Lessons


title: Des signes qui indiquent le chemin

date: 28/09/2024

Étude de la semaine

Jean 2.1-11; Jean 4.46-54; Jean 5.1-16; Marc 3.22, 23; Matthieu 12.9-14; Jean 5.16-47

Verset à mémoriser

Jésus a encore produit, devant ses disciples, beaucoup d’autres signes qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ceux-ci sont écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et que, par cette foi, vous ayez la vie en son nom (Jean 20.30, 31).

Pourquoi Jean a-t-il écrit son évangile? Voulait-il mettre l’accent sur les miracles de Jésus, ou sur certains de ses enseignements? Pour quelle raison a-t-il écrit ce qu’il a écrit?

Sous la puissance et l’influence du Saint-Esprit, Jean explique pourquoi. Il dit que l’on aurait pu écrire beaucoup d’autres choses sur la vie de Christ (Jn 21.25), en ajoutant: ces signes «sont écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et que, par cette foi, vous ayez la vie en son nom» (Jn 20.31).

Cette semaine, nous examinons plusieurs des premiers miracles de Jésus rapportés dans Jean. Des noces de Cana, où il changea l’eau en vin, à la guérison d’un enfant très malade, en passant par la restauration de l’homme à la piscine de Bethzatha. Jean appelle ces miracles des «signes.» Pas comme un signe ou un panneau routier, mais plutôt comme un événement miraculeux qui indique une réalité plus profonde: Jésus est le Messie. Dans tous ces récits, nous verrons des gens qui ont réagi par la foi. Et leurs exemples nous invitent à faire de même.

Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 5 octobre.


title: Les noces de Cana

date: 29/09/2024

Lisez Jean 2.1-11. Quel signe Jésus a-t-il donné à Cana, et en quoi ce signe a-t-il aidé ses disciples à croire en lui?

En voyant Jésus accomplir le miracle de l’eau changée en vin, les disciples ont pris la décision de le suivre. N’était-ce pas un signe puissant qui révélait que Jésus était de Dieu? (Ils n’étaient sans doute pas encore prêts à comprendre qu’il était Dieu.) Moïse, le chef des Israélites, avait fait sortir Israël d’Égypte par «des signes et des prodiges» (Dt 6.22, Dt 26.8). C’est lui que Dieu avait employé pour libérer Israël des Égyptiens. (Il était, en un sens, leur «sauveur.»)

Dieu prophétisa à travers Moïse qu’un prophète viendrait qui serait comme Moïse. Dieu demanda à Israël de l’écouter (Dt 18.15, Mt 17.5, Ac 7.37). Ce «prophète» était Jésus, et, dans Jean 2, Jésus accomplit son premier signe, qui rappelait la délivrance des enfants d’Israël.

Le Nil était à la fois une ressource clé et une divinité pour les Égyptiens. La première plaie visa le Nil: ses eaux furent changées en sang. À Cana, Jésus accomplit un miracle similaire, mais au lieu de changer l’eau en sang, il la change en vin.

Les six jarres pleines d’eau servaient aux rituels de purification des Juifs, ce qui associe le miracle encore plus étroitement au thème biblique du salut. En relatant le miracle de l’eau changée en vin, avec sa référence implicite à l’Exode, Jean montre que Jésus est notre Libérateur.

Qu’a pensé l’organisateur du repas de ce vin non fermenté que Jésus lui fournissait? Il fut surpris de la qualité de la boisson et, inconscient du miracle que Jésus venait d’accomplir, pensa qu’on avait gardé le meilleur pour la fin.

En grec, le terme oinos est employé à la fois pour le jus de raisin frais et fermenté (voir The Seventh-day Adventist Bible Dictionary, p. 1177). Ellen White déclare que le jus produit par le miracle n’était pas alcoolisé (voir «Au repas de noces» dans Jésus-Christ). Il va sans dire que les témoins du miracle furent ébahis de ce qui était arrivé.

Quelles raisons avez-vous de suivre Jésus? (Nous en avons beaucoup, n’est-ce pas?)


title: Deuxième signe en Galilée

date: 30/09/2024

Tout au long de son ministère terrestre, Jésus accomplit des miracles qui aidaient les gens à croire en lui. Jean rapporte ces miracles pour que les autres croient aussi en Jésus.

Lisez Jean 4.46-54. Pourquoi l’évangéliste reparle-t-il du miracle des noces de Cana?

En faisant le récit du deuxième signe que Jésus a fait en Galilée, Jean renvoie au premier signe, lors des noces à Cana. Jean semble dire: Les signes que Jésus a faits vous aideront à voir qui il est. Jean ajoute: «Jésus produisit encore ce deuxième signe après être venu de Judée en Galilée» (Jn 4.54).

Au début, la réponse que fait Jésus à la demande de ce noble peut sembler dure. Pourtant, ce fonctionnaire avait fait de la guérison de son fils le seul critère de sa foi en Jésus. Jésus lit dans son cœur et identifie la maladie spirituelle qui est plus profonde que la maladie potentiellement mortelle de son fils. Comme un éclair qui jaillit dans un ciel bleu, l’homme prend tout à coup conscience que sa pauvreté spirituelle pourrait lui coûter la vie de son fils.

Il est important de reconnaître que les miracles, en soi, ne prouvent pas que Jésus était le Messie. D’autres ont accompli des miracles. Certains étaient de véritables prophètes, d’autres de faux prophètes. Les miracles ne font que révéler l’existence du surnaturel. Ils ne signifient pas en soi que c’est Dieu qui les accomplit. (Satan peut lui aussi accomplir des «miracles», si par «miracles» on entend des actes surnaturels.)

Plein d’angoisse, ce noble s’en remet à la miséricorde de Jésus, et plaide avec lui pour qu’il guérisse son fils. La réponse de Jésus est rassurante. Il dit: «Va, ton fils vit» (Jn 4.50, DRB). Le verbe est au présent en grec, comme en français. Cet "aoriste futuriste" est employé quand un événement futur certain est considéré comme étant déjà en train de se produire. L’homme ne se précipite pas chez lui, mais, croyant en Jésus, il ne rentre chez lui que le lendemain. Et là, il découvre que la fièvre a quitté son fils au moment-même où Jésus a prononcé ces mots.

Voilà une bonne raison de croire en Jésus!

Même si nous devions être témoins d’’un miracle, quels autres critères devrions- nous examiner avant de partir du principe qu’il vient automatiquement de Dieu?


title: Miracle à la piscine de Bethzatha

date: 01/10/2024

Le signe que Jean relate ensuite a pour cadre la piscine de Bethzatha (Jn 5.1-9). On croyait qu’un ange agitait l’eau, et que le premier malade à entrer dans l’eau à ce moment-là serait guéri. Par conséquent, les porches du bassin étaient bondés, pris d’assaut par des malades qui espéraient être guéris à la prochaine occasion. Jésus se rend à Jérusalem, et en passant près de la piscine, il voit cette foule qui attend.

Ce devait être quelque chose! Tous ces gens, dont certains devaient être gravement malades, attendant de ces eaux une guérison qui ne viendrait jamais. Pourtant, quelle occasion pour Jésus!

Lisez Jean 5.1-9. Toutes les personnes présentes voulaient aller mieux, alors pourquoi Jésus demande-t-il au paralytique s’il veut être guéri (Jn 5.6)?

Quand on a été malade longtemps, la maladie devient la norme et, aussi étrange que cela puisse paraître, il peut parfois être déstabilisant de laisser le handicap derrière soi. Dans sa réponse, l’homme indique qu’il veut la guérison. Le problème, c’est qu’il la cherche au mauvais endroit. Alors que celui qui a créé les jambes de l’homme est debout juste devant lui. Il est loin de se douter de l’identité de celui qui lui adresse la parole. Après sa guérison cependant, il a dû commencer à comprendre qui était Jésus, c’est-à-dire quelqu’un de très spécial.

«Sans demander au malade d’exercer sa foi envers lui, Jésus lui dit simplement: “Lève-toi, [...] prends ton lit et marche”. Et par la foi, cet homme s’accrocha à cette parole. Chaque nerf, chaque muscle de son corps éprouva le frémissement de la vie, ses membres perclus reçurent un courant d’énergie. Sans poser de question, il décida d’obéir à l’ordre du Christ et tous ses muscles se montrèrent dociles. En sautant sur ses pieds, il était devenu un homme actif.

Jésus ne lui avait promis aucune aide divine. Cet homme aurait pu commencer à douter, ce qui lui aurait ôté sa seule chance de guérison. Mais il fit confiance à la parole du Christ et pendant qu’il agissait, il reçut la force nécessaire». — Ellen G. White, Jésus-Christ, Doral, Floride, éditions IADPA, 2018, chap. 21, p. 166-167.

Plus tard, Jésus rencontra l’homme dans le temple et dit: «Eh bien, tu as retrouvé la santé; ne pèche plus, de peur qu’il ne t’arrive quelque chose de pire» (Jn 5.14). Quel est le lien entre maladie et péché? Pourquoi doit-on comprendre que toutes les maladies ne sont pas une conséquence directe de péchés précis dans notre vie?


title: Des cœurs endurcis

date: 02/10/2024

Les signes et les miracles, en soi, ne prouvent pas que quelque chose vient de Dieu. Mais, d’un autre côté, quand ils viennent de Dieu, c’est dangereux de les rejeter.

Lisez Jean 5.10-16. Considérez l’extraordinaire dureté de cœur des chefs religieux concernant Jésus et le miracle qu’il vient d’accomplir. Quelles leçons peut-on en tirer?

Quand Jésus se révéla à l’homme qui avait été guéri, l’homme dit immédiatement aux chefs religieux que c’était Jésus. On pourrait penser que c’était le moment de louer Dieu, mais à la place, les chefs «persécutaient Jésus et cherchaient à le faire mourir, parce qu’il avait fait ces choses en un jour de sabbat» (Jn 5.16, DRB).

Les guérisons étaient permises le sabbat uniquement en cas d’urgence. Cet homme était handicapé depuis 38 ans. Sa guérison ne relevait pas vraiment de l’urgence. Et puis, quel intérêt y avait-il à lui faire porter son lit? On imagine que quelqu’un ayant la puissance de Dieu pour accomplir un tel miracle aurait dû savoir qu’il n’était pas permis de rapporter son matelas chez lui un jour de sabbat. Clairement, Jésus cherchait à les amener plus loin, vers des vérités bibliques profondes plus importantes que des règles humaines qui avaient, dans certains cas, étouffé la foi véritable.

Qu’enseignent ces autres récits sur l’endurcissement spirituel en dépit des preuves? (Jn 9.1-16; Mc 3.22, 23; Mt 12.9-14).

Comment ces chefs religieux pouvaient-ils être aussi aveugles? Vraisemblablement, c’était à cause de leurs cœurs corrompus, de leur fausse croyance que le Messie les délivrerait de Rome sans attendre, et de leur amour du pouvoir et leur manque d’abandon à Dieu. Tout cela contribua à les pousser à rejeter la vérité qui se tenait pourtant debout devant eux.

Lisez Jean 5.38-40. Quelle est la mise en garde de Jésus? Que peut-on apprendre de ces paroles? Autrement dit, qu’est-ce qui, en nous, nous rend aveugle aux vérités que nous devons connaître et appliquer dans nos vies?


title: Affirmations de Jésus

date: 03/10/2024

Le miracle à la piscine de Bethzatha donna à Jean une excellente occasion de mettre l’accent sur qui est Jésus. Jean décrit le miracle en lui-même sur neuf versets, mais il décrit celui qui accomplit le miracle en 40 versets environ (voir ci-dessous).

Lisez Jean 5.16-18. Pourquoi Jésus était-il persécuté pour son action le sabbat?

Le verset 18 peut paraître troublant car il semble dire que Jésus transgressait le sabbat. Mais quand on regarde tout le passage (Jean 5.16-18) de plus près, on constate que Jésus affirme que son «travail» pendant le sabbat est en harmonie avec sa relation avec son Père. Pendant le sabbat, Dieu n’arrête pas pour autant de soutenir l’univers. Par conséquent, en faisant certaines choses le sabbat, Jésus revendique aussi être divin. Les chefs religieux le persécutaient pour deux raisons: sa prétendue transgression du sabbat et le fait qu’il affirmait être l’égal de Dieu.

Lisez Jean 5.19-47. Que dit Jésus pour permettre aux chefs de voir qui il est vraiment, identité attestée par le puissant miracle qu’il venait de faire?

Jésus défend son action en trois étapes. D’abord, il explique la relation intime qu’il a avec son Père (Jn 5.19-30). Jésus indique que lui et son Père agissent en harmonie, à tel point que Jésus a le pouvoir à la fois de juger et de ressusciter les morts (Jn 5.25-30). Deuxièmement, Jésus appelle successivement quatre «témoins»: Jean-Baptiste (Jn 5.31-35), les miracles que fait Jésus (Jn 5.36), le Père (Jn 5.37, 38) et les Écritures (Jn 5.39). Chacun de ces «témoins» témoigne en faveur de Jésus.

Enfin, dans Jean 5.40-47, Jésus met ses accusateurs face à leur propre condamnation, révélant ainsi le contraste entre son ministère et leur narcissisme. Leur condamnation, dit-il, viendra de Moïse (Jn 5.45-47), celui en qui ils ont mis toutes leurs espérances. Comment prendre garde à ne pas tomber dans le piège qui consiste à croire en Dieu, à avoir les bonnes doctrines, mais sans s’abandonner complètement à Christ? Venez en classe ce sabbat avec votre réponse.


title: Pour aller plus loin…

date: 04/10/2024

«Jésus ne lui avait promis aucune aide divine [à l’homme handicapé]. Cet homme aurait pu commencer à douter, ce qui lui aurait ôté sa seule chance de guérison. Mais il fit confiance à la parole du Christ et pendant qu’il agissait, il reçut la force nécessaire. C’est avec ce type de foi que l’on obtient la guérison spirituelle. Le péché nous a séparés de la vie divine. Nos âmes sont paralysées. Aussi vrai que cet infirme était incapable de marcher, nous sommes incapables, de nous-mêmes, de mener une vie sainte. [...] Que ces âmes qui luttent dans le découragement regardent en-haut. Le Sauveur se penche sur ces êtres dont il a payé le rachat de son sang et leur demande avec une tendresse et une compassion inexprimables: “Veux-tu retrouver la santé?” Il leur ordonne de se lever avec la santé et la paix. N’attendez pas de sentir que vous êtes guéris. Croyez à sa parole et elle s’accomplira. Que votre volonté soit du côté du Christ. Décidés à le servir, agissant d’après sa parole, vous recevrez la force nécessaire. Quelle que soit la mauvaise habitude, la passion maîtresse qui trop longtemps a dominé votre âme et votre corps, le Christ peut et veut vous délivrer. Il communiquera la vie à celui qui est mort par ses fautes. Il délivrera le captif enchaîné dans sa faiblesse, son malheur et son péché — Ellen G. White, Jésus- Christ, Doral, Floride, éditions IADPA, 2018, chap. 21, p. 167.

«Jésus repoussa l’accusation de blasphème. Ce qui m’autorise à accomplir l’œuvre dont vous me faites grief, dit-il, c’est que je suis le Fils de Dieu, je suis un avec lui en nature, en volonté, en dessein» — Ellen G. White, Jésus-Christ, Doral, Floride, éditions IADPA, 2018, chap. 21, p. 172

Questions pour discuter

Réfléchissez à la leçon de cette semaine. La foi était la clé qui rendait ces guérisons possibles. Les dirigeants, a contrario, révélèrent les dangers du doute et de l’incrédulité. Pourquoi ne doit-on pas confondre avoir des questions (nous en avons tous) et douter? Pourquoi est-ce différent, et pourquoi est-il important de bien distinguer les deux?

Voyez la dernière question de jeudi. Pourquoi, en tant qu’adventistes du septième jour, devons-nous être très prudents face à ce danger? Il est certes important de connaître et d’observer le sabbat, ou de connaître l’état des morts, mais pourquoi ces vérités ne nous sauvent-elles pas? Qu’est-ce qui nous sauve, et pourquoi?

Lisez attentivement Jean 5.47. Aujourd’hui, ceux qui nient l’universalité du Déluge ou la Création en six jours littéraux, par exemple, ne font-ils pas exactement ce contre quoi Jésus nous a mis en garde ici?