Lessons


title: Transformés de l’intérieur

date: 03/08/2024

Étude de la semaine

Mc 7 ; Es 29.13 ; Ex 20.12 ; Mc 8.11-21.

Verset à mémoriser

Il n’y a rien au-dehors de l’être humain qui puisse le souiller en entrant en lui. C’est ce qui sort de l’être humain qui le souille (Marc 7.15).

L’étude de cette semaine porte sur Marc 7 et la première moitié de Marc 8. Au début de Marc 7, Jésus suscite une controverse en rejetant la tradition religieuse. Mais il le fait d’une manière qui soutient de manière remarquable quelque chose de profondément pertinent pour la vie chrétienne aujourd’hui.

Jésus présente ensuite une énigme qui ouvre la porte à une véritable compréhension de ce qu’est la foi.

Après cela, il se rend à Tyr et Sidon, où il rencontre une femme qui est la seule personne dans les évangiles à avoir le dernier mot dans une discussion avec Jésus. Leur rencontre est inhabituelle, et malgré tout, la femme rebondit sur un élément que Jésus lui oppose, et il accède finalement à sa demande, à cause de sa foi.

Marc 7, avec une autre guérison, révèle une vérité importante : aussi impressionnants que soient les miracles, ils ne suffisent pas toujours à ouvrir les cœurs à la vérité. Après tout, à quoi les miracles servirent-ils pour les chefs religieux qui étaient déterminés à rejeter Jésus ?

Dans Marc 8, l’étude examine le pain comme symbole des enseignements et des traditions. Ces récits comportent de grandes leçons sur le sens et les pratiques de la vie religieuse.

Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 10 août.


title: Traditions humaines contre commandements divins

date: 04/08/2024

Lisez Marc 7.1-13. Quelles vérités pertinentes sont présentées ici ?

Imaginez des enfants ayant étudié ce passage à l’école du sabbat. De retour à la maison, ils racontent à leur maman que Jésus a dit qu’ils n’avaient pas besoin de se laver les mains avant le repas. Toutefois, cette histoire ne concerne pas l’hygiène corporelle.

À l’époque de Jésus, beaucoup de gens étaient très préoccupés par la pureté rituelle. Durant la période intertestamentaire, l’idée de se laver les mains pour rester pur rituellement s’est étendue aux gens du peuple, alors que ces règles ne s’appliquaient à l’origine qu’aux prêtres de l’Ancien Testament (Ex 30.17-21). Le fait que les chefs religieux se soient plaints à Jésus au sujet de ses disciples s’inscrit dans la continuité de cette conception.

Jésus ne répond pas directement à la question qu’on lui pose. À la place, il défendses disciples dans une réponse en deux points. D’abord, il cite Ésaïe qui réprimande, en termes très durs, une nation qui honore Dieu par ses paroles, mais avec un cœuréloigné de lui (Es 29.13). La citation d’Ésaïe se poursuit avec une condamnation : ils mettent les traditions humaines à la place des ordres divins.

La deuxième partie de la réponse de Jésus met en valeur la citation d’Ésaïe. Le Seigneur cite le commandement de Dieu qui dit d’honorer ses parents (Ex 20.12), c’est-à-dire de prendre soin d’eux dans leurs vieux jours. Il le compare à une tradition religieuse où l’on pouvait donner quelque chose à Dieu (un don, corban), continuer à l’utiliser pour soi, mais refuser de l’utiliser pour ses parents âgés dans le besoin. On peut imaginer la scène : « Désolé, papa. J’aimerais vraiment t’aider, mais j’ai donné l’argent au temple ».

C’est ce genre d’hypocrisie à laquelle Jésus s’attaque sans compromis. Ils ont fait passer les traditions humaines avant la Parole de Dieu, et, ce faisant, ils ont péché. Quelle fut donc la réponse de Jésus à la question des Pharisiens ? Il leur fait comprendre qu’il n’est pas du tout convaincu par leur insistance sur la purification des mains comme geste nécessaire pour être en accord avec la volonté de Dieu. Sa réponse soutient plutôt les commandements de la Loi au-dessus des traditions humaines. (Voir également Mc 1.44 ; 7.10,11 ; 10.3-8 ; 12.26,29-31).

Avons-nous des « traditions » qui contredisent peut-être les principes de la loi de Dieu ? Si oui, lesquelles ?


title: Pureté des mains ou pureté du cœur ?

date: 05/08/2024

Lisez Marc 7.14-19. Que veut dire Jésus par cette énigme de Marc 7.15 ?

Les paroles que Jésus prononce dans ce passage constituent un casse-tête pour ceux qui réfléchissent à leur rapport aux enseignements de Lévitique 11, concernant les animaux purs et impurs. Jésus est-il en train d’abolir ces distinctions ? Les adventistes se trompent-ils en enseignant que l’on ne doit manger que des animaux purs ?

Premièrement, il serait étrange que Jésus rejette soudainement les instructions mosaïques dans Marc 7.14-19 alors que dans Marc 7.6-13, il vient de défendre Moïse face aux traditions. Deuxièmement, la tradition que soutiennent les Pharisiens ne provient pas de l’Ancien Testament, contrairement aux lois alimentaires. Troisièmement, quand il est dit dans Marc 7.19 que Jésus purifie toute nourriture, cela ne signifie pas que les lois alimentaires sont abolies, mais plutôt que la tradition de la souillure par le toucher imaginée par les Pharisiens n’était pas valide. Il en découlait par exemple cette idée erronée que si l’on pouvait être souillé en entrant en contact avec un non-Juif, alors on pouvait aussi être souillé par un simple contact avec la nourriture qu’il avait touchée.

Lisez Marc 7.20-23. D’après Jésus, qu’est-ce qui souille une personne ?

Dans Marc 7.19, Jésus relève que la nourriture ne va pas dans le cœur mais dans l’estomac, puis dans les intestins. Mais dans Marc 7.21-23, il fait remarquer que le mal vient du cœur, du sein même de la personne. Il présente une liste de vices qui partent des pensées pour aboutir à des actes mauvais.

Quand on inclut dans la liste la référence au cinquième commandement dans Marc 7.10, tous les commandements de la deuxième table du Décalogue sont là. Par ailleurs, Jésus fait référence à un culte vain, dans Marc 7.7, qui piétine ce qui est au cœur des quatre premiers commandements du Décalogue. Jésus se positionne ainsi comme un défenseur de la Loi de Dieu tout au long du passage.

Vous avez peut-être une théologie correcte, mais à qui avez-vous donné votre cœur, en définitive ?


title: Des miettes pour les chiens

date: 06/08/2024

Lisez Marc 7.24-30. Quelles leçons importantes cette histoire nous enseigne-t-elle ?

Après le passage difficile de l’étude d’hier, l’histoire relatée dans ce passage pose elle aussi des questions déstabilisantes. Pourquoi Jésus répond-il aussi sèchement à cette femme, en la qualifiant clairement de chien ?

Il ne l’explique pas ouvertement, mais dans sa réponse, nous avons deux éléments sur ce qu’il est en train d’enseigner. Dans Marc 7.27, il dit que l’on doit « d’abord » nourrir les enfants. S’il y a un « d’abord », il doit logiquement y avoir un « ensuite ». Le deuxième élément, c’est que Jésus emploie une forme atténuée du mot chien, qui ne signifie pas petits chiens ou chiots, mais dans le contexte, ces chiens qui ont le droit d’entrer dans la maison, contrairement aux chiens errants. La femme rebondit sur ces deux marqueurs dans sa réponse à Jésus, ce qui permet d’expliquer sa réponse.

La réponse de la femme est pleine d’éloquence. Elle rétorque : « Seigneur, les chiens sous la table mangent bien les miettes des enfants » (Mc 7.28).

Comment cette femme a-t-elle pu trouver cette réponse ? L’amour de sa fille la poussait certainement. Mais Jésus l’a aussi encouragée. Il a dit « d’abord », indiquant par là qu’il y avait un « ensuite ». Par ailleurs, il a sous-entendu qu’elle était un chien sous la table. Tout comme le chien était sous la table dans la maison, elle était aux pieds de Jésus à le supplier pour sa fille. Alors elle réclama le droit du chien à manger la nourriture tombée par terre.

La réponse de la femme révèle sa foi. En qualifiant le miracle qui guérirait sa fillede « miette », elle indique, un, que Jésus était particulièrement puissant (À quoi correspondrait un pain entier, dans ce cas ?) et, deux, qu’accéder à sa demande n’était pas grand-chose pour lui. Jésus fut ému et exauça sa requête.

« Il avait montré, par sa façon d’agir avec cette femme que l’on jugeait indigne de partager les grâces accordées à Israël, qu’elle avait cessé d’être une étrangère pour devenir un enfant de la maison de Dieu. Et, comme les autres enfants, elle avait droit aux dons du Père » — Ellen G. White, Jésus-Christ, Doral, Floride, éditions IADPA, 2018, chap. 43, p. 357.

Pourquoi avons-nous des préjugés envers les autres nationalités ou ethnies, alors que les enseignements de Jésus sont pourtant à l’opposé de ces préjugés ? Comment se débarrasser de cette injustice ?


title: La langue liée

date: 07/08/2024

Lisez Marc 7.31-37. Qui amène-t-on à Jésus, et que fait Jésus pour lui ?

En partant de la région de Tyr et de Sidon, Jésus n’avait pas pris le plus court chemin pour retourner en Galilée. Il semble que Jésus soit allé vers le nord depuis Tyr, jusqu’à la région de Sidon, puis dans les terres et vers le sud en passant par la région au nord-est de la mer de Galilée, pour finalement arriver près de la mer elle-même. C’était un itinéraire plein de détours, qui lui laissa vraisemblablement du temps supplémentaire pour enseigner ses disciples.

Le texte n’indique pas exactement qui a amené l’homme près de Jésus, mais son problème était plutôt clair : il était sourd et avait des difficultés à parler. La perte d’audition isole les gens de leur environnement, et la surdité profonde peut entraver l’apprentissage de la parole. Le problème de cet homme était peut-être ancien.

Jésus comprend le malheur de cet homme et le prend à part. La manière dont le Seigneur le guérit semble curieuse, surtout pour les lecteurs d’aujourd’hui. Il met ses doigts dans les oreilles de l’homme, crache, touche sa langue et soupire. Jésus touche les zones qu’il va guérir, mais pourquoi le soupir ? « Il soupira en pensant aux oreilles qui refusaient de s’ouvrir à la vérité et aux langues qui ne voulaient pas reconnaître le Rédempteur » — Ellen G. White, Jésus-Christ, Doral, Floride, éditions IADPA, 2018, chap. 44, p. 361.

Jésus a miraculeusement rétabli l’audition de cet homme et lui a permis de parler clairement. Son soupir illustre les limites que Dieu s’est imposées concernant le libre arbitre de l’humanité. Il ne force pas la volonté. Tous les humains sont libres de choisir celui qui dirigera leur vie : le Prince de la vie ou le prince des ténèbres. Jésus pouvait ouvrir les oreilles sourdes, mais il refusait de forcer les cœurs incrédules à reconnaître sa messianité.

Cette courte histoire illustre également ce que Dieu peut faire pour ceux qui se tournent de bon cœur vers lui. Vous avez peut-être déjà eu des réticences à partager votre foi. Vous vous êtes senti muet, ne sachant quoi dire. Ce miracle nous encourage, car le Seigneur Jésus peut ouvrir vos oreilles afin qu’elles soient sensibles aux besoins des autres et que vous puissiez partager un mot opportun pour les relever dans leur voyage.

L’écoute et la parole sont des dons. Que faites-vous des dons que vous avez reçus à ce sujet ? Comment les employez-vous ?


title: Méfiez-vous du pain rassis

date: 08/08/2024

Lisez Marc 8.11-13. Quelle approche des Pharisiens a profondément déçu Jésus ?

Pourquoi ne pas démontrer sa puissance divine et convaincre ces chipoteurs ? Le problème remonte à la fin de Marc 3, où Jésus parle du péché contre le Saint-Esprit. Si quelqu’un a les oreilles et les yeux fermés, alors un miracle supplémentaire, et même un signe du ciel, ne les convaincra pas. Même les miracles ne suffisent pas à convaincre ceux qui sont déterminés à ne pas croire.

Lisez Marc 8.14-21. Qu’avaient oublié les disciples, et quelle idée Jésus exprime-t-il à partir de là ?

Jésus saisit l’occasion pour mettre en garde ses disciples contre le « levain » des Pharisiens et d’Hérode (Mc 8.15), c’est-à-dire contre leurs enseignements (comparez Mt 16.12).

Mais les disciples comprennent de travers, et pensent que Jésus parle de ne pas acheter de pain. Comme souvent quand les disciples comprennent de travers, Jésus leur donne un enseignement. Il leur pose une série de questions, dont les premières sont rhétoriques, et il exprime sa déception de ce qu’ils n’ont pas compris sa mission. Ses paroles rappellent ce qu’il dit dans Marc 4.10-12, sur les gens de l’extérieur qui ne comprennent pas. Ses paroles sévères servent à tirer ses disciples de leur léthargie spirituelle.

Dans Marc 8.19, 20, il pose des questions simples et factuelles sur le nombre de paniers qu’ils avaient ramassés après avoir nourri les 5 000 hommes (Mc 6.30-44) ainsi que les 4 000 (Mc 8.1-10). Ces questions servent à leur montrer que depuis le temps, ils auraient dû comprendre que des ressources limitées ne sont pas un obstacle pour le Messie du Seigneur. Sa dernière question dans Marc 8.21 est à nouveau rhétorique : « Vous ne comprenez pas encore ? » Après tout, voyez un peu tout ce qu’ils avaient déjà vu et connu aux côtés de Jésus.

Comment apprendre à garder nos cœurs et nos esprits ouverts à la réalité de Dieu et de son amour ? Méditez sur toutes les preuves que nous avons de Dieu et de son amour. Malgré tout, pourquoi doutons-nous si facilement parfois ?


title: Pour aller plus loin…

date: 09/08/2024

Lisez Ellen G. White, « La tradition », « Barrières renversées » et « Le véritable signe » dans Jésus-Christ.

« Ce péché subtil et trompeur est très répandu, encore aujourd’hui, parmi les disciples de notre Seigneur. Le service que nous offrons au Christ, notre communion les uns avec les autres, sont si souvent gâchés par le secret désir de glorifier le moi ! Combien on aspire aux éloges, à l’approbation des hommes ! C’est l’amour-propre, le désir de suivre une voie plus facile que celle que Dieu a indiquée, qui fait substituer des théories humaines et des traditions aux préceptes divins. Il importe donc de rappeler aux disciples eux-mêmes les paroles du Christ : “Gardez-vous attentivement du levain des Pharisiens”.

La religion du Christ est la sincérité elle-même. Le zèle pour la gloire de Dieu est le mobile implanté par le Saint-Esprit ; seule l’action effective de l’Esprit peut y parvenir. Seule la puissance de Dieu peut bannir l’égoïsme et l’hypocrisie. Un tel changement constitue le signe de son action. Quand la foi que nous recevons détruit l’égoïsme et la vanité, quand elle nous fait rechercher la gloire de Dieu plutôt que la nôtre, nous savons qu’elle est de bonne qualité. “Père, glorifie ton nom !” (Jean 12.28). Tel était le ton dominant de la vie du Christ ; si nous le suivons, ce sera aussi le ton dominant de notre vie. Il nous ordonne de “marcher aussi comme lui […] a marché ». Et “ceci nous reconnaissons que nous l’avons connu : si nous gardons ses commandements” (1 Jean 2.6,3) » — Ellen G. White, Jésus-Christ, Doral, Floride, éditions IADPA, 2018, chap. 44, p. 366 ; italiques pour souligner.

Questions pour discuter

Quelles pratiques chrétiennes vous aident à garder un cœur pur ?

Qui sont les personnes « impures » dans votre société ? Que pouvez-vous faire pour contribuer à les attirer vers l’Évangile ?

Réfléchissez, en classe, à ce que vous pouvez faire pour cultiver le partage del’Évangile simplement, avec vos voisins.

Lisez Marc 8.1-10, quand Jésus nourrit la foule de 4 000 personnes. Dans l’interprétation de ce passage, quelle différence cela fait-il qu’il s’agissait sans doute de non-Juifs ? Pourquoi cela ne doit-il faire aucune différence ?

En tant qu’êtres déchus, nous avons tous le désir inné d’exalter notre propre personne. Comment le combattre ?