Jeudi - Lesson 06


title: Un héritage d’amour

date: 11/04/2024

Lisez Jean 13:35 et 1 Jean 4:21. Que révèlent ces passages à la lumière du défi lancé par Satan contre le gouvernement de Dieu dans le grand conflit? Que nous apprennent-ils sur l’essence du christianisme authentique?

Dans les communautés chrétiennes des premiers siècles, l’amour était la norme principale. Tertullien affirmait: « Mais c’est surtout cette pratique de charité qui, aux yeux de quelques-uns, nous imprime une marque spéciale. Voyez, dit-on, comme ils s’aiment les uns les autres. » (L’apologétique de Tertullien, traduction littérale de J.P. Waltzing, Chapitre 39).

L’une des plus grandes révélations de l’amour de Dieu a été démontrée lorsque deux pandémies dévastatrices avaient frappé les premiers siècles, en l’an 160 et en l’an 265. Les chrétiens avaient aidé à soigner les malades et les mourants. Ces pandémies avaient tué des dizaines de milliers de personnes et laissé des villes et des villages entiers sans le moindre habitant. Le ministère désintéressé, sacrificiel, attentionné et aimant des chrétiens avait eu un impact considérable sur la population. Au fil du temps, des milliers, puis des centaines de milliers et enfin des millions d’habitants de l’empire romain devinrent des chrétiens au cours de ces deux épidémies. L’amour, la sollicitude et les soins organisés et désintéressés prodigués aux malades et aux mourants avaient suscité l’admiration pour ces croyants et pour le Christ qu’ils représentaient.

L’ouvrage de Rodney Stark, The Rise of Christianity [L’évolution du christianisme], est un récit historique moderne qui présente ces évènements historiques sous un jour nouveau et amélioré. Il y décrit comment, lors de la deuxième épidémie (260 ap. JC), l’ensemble de la communauté chrétienne, qui était encore largement judéo-chrétienne, s’était transformée en une véritable armée d’infirmiers, fournissant les besoins de base pour permettre à la communauté souffrante de survivre.

« Au plus fort de la deuxième épidémie, vers l’an 260, dans une lettre de Pâques, Denys avait rendu un long hommage aux efforts héroïques des chrétiens locaux en matière de soins infirmiers, dont beaucoup avaient perdu la vie en soignant d’autres personnes. La plupart de nos frères chrétiens avaient fait preuve d’un amour et d’une loyauté sans bornes, ne s’épargnant pas et ne pensant qu’aux autres. Sans se soucier du danger, ils s’occupaient des malades, répondant à tous leurs besoins et les soignant en Christ, et avec eux ils quittaient cette vie étant sereinement heureux, car ils étaient infectés par d’autres malades, attirant sur eux la maladie de leurs voisins et acceptant joyeusement leurs douleurs. » (Rodney Stark, The Rise of Christianity, Princeton, New Jersey: Princeton University Press, 1996, p. 82.)

Quel est le message clair qui nous est adressé ici? Comment apprendre à mourir à soi-même afin de pouvoir manifester ce même esprit désintéressé? Ce n’est pas facile, n’est-ce pas?

Vendredi - Lesson 07


title: Réflexion avancée

date: 12/04/2024

« Les efforts de Satan pour détruire l’Église par la violence étaient inutiles. Le grand conflit dans lequel périssaient les disciples du Christ ne s’arrêtait pas avec la vie de ces fidèles témoins tombés à leur poste. Apparemment vaincus, ils étaient vainqueurs. Les serviteurs de Dieu pouvaient mourir: l’Évangile continuait à se répandre, et le nombre de ses adhérents allait en augmentant. Il pénétrait même dans les régions demeurées inaccessibles aux aigles romaines. Un chrétien disait à un empereur païen: “Condamnez-nous, crucifiez nous, torturez-nous, broyez-nous. Votre injustice est la preuve de notre innocence... Mais vos cruautés les plus raffinées ne servent de rien: c’est un attrait de plus que vous ajoutez à notre religion. Nous croissons en nombre à mesure que vous nous moissonnez: le sang des chrétiens est une semence.” » Ellen G. White, La tragédie des siècles, p. 35.

« Le fait que Dieu laisse les méchants persécuter les justes a été un sujet de perplexité pour les chrétiens faibles en la foi. Certains même sont tentés d’abandonner leur confiance en Dieu qui permet que les méchants prospèrent et que les justes soient victimes de leur despotisme. Comment un Être juste et miséricordieux, dont la puissance est infinie, peut-il tolérer pareille injustice, pareille oppression? Cette question ne doit pas nous préoccuper. Dieu nous a donné des preuves suffisantes de son amour; et, même si nous ne comprenons pas ses voies, nous n’avons aucune raison de douter de sa bonté. » Ellen G. White, La tragédie des siècles, p. 40.

Discussion:

Quelle est la valeur de la persécution? Selon-vous, pourquoi Dieu permet-Il à Son peuple de souffrir parfois?

Si un ami vous posait la question suivante, comment y répondriez-vous? « Où est Dieu dans ma souffrance? S’Il m’aime, pourquoi je traverse une période aussi difficile? »

Comment votre église locale peut-elle devenir une communauté d’entraide pour avoir un impact sur le monde? Discutez des moyens pratiques d’appliquer l’étude de cette semaine.

Samedi - Lesson 01


title: 'La question centrale: l’amour ou l’égoïsme'

date: 06/04/2024

Lecture de la semaine

Lc 19:41-44; Mt 23:37, 38; Heb 11:35-38; Apo 2:10; Ac 2:44-47; Jn 13:35.

Verset à mémoriser

« « Ne crains rien, car je suis avec toi; Ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu; Je te fortifie, je viens à ton secours, Je te soutiens de ma droite triomphante » (ésaïe 41:10, LSG).

Supposons que vous soyez un berger avec votre troupeau sur les flancs du Mont des Oliviers, qui surplombe la ville de Jérusalem, et que vous entendiez des voix. Immédiatement, vous reconnaissez la voix de Jésus et vous êtes surpris de ce qu’Il dit. Pour Ses disciples, c’était difficile à comprendre. Alors que le soleil couchant faisait briller le temple au dôme d’or et projetait son reflet dans la blancheur neigeuse de ses magnifiques murs de marbre, Jésus déclare emphatiquement: « Je vous le dis en vérité, il ne restera pas ici pierre sur pierre qui ne soit renversée » (Mt 24:2, LSG). Les disciples étaient perplexes tout comme vous l’êtes aujourd’hui. Qu’est-ce que Jésus peut bien vouloir dire par ces paroles? Quel est leur rapport avec la fin du monde dont parlaient les disciples de Jésus?

Vous écoutez avec une grande attention Jésus mêler magistralement les évènements qui conduiront à la destruction de Jérusalem et ceux qui se dérouleront juste avant Son retour. Dans la destruction de Jérusalem, nous découvrons une préfiguration de la stratégie de Satan pour séduire et détruire le peuple de Dieu à la fin des temps. Les instructions de Jésus dans Matthieu 24 décrivent clairement les évènements des derniers jours dans le contexte de la destruction de Jérusalem.

L’étude de cette semaine sera consacrée à la double stratégie de Satan pour séduire et détruire le peuple de Dieu. Ce que le malin n’avait pas réussi à faire par la persécution, il espère le faire par le compromis. Mais Dieu n’est jamais pris par surprise, et même dans les moments les plus difficiles, Il préserve Son peuple.

*Étudiez cette leçon pour le sabbat 13 avril à la lumière de La tragédie des siècles, chap. 1 à 2.

Mardi - Lesson 04


title: Fidèles dans la persécution

date: 09/04/2024

Tout au long des premiers siècles du christianisme, l’église chrétienne s’était développée rapidement, malgré les emprisonnements, les tortures et les persécutions. Des croyants fidèles, totalement engagés envers Christ, remplis du Saint-Esprit, avaient proclamé Sa Parole avec puissance; des vies furent transformées et des dizaines de milliers de personnes se convertirent.

Lisez Actes 2:41; Actes 4:4, 31; Actes 5:42; et Actes 8:1-8. Que nous apprennent ces versets sur les défis auxquels l’église du Nouveau Testament avait été confrontée et sur la raison pour laquelle elle avait connu une croissance si rapide?

Les disciples avaient fait face à des menaces (Actes 4:17), à l’emprisonnement (Actes 5:17, 18), à la persécution (Actes 8:1) et même à la mort (Actes 7:59, Actes 12:2), mais dans la puissance de l’Esprit Saint, ils avaient courageusement proclamé le Christ ressuscité et les églises se multiplièrent dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie (Actes 9:31).

Les bastions de l’enfer furent ébranlés et les chaines de Satan brisées. Les superstitions païennes s’effondrèrent devant la puissance du Christ ressuscité. L’évangile avait triomphé face à des obstacles écrasants. Les disciples ne se cachaient plus dans la chambre haute. La peur s’éloigna comme une ombre qui s’estompe.

Le cœur des disciples était plutôt rempli de foi et un seul regard sur leur Seigneur ressuscité changea leur vie. Jésus leur avait donné une nouvelle raison de vivre. Notre Seigneur ne leur avait pas seulement donné le grand mandat (Marc 16:15), mais Il leur avait aussi donné la grande promesse: « Mais vous recevrez une puissance, le Saint Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Actes 1:8, LSG).

L’évangile avait pénétré les coins les plus reculés de la terre (Col 1:23). Bien que le dernier des disciples, Jean, soit mort à la fin du premier siècle; d’autres avaient repris le flambeau de la vérité et proclamé le Christ vivant. Pline le Jeune, gouverneur de la province romaine de Bithynie, sur la côte nord de la Turquie actuelle, avait écrit à l’empereur Trajan vers l’an 110. La déclaration de Pline était importante parce qu’elle avait été faite près de quatre-vingts ans après la crucifixion. Pline décrivait les procès officiels qu’il menait pour trouver et exécuter les chrétiens. Il déclara: « De nombreuses personnes de tous âges, de toutes classes sociales et des deux sexes sont mises en danger par des accusations, et cela va continuer. La contagion de cette superstition [le christianisme] s’est répandue non seulement dans les villes, mais aussi dans les villages et les zones rurales » (Henry Bettenson, Documents of the Christian Church, New York: Oxford University Press, 2011, p. 4.)

Malgré les attaques les plus virulentes du diable, l’église chrétienne s’était rapidement développée.

Que pouvons-nous apprendre de l’église primitive, qui puisse nous être utile, nous, l’église de la fin des temps?

Unknown - Lesson te


title: Approfondissement

date: 12/04/2024

Ire partie: Aperçu

Texte clé: Ésaïe 41:10

Textes d’approfondissement: Lc 19:41, 42; Mt 23:37, 38; Mt 24:9, 21, 22; Heb 11:35-38; Esa 41:10; Apo 2:10; Ac 2:44-47; Jn 13:35.

Introduction: La semaine dernière, nous avons étudié l’origine du grand conflit dans le ciel et sur la terre. Cette semaine, nous nous concentrons sur la façon dont le grand conflit se joue dans la vie et dans l’histoire du peuple de Dieu, en particulier à l’intersection de Juda, le peuple de Dieu dans la dernière partie de l’Ancien Testament; et l’église, le peuple de Dieu dans le Nouveau Testament.

Thèmes de la leçon: La leçon de cette semaine met en évidence deux thèmes principaux:

  1. À la suite de son rejet de Christ, Juda avait officiellement perdu, en tant qu’entité politique, son statut de nation privilégiée en tant que peuple spécial de Dieu et avait subi l’horrible expérience de la destruction de Jérusalem.

  2. Dieu a établi Son peuple, le reste d’Israël, y a incorporé à la fois les Juifs et les Gentils, et l’a sauvé des cataclysmes qui avaient frappé Jérusalem en l’an 70 après Jésus-Christ. Dieu a conduit Son église dans sa mission de proclamer l’évangile de Jésus-Christ, appelant toutes les nations à recevoir la bonne nouvelle et à se joindre à Son nouveau peuple.

IIe partie: Commentaire

Quelques faits en bref sur Jérusalem

La chute tragique de Jérusalem peut être délimitée, au moins en partie, par les détails historiques suivants:

1. Jérusalem a été détruite pendant la première guerre juive (l’an 66-73 ap. JC), son anéantissement commençant vers la fin du règne de l’empereur Néron (l’an 54-68 ap. JC). La guerre avait éclaté lorsque Gessius Florus, le proconsul romain fraichement nommé en Judée, prit une grande somme d’argent du trésor du temple de Jérusalem.

2. Les deux principaux Généraux romains envoyés pour réprimer la révolte étaient Vespasien et son fils, Titus. Tous deux devinrent plus tard empereurs.

3. Le siège de Jérusalem avait sérieusement commencé en l’an 70 après Jésus-Christ. Dans la plupart des régions, les défenseurs de la ville avaient été divisés en factions et combattaient entre eux, tout au long du siège, ne s’unissant que pour repousser les attaques imminentes des Romains.

4. Jérusalem était gardée par trois murs. Les deux premiers murs étaient tombés aux mains des Romains en avril 70 après Jésus-Christ, et le troisième avait été envahi plusieurs mois plus tard, le 30 aout. Le temple fut brulé le même jour.

5. Selon l’historien juif Josèphe, plus d’un million de personnes étaient mortes pendant le siège de Jérusalem et environ 100 000 furent emprisonnées. Jérusalem et le temple furent détruits. Le butin que les Romains avaient pris à Jérusalem servirent 0 financer la construction du Colisée, l’un des monuments les plus visités de Rome.

6. Privé de sa ville, Jérusalem, et de son temple, le judaïsme avait subi de profonds changements. Le centre de la religion juive était passé du temple, des sacrifices et des sacrificateurs à la loi. Les saducéens, la classe sacerdotale, perdirent la majeure partie de leur pouvoir et le judaïsme devint rabbinique.

La chute de Jérusalem

Ce n’est pas un hasard qu’Ellen G. White commence La tragédie des siècles avec le chapitre intitulé « La destruction de Jérusalem ». Elle avait compris que cet évènement tragique de la nation juive était au centre du grand conflit et de l’identité et de la mission de l’église. Comment se peut-il que cela soit ainsi? Pour répondre à cette question, nous devons d’abord comprendre les causes de la chute de Jérusalem.

Du point de vue de l’histoire séculière, Jérusalem et le second temple avaient été détruits parce que les Juifs s’étaient rebellés contre la superpuissance de l’époque, l’empire romain, et furent impitoyablement écrasés par cette puissance, à la fois dans un acte de vengeance et comme moyen de dissuasion contre d’autres rebelles potentiels. Au cours des siècles qui s’étaient écoulés après la chute de Jérusalem, les Juifs croyants interprétaient généralement la destruction de Jérusalem comme une mesure disciplinaire que Dieu avait autorisée. Certains érudits du judaïsme disaient que les Juifs avaient péché en transgressant la loi de Dieu, et ainsi ils étaient devenus immoraux. D’autres croyaient que les Juifs étaient trop divisés, n’ayant jamais appris la leçon de l’unité. Quoi qu’il en soit, Dieu avait préservé un reste pour poursuivre Ses desseins.

La Bible, cependant, en particulier le Nouveau Testament, donne une explication différente de la destruction du temple. La rébellion, l’iniquité, la corruption morale et sociale, les conflits internes et la division avaient certainement été des facteurs majeurs qui avaient conduit à la chute de Jérusalem et à la destruction du temple. Mais la situation qui avait causé la tragédie était plus profonde que ces seuls facteurs. Pour nous aider à comprendre la cause de la destruction du temple, plusieurs points importants, de l’Ancien et du Nouveau Testament, devraient être soulignés. Pris ensemble, ces points nous aident à comprendre la raison principale de la destruction du temple: le rejet de Christ et de l’alliance de Dieu par Israël.

Le temple original

Tout d’abord, le premier temple d’Israël, construit par Salomon, avait été détruit par les Babyloniens, en 586 av. JC., environ 20 ans après la conquête de Juda par Nebucadnetsar (Dn 1:1, 2). La destruction avait eu lieu environ cent ans après que les Israélites du Nord soient tombés dans l’apostasie et aient été conquis par les Assyriens. Cependant, ces deux évènements – la disparition d’Israël et la destruction du temple de Salomon par les forces babyloniennes – ne s’étaient pas produits simplement parce que la nation juive n’avait pas appris à s’unir ou à cause de sa décadence morale. Le nord d’Israël avait disparu en tant que nation parce qu’ils avaient rejeté l’alliance de Dieu et étaient allés auprès d’autres dieux (1 Rois 12:26-33, 2 Rois 17:7-23).

Tout comme Israël, Juda avait des élites corrompues et des rois méchants enclins à l’idolâtrie. Au fil du temps, les périodes d’idolâtrie de Juda avaient également augmenté en fréquence et en intensité. Cependant, contrairement au nord d’Israël, Juda n’avait pas de politique nationale officielle permanente pour remplacer la religion de Dieu par le paganisme. Pour cette raison, Dieu avait permis la destruction du temple de Juda et de sa capitale, en 586 av. JC, et l’exil temporaire de Son peuple, comme stratégie de renouveau national.

Le second temple

Deuxièmement, le second temple fut détruit en l’an 70 après Jésus-Christ, par les Romains, environ 35 ans après que Jésus ait prédit les trois évènements suivants: (1) Dieu prendrait le royaume de Juda et le donnerait à une autre nation (Matthieu 21:43); (2) la maison de Juda (le temple) serait « laissée déserte » (Matthieu 23:38); et (3) le temple serait complètement détruit (Matthieu 24:1, 2). Quelles sont les raisons de ce triple jugement? Non seulement les dirigeants de Juda n’avaient pas réussi à produire le fruit du royaume de Dieu (Matthieu 21:43) mais, tout comme le nord d’Israël d’autrefois, ils avaient aussi consciemment refusé de rester sous la juridiction divine et sous les ailes de Dieu (Matthieu 23:37). En l’an 31 après Jésus-Christ, les dirigeants avaient pris une décision officielle, consciente et délibérée pour la nation juive; ils avaient rejeté l’alliance de Dieu, Son salut et Son Messie (Matthieu 26:1-3, 14-16, 57-68; 27:15-25; Jean 19:1-15). En conséquence, Dieu avait permis que le temple terrestre soit détruit.

La grâce de Dieu

Troisièmement, Dieu avait donné à Israël et à Juda toute la grâce nécessaire à la rédemption et à la restauration avant de leur permettre de subir le châtiment pour avoir rompu Son alliance. De l’époque de Moïse à la destruction du second temple en l’an 70, sur une période de plus de mille cinq cents ans, Juda avait fait l’expérience de l’amour inlassable de Dieu. Malgré leurs échecs, Dieu était disposé à œuvrer avec eux tant qu’ils étaient disposés à rester dans Son alliance et à être transformés par Sa grâce et Sa puissance. Même lorsque les dirigeants juifs avaient décidé de rejeter Dieu, ce qui a été suivi par la déclaration de Jésus leur annonçant les ruines, Dieu leur avait donné plus de 35 ans avant d’exécuter ce verdict. Pendant cette période probatoire, les chrétiens, tels que Pierre (Actes 2-4), Étienne (Actes 7) et Paul (Romans 9-11), les suppliaient d’accepter Jésus comme le Messie et de participer à la nouvelle alliance de Dieu. Malheureusement, au lieu de tenir compte de ces appels, les dirigeants scellèrent leur décision de rejeter Christ par une persécution brutale des chrétiens qui avait culminé au meurtre d’Étienne, en l’an 34 après Jésus-Christ. Cependant, même dans la décision de rejeter Juda comme Sa nation représentative, Dieu avait continué à appeler les Juifs à entrer dans Sa nouvelle alliance et à être sauvés dans Son royaume.

La chute de Jérusalem illustre donc les relations de Dieu avec les pécheurs dans le grand conflit. Cette perspective aide à répondre en partie à notre question initiale sur les raisons pour lesquelles Ellen White estimait que cette tragédie était si centrale pour le thème du grand conflit et pour l’identité et la mission de l’église. En outre, Ellen White avait compris que la chute de Jérusalem nous aiderait à comprendre le paradoxe du jugement: c’est-à-dire comment la miséricorde divine peut être étendue aux pécheurs tout en satisfaisant les exigences de la justice divine. D’une part, Dieu est plein d’amour, de compassion et de patience, implorant les pécheurs de retourner dans Son royaume. Dieu ne veut pas que les pécheurs meurent de la seconde mort (Ézéchiel 33:11). D’autre part, Dieu est juste et équitable, et parce qu’Il est saint, Il ne peut tolérer le mal en Sa présence. Cependant, Il respecte la décision finale des personnes qui souhaitent suivre leur propre chemin, en quittant le royaume, l’alliance, la protection et la source de vie de Dieu. Toutefois, Dieu avertit les pécheurs qu’ils mourront s’ils refusent la protection de Son royaume et la miséricorde de Son alliance. En dehors de l’alliance de Dieu, il n’y a ni joie, ni vie, pour la simple raison qu’aucun être créé n’a la vie en lui-même.

Le plan du salut

Quatrièmement, malgré les revers causés par la trahison de l’alliance, Dieu avait poursuivi Son plan de salut et Ses actions pour résoudre le grand conflit. Dieu avait promis que Jésus, qui est la postérité d’Ève (Genèse 3:15), d’Abraham (Genèse 12:2, 3, 7; Galates 3:16, 29) et de David (2 Sam. 7:12-15, Marc 12:35-37), apporterait le salut à l’humanité, la libérant de la domination du diable, et restaurerait le règne de Dieu sur la terre. Au même moment, Dieu a promis que Jésus, le véritable Agneau de Dieu et l’accomplisseur des rituels de sanctuaires terrestres (Jean 1:29, 2:19-22), sauverait l’humanité de la culpabilité et de la puissance du péché. Bien que l’histoire de l’humanité puisse sembler parfois sans direction et laissée aux caprices et aux artifices du diable et de la nature humaine, les Écritures montrent un progrès clair dans la mise en œuvre délibérée et intentionnelle par Dieu de Son plan et de Sa promesse de salut. Quand Son propre peuple L’avait abandonné, Dieu avait continué à œuvrer sans relâche pour le ramener à Lui et pour sauver l’humanité de l’emprise du péché. Abraham, Moïse et Juda sont tous des exemples de rachetés. Rien ne peut empêcher Dieu de tenir Ses promesses et de mettre en œuvre Ses plans.

Types et antitypes

Cinquièmement, le sanctuaire terrestre et le système sacrificiel n’étaient que des antitypes du sacrifice et du ministère à venir de Jésus. Lorsque le premier temple avait été détruit et que Juda pleurait pour sa gloire passée, Dieu leur avait dit que la vraie gloire était encore future et qu’elle ne dépendait pas des matériaux et de l’architecture, mais de Celui vers qui le sanctuaire pointait (Esdras 3:12, Aggée. 2:9, Matthieu 23:16-22). Pour cette raison, lorsque le second temple fut détruit, en l’an 70 après Jésus-Christ, les chrétiens ne perdirent pas espoir. Au contraire, ils avaient compris que le sanctuaire terrestre accomplissait sa mission, celui de pointer vers Jésus, vers Son sacrifice et Son ministère de salut dans le véritable sanctuaire céleste. Le type rencontra l’antitype; et le symbole, la réalité. Après l’incarnation, le ministère, la mort, la résurrection et l’ascension de Jésus, le grand conflit se centre maintenant sur le sanctuaire céleste.

L’épitre aux Hébreux discute longuement de la signification de ces changements. Ainsi, Matthieu 24 et la destruction du second temple, l’épitre aux Hébreux et son accent sur le sanctuaire céleste sont extrêmement importants pour la compréhension adventiste du grand conflit et pour l’ensemble de la théologie adventiste en général.

C’est précisément cette compréhension complexe de la destruction du temple qui avait inspiré les chrétiens apostoliques et postapostoliques au cours des premiers siècles, et les écrits d’Ellen White au XIXe siècle, avec une compréhension de l’identité et de la mission de l’église. Ayant survécu à la destruction du temple, les chrétiens apostoliques avaient déplacé leur attention du temple vers le sanctuaire céleste. Ils avaient surmonté la peur de la persécution et de la mort parce qu’ils faisaient l’expérience du pardon des péchés dans le sacrifice de Christ sur la croix et regardaient avec foi le ministère de Christ à la droite de Dieu dans le ciel. Ils savaient qu’ils étaient le peuple de Dieu, le nouvel Israël, appelé par Dieu à proclamer Sa merveilleuse nouvelle de salut à toute l’humanité saisie par la puissance du diable, du péché et de la mort. Ils partageaient leur amour en aidant les gens autour d’eux avec les moyens dont ils disposaient. Et ils attiraient l’attention des autres sur la fin du grand conflit, de la souffrance et de la mort, lorsque le Seigneur Jésus-Christ reviendra sur la terre et vaincra à jamais le diable et le péché.

IIIe partie: Application

1. Dans votre culture, que pensent les gens de l’amour et de la justice? Ont-ils encore l’espoir qu’il viendra un temps où la société humaine, dans son ensemble, sera caractérisée par l’amour et la justice? Pourquoi, ou pourquoi pas? Comment pourriez-vous leur expliquer qu’il ne peut y avoir d’amour et de justice vrais et durables en dehors de Jésus? Ou qu’il ne peut y avoir d’amour ou de justice en dehors de la révélation des qualités divines vues dans le sacrifice de Jésus? Ou que l’amour et la justice ne peuvent exister sans l’octroi de ces qualités par le Saint-Esprit aux humains ou Son aide pour les faire grandir en nous?

2. Examinez vos activités personnelles d’évangélisation. Dans quelle mesure comprenez-vous clairement ce que signifient les paroles de Jésus « l’évangile du royaume »? Comment pouvez-vous vivre cet évangile dans votre propre vie? Comment pouvez-vous, vous et votre église, partager cet évangile avec un public plus petit et/ou plus grand autour de vous?

Lundi - Lesson 03


title: Les chrétiens préservés de manière providentielle

date: 08/04/2024

La miséricorde, la grâce, la providence et la prescience de Dieu sont clairement révélées dans les évènements qui avaient conduit à la destruction de Jérusalem. Cestius Gallus et les armées romaines avaient encerclé la ville. Dans un mouvement inattendu, alors que leur attaque semblait imminente, ils se retirèrent. Les armées juives les poursuivirent et remportèrent une grande victoire.

Devant la fuite des Romains et la poursuite des Juifs, les chrétiens de Jérusalem se réfugièrent à Pella, en Pérée, au-delà du Jourdain. « Le signe promis avait paru, et l’occasion était donnée aux chrétiens sur le qui-vive et à tous ceux qui le voulaient d’obéir à l’ordre du Seigneur. Les choses tournèrent de telle façon que ni les Juifs, ni les Romains ne s’opposèrent à leur fuite. » Ellen G. White, La tragédie des siècles, page 26.

Lisez Psaumes 46:1 et ésaïe 41:10. Que nous apprennent ces passages sur la sollicitude providentielle de Dieu?

Dieu est souverain et domine les évènements sur terre pour l’accomplissement ultime de Ses desseins divins. Bien que Dieu modifie parfois Ses plans initiaux en fonction de nos choix humains, Son plan ultime pour cette planète s’accomplira. Il y aura des moments où le peuple de Dieu connaitra des difficultés, des persécutions, des emprisonnements et même la mort pour la cause de Christ. Mais même dans les moments les plus difficiles, face aux attaques les plus vicieuses de Satan, Dieu soutient et préserve Son église.

Lisez Hébreux 11:35-38 et Apocalypse 2:10. Quelle réalité ces textes révèlent-ils sur notre combat contre les forces du mal? Comment ces passages s’harmonisent-ils avec l’idée de la protection de Dieu évoquée dans la question précédente? Y a-t-il une contradiction entre l’idée de la protection de Dieu et le fait que Dieu permette à certains de faire face aux souffrances douloureuses et même de mourir en martyrs pour la cause de Christ?

« Les efforts de Satan pour détruire l’Église par la violence étaient inutiles. Le grand conflit dans lequel périssaient les disciples du Christ ne s’arrêtait pas avec la vie de ces fidèles témoins tombés à leur poste. Apparemment vaincus, ils étaient vainqueurs. Les serviteurs de Dieu pouvaient mourir: l’Évangile continuait à se répandre, et le nombre de ses adhérents allait en augmentant. » Ellen G. White, La tragédie des siècles, p. 35.

Que doit signifier pour nous le fait que les auteurs de la Bible, qui avaient certainement connu la douleur et la souffrance, aient pu néanmoins, à maintes reprises, écrire sur la réalité de l’amour de Dieu? Comment pouvons-nous aussi éprouver ce même amour de Dieu pour nous-mêmes?

Dimanche - Lesson 02


title: Un sauveur au cœur brisé

date: 07/04/2024

Assis sur le mont des Oliviers, surplombant la ville de Jérusalem, Jésus avait le cœur brisé. L’Évangile de Jean dit: « Elle est venue chez les siens, et les siens ne l’ont point reçue » (Jean 1:11, LSG). Jésus avait fait tout ce qu’Il pouvait pour sauver Son peuple de la destruction de Sa ville bienaimée.

L’amour de Jésus pour Son peuple provenait d’un cœur d’amour infini. Il leur avait demandé à plusieurs reprises, dans l’amour, de se repentir et d’accepter Sa gracieuse invitation à la miséricorde.

Lisez Luc 19:41-44; Matthieu 23:37, 38; et Jean 5:40. Que vous apprennent ces versets sur l’attitude de Jésus à l’égard de Son peuple et sur leur réponse à Son invitation à la grâce et à la miséricorde? Quel caractère de Dieu est-il révélé ici?

Il est difficile de comprendre un évènement comme la destruction de Jérusalem à la lumière du caractère aimant de Dieu. L’histoire révèle que des dizaines de milliers de personnes avaient péri lorsque le général romain Titus avait mené ses armées contre la ville. Jérusalem était dévastée. Hommes, femmes et enfants avaient été massacrés. Où était Dieu lorsque Son peuple souffrait tant? La réponse est claire, mais elle n’est pas facile à saisir. Son cœur était brisé. Ses yeux étaient remplis de larmes. Pendant des siècles, Il avait tendu la main à Son peuple. Par leur rébellion contre Son amour bienveillant, ils avaient perdu Sa protection divine. Dieu n’intervient pas toujours pour limiter les résultats des choix de Son peuple. Il laisse se développer les conséquences naturelles de la rébellion. Dieu n’avait pas provoqué le massacre d’enfants innocents lors de la destruction de Jérusalem; la mort tragique de ces innocents est l’œuvre de Satan.

Satan se complait dans la guerre, car elle attise les pires passions du cœur humain. Au fil des siècles, son but a été de tromper et de détruire, puis de rejeter la responsabilité de ses mauvaises actions sur Dieu.

Lisez Matthieu 24:15-20. Quelle instruction Jésus avait-Il donnée à Son peuple pour le sauver de la destruction de Jérusalem?

Il est bon de rappeler que la grande majorité des chrétiens vivant à Jérusalem en l’an 70 étaient d’origine juive. Le Dieu aimant souhaitait préserver le plus grand nombre possible de Son peuple. C’est pourquoi Il avait donné l’instruction de fuir la ville à l’approche des armées romaines.

Méditez sur l’affirmation suivante: nous ne jugeons pas le caractère de Dieu en fonction des évènements que nous voyons autour de nous; au contraire, nous analysons tous les évènements que nous voyons à travers le prisme de Son caractère aimant tel qu’il est révélé dans la Bible. Pourquoi est-ce un si bon conseil?

Mercredi - Lesson 05


title: Prendre soin de la communauté

date: 10/04/2024

L’église chrétienne primitive s’était développée non seulement parce que ses membres prêchaient l’évangile, mais aussi parce qu’ils vivaient l’évangile. Les croyants pratiquaient le ministère de Christ qui « parcourait toute la Galilée, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité parmi le peuple » (Mt 4:23, LSG). Jésus se souciait, profondément, des gens, et l’église du Nouveau Testament en faisait de même. C’est cet amour désintéressé et cet engagement à répondre aux besoins humains, combinés au partage de la bonne nouvelle de l’évangile dans la puissance de l’Esprit Saint, qui avaient eu un tel impact sur le monde au cours des premiers siècles de l’église chrétienne.

Lisez Actes 2:44-47, Actes 3:6-9 et Actes 6:1-7. Bien que les circonstances varient, quels principes pouvons-nous tirer de ces passages concernant le christianisme authentique?

Ces croyants du Nouveau Testament suivaient le modèle de Christ, qui, comme l’exprime Pierre, était « oint du Saint Esprit et de force…, allant de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient opprimés par le diable, car Dieu était avec lui » (Actes 10:38, LSG). L’église de Christ était Son corps sur la terre et, au cours des premiers siècles, elle avait également exprimé l’amour sacrificiel de Christ et Sa préoccupation pour l’humanité blessée et brisée. Ces croyants étaient des exemples vivants de la compassion de Christ.

Dans le grand conflit qui fait rage dans l’univers, le diable veut défigurer l’image de Dieu dans l’humanité, mais l’objectif de l’évangile est de restaurer cette image dans l’humanité. Cette restauration comprend la guérison physique, mentale, émotionnelle et spirituelle.

Dans Jean 10:10, Jésus révèle Son plan pour chacun d’entre nous. « Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance » (LSG). Il désire que nous soyons en bonne santé physiquement; mentalement éveillés, émotionnellement stables et spirituellement sains.

Cela est particulièrement vrai à la lumière de Son retour promis. Ce monde est confronté à une crise énorme. Les prédictions de Jésus dans Matthieu 24 et Luc 21 annoncent des conditions catastrophiques sur la terre avant Son retour. Lorsque Christ nous touche par Sa grâce curative, nous aspirons à toucher les autres par Son contact afin qu’ils puissent être aussi guéris. Jésus nous envoie dans un monde brisé en tant qu’ambassadeurs pour toucher les autres avec Son amour. Le christianisme du Nouveau Testament se caractérise par l’amour des chrétiens les uns pour les autres et pour leur communauté.

Discussion: quel est le rôle de l’église dans la coopération avec Christ pour prouver la fausseté des accusations de Satan?