Parmi nos croyances, lesquelles «couvrent de honte» «les choses fortes»?