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Apostasie et intercession
title: Apostasie et intercession
date: 06/09/2025
Étude de la semaine
Exode 32.1-6; Psaumes 115.4-8; Ésaïe 44.9, 10; Romains 1.22-27; Exode 32.7-32; Ésaïe 53.4.
Verset à mémoriser
Moïse ne s’était absenté que quarante jours du camp d’Israël. Pourtant qu’arriva-t-il? Le peuple de Dieu s’était déjà détourné de lui et adorait à présent une idole créée par l’homme, le veau d’or. Après tant de signes, d’expériences et de miracles, comment pouvaient-il faire une chose pareille?
On pourrait donner de nombreuses réponses, toutes porteuses d’une part de vérité. Les Israélites comprenaient-ils vraiment qui était Dieu? Ou bien leurs désirs charnels et pécheurs avaient-ils éclipsé les expériences fortes qu’ils avaient vécues avec lui? Étaient-ils reconnaissants pour ce que Dieu avait fait pour eux, ou bien considéraient-ils tout cela comme un dû? Leur compréhension était-elle obscurcie, troublée par leurs préoccupations quotidiennes et leurs anciennes pensées pécheresses? Faisaient-ils simplement preuve d’ingratitude envers les actes miséricordieux que le Seigneur avait accomplis en leur faveur? Avaient-ils déjà oublié les hauts faits de Dieu (Ps 106.13, 21-23)? Ou bien faut-il accuser le leadership défaillant d’Aaron? «Le Seigneur était en grande colère contre Aaron, au point de vouloir le détruire» (Dt 9.20).
Quelles que soient les raisons de cette terrible apostasie, quelles leçons peut-on en tirer, non seulement sur notre condition de péché, mais sur l’amour de Dieu pour nous, malgré cette condition?
Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 13 septembre.
Un leadership raté
title: Un leadership raté
date: 07/09/2025
Dieu appelle Moïse à passer du temps avec lui. Quarante jours et quarante nuits. Ce temps sembla peut-être court pour Moïse, mais les Israélites, eux, trouvèrent le temps long, bien trop long. Leur chef visible était absent. Ils devinrent alors désorientés, impatients, ils perdirent confiance et prirent peur. Ils voulaient un dieu visible pour les conduire, comme les «dieux» qu’ils avaient vus toute leur vie dans l’Égypte idolâtre.
Lisez Exode 32.1-6. Comment le leadership d’Aaron a-t-il pu échouer aussi lamentablement?
Aaron ne fut pas à la hauteur. Il échoua à saisir l’occasion de faire ce qui était juste. Au lieu de faire confiance au Seigneur, il s’inclina rapidement devant la majorité. Le peuple exigea l’impensable: «Allons, fabrique-nous un dieu qui marche devant nous» (Ex 32.1, BFC).
De bon cœur, les gens donnèrent de l’or pour fabriquer l’idole, et Aaron ne s’arrêta pas là, car il les invita à apporter leurs dons. Puis il participa au modelage de ce faux dieu. Ensuite, le peuple déclara: «C’est ici ton dieu, ô Israël! qui t’a fait monter du pays d’Égypte» (Ex 32.4, DRB). Mais comment pouvaient-ils être aussi pécheurs, aussi mauvais, aussi aveugles? Ils venaient de fabriquer cette idole, et déclaraient à présent qu’elle les avait délivrés. N’est-ce pas incroyable de constater combien les désirs pécheurs peuvent déformer nos pensées et nos actes? Les gens célèbrent leurs propres créations, et ce faisant, leur humanité et leur moralité se corrompent.
«Une crise comme celle que traversait en ce moment Israël exigeait un homme ferme, décidé, animé d’un indomptable courage. Il fallait un homme qui place l’honneur de Dieu au-dessus de la faveur populaire, de sa sécurité personnelle et de sa vie elle-même. Mais celui qui était en ce moment à la tête d’Israël ne possédait pas cette trempe. Aaron gourmanda faiblement la multitude, et sa timide irrésolution, à ce moment critique, ne fit que rendre la foule plus déterminée. Le tumulte dégénéra bientôt en émeute. Seul un petit nombre de gens resta fidèle au vrai Dieu, la grande majorité versa aveuglément dans l’apostasie. Certains, s’étant aventurés à dénoncer cette idolâtrie, furent maltraités et, dans la confusion et l’agitation, finirent par perdre la vie. Craignant pour sa sécurité, Aaron, au lieu de défendre noblement la cause du Très-Haut, céda aux clameurs de la foule» — Ellen G. White, Patriarches et prophètes, Doral, Floride, éditions IADPA, 2020, chap. 28, p. 288-289.
Comment Aaron, qui était un leader, a-t-il pu faire preuve d’autant de faiblesse? Quelles excuses a-t-il pu invoquer dans son cœur pour ses actes terribles?
Idolâtres et malfaisants
title: Idolâtres et malfaisants
date: 08/09/2025
Lisez Exode 32.6. Jusqu’où leur idolâtrie les conduisit-elle? (Voir également Ps 115.4-8; Ps 135.15-18; Es 44.9, 10).
Le veau d’or ressemblait à Apis, le dieu-taureau égyptien, ou à Hathor, la déesse-vache. La fabrication de cette idole était une transgression flagrante du premier et du deuxième commandement (Ex 20.3-6). Cette violation ne pouvait rester impunie, car elle brisait clairement la relation entre le peuple et le Dieu vivant. Au lieu d’adorer leur Créateur, les Israélites adorèrent leur propre création, qui était incapable de voir, d’entendre, de sentir, de parler, d’aimer ou de les guider.
L’ordre de la Création était renversé: au lieu de comprendre qu’ils avaient été créés à l’image de Dieu, ils se faisaient à présent un dieu, qui n’était même pas à leur image (ce qui était déjà terrible en soi), mais à l’image d’un animal. C’était cela, le dieu qu’ils voulaient servir? Ils avaient commis un grave péché contre le Seigneur (Es 31.7; Es 42.17).
En quoi l’apostasie du veau d’or reflète-t-elle ce qui est écrit dans Romains 1.22-27?
L’idolâtrie exclut la compréhension théologique qui veut que Dieu soit Dieu, et que l’homme soit l’homme. L’idolâtrie supprime l’écart qui existe entre Dieu et l’homme (Ecc 5.1) et rompt le lien avec lui. Qu’elle soit flagrante et à la vue de tous ou bien cachée dans le cœur, l’idolâtrie détruit rapidement notre relation avec le Seigneur et nous dégrade moralement. Pas étonnant que le texte parle de ce qu’ils firent le lendemain: après avoir offert des sacrifices à l’idole, ils commencèrent à faire la fête, dans ce qu’Ellen White a appelé une «imitation des fêtes idolâtres égyptiennes» — Ellen G. White, Patriarches et prophètes, Doral, Floride, éditions IADPA, 2020, chap. 28, p. 292.
Les humains sont des génies quand il s’agit de fabriquer leurs propres idoles. Ils créent leurs propres dieux, ce qui est déjà assez terrible en soi, et pour couronner le tout, ils servent ces dieux. Le Créateur est remplacé par des choses qui, tôt ou tard, conduisent à la dégénérescence morale.
Aujourd’hui, sous quelles formes les humains adorent-ils la création au lieu du Créateur?
Ils se sont corrompus
title: Ils se sont corrompus
date: 09/09/2025
Lisez Exode 32.7, 8. Pourquoi Dieu a-t-il renvoyé Moïse dans le camp d’Israël?
En se tournant vers une idole, les Israélites étaient en train de se dissocier du vrai Dieu, celui qui les avait délivrés de l’Égypte. Le Seigneur les accuse carrément, en disant que le peuple «s’est corrompu» (Ex 32.7, SG21), car ils remercient cette statue pour les avoir délivrés de l’Égypte. Quelle contradiction directe avec ce que Dieu leur avait dit (Ex 20.2)! Ce refus de la présence de Dieu et de ses hauts faits était une affaire sérieuse. Leur raisonnement et leurs émotions étaient déformés et totalement corrompus.
Pour le prophète Ézéchiel, l’idolâtrie est au cœur de tous les malheurs du peuple de Dieu, et c’est de l’idolâtrie que découlent tous les autres péchés (voir, par exemple, Ez 8.1-18, Ez 20.1-44, Ez 22.1-12). Nous nous demandons souvent pourquoi les croyants d’autrefois pouvaient être naïfs et incorrigibles au point d’adorer différentes idoles créées par l’homme. Nous prétendons avec assurance que jamais nous n’aurions fait de telles choses. Mais sommes-nous vraiment libérés des idoles? Les idoles d’aujourd’hui prennent peut-être de multiples formes, mais elles sont tout aussi tentantes.
Une idole, c’est toute chose qui remplace Dieu. Nous savons que ce n’est pas bien, mais nous continuons à l’adorer, souvent de manière répétée. Elle accapare notre imagination, notre intérêt, notre temps et nos pensées plus que Dieu. Elle peut même régner sur notre façon de penser. En fait, nous devenons ce que nous contemplons, et nous ne pouvons pas nous élever plus haut que le «dieu» que nous servons, quel qu’il soit.
Si Dieu n’est pas au centre de notre vie, alors d’autres dieux prendront sa place. Si nous ne jouissons pas de la présence vivante de Dieu, alors nous consacrerons notre vie à quelque chose ou à quelqu’un d’autre. Ce que nous mettons à la place de Christ peut prendre différentes apparences: l’orgueil, l’égocentrisme, l’argent, le pouvoir, le sexe, la nourriture, la télévision, la drogue, l’alcool, les pensées impures, la pornographie, les plaisirs, le travail, le sport, la famille, les jeux vidéo, les films, le shopping, les idées, la politique, la musique, le statut social, les titres, les notes, et ainsi de suite. La liste est sans fin.
Nous ne manquons pas de créativité et d’inventivité dans ce domaine. Nous pouvons changer en idole n’importe quoi de bien, de beau, et d’important. L’idolâtrie est extrêmement dangereuse, car elle transforme notre personnalité, notre façon de penser, nos affections et notre vie sociale. Elle change notre identité et remplace les relations personnelles authentiques en interactions creuses et vides de sens qui ne peuvent nous sauver.
La juste colère de Dieu
title: La juste colère de Dieu
date: 10/09/2025
Lisez Exode 32.9-29. Comment Moïse réagit-il quand Dieu menace de détruire Israël?
Moïse était encore sur le mont Sinaï quand Dieu annonça qu’il allait détruire les rebelles et faire de la postérité de Moïse une grande nation. Mais ce n’était pas ce que voulait Moïse. Il plaida avec le Seigneur, en soulignant que les Israélites n’étaient pas le peuple de Moïse, mais le peuple de Dieu. Il ajouta que ce n’était pas lui, Moïse, qui les avait fait sortir d’Égypte, mais Dieu qui, au moyen de ses œuvres merveilleuses. Alors Moïse implora Dieu, en insistant sur les promesses qu’il avait jadis faites aux ancêtres. Moïse agissait vraiment comme un intercesseur entre Dieu et l’humanité.
Alors «le Seigneur renonça au mal qu’il avait parlé de faire à son peuple» (Ex 32.14), et Moïse retourna vers eux. Le récit ne dit pas que son visage irradiait de la présence du Seigneur (contrairement à ce qui se produirait dans Ex 34.29, 30). Il devait plutôt exprimer de la colère.
«En s’approchant du camp, il vit le veau et les danses. La colère de Moïse s’enflamma. Il jeta les tables qu’il tenait et les brisa au pied de la montagne» (Ex 32.19, SG21). En brisant les tables contenant le Décalogue, il brisait aussi leur contenu. Dieu réprimanda Moïse pour cela, mais il lui ordonna plus tard de tailler deux tables pour remplacer «les premières tablettes [qu’il avait] brisées» (Dt 10.2). Dieu allait lui-même réécrire les commandements.
Moïse réprimanda vertement Aaron pour avoir cédé aux exigences du peuple. «Qu’est-ce que ce peuple t’a fait, pour que tu l’entraînes dans un si grave péché?» (Ex 32.21, BFC). Aaron tenta de trouver des excuses à sa transgression, d’abord en accusant les autres, puis en invoquant la magie: «Je l’ai jeté au feu et il en est sorti ce veau» (Ex 32.24, SG21). Le pire, dans tout cela, c’est qu’Aaron lui-même avait été honoré par Dieu, et bénéficié de nombreux privilèges, notamment celui de monter sur la montagne avec Moïse et les 70 anciens (Ex 24.1).
Quelle ironie! En prétendant qu’un miracle s’était produit, Aaron voulait duper son frère (remarquez comment un péché en entraîne un autre. Ici, l’idolâtrie conduit au mensonge). Cependant, Moïse n’était pas dupe, car il voyait combien les gens agissaient avec frénésie. Les conséquences négatives étaient évidentes, et Moïse dut faire cesser la rébellion immédiatement.
Que devrait nous enseigner cette histoire sur la puissance de la prière d’intercession? Pour qui devriez-vous prier là, tout de suite?
Intercession
title: Intercession
date: 11/09/2025
Lisez Exode 32.30-32. Jusqu’où Moïse alla-t-il dans sa prière d’intercession pour ces pécheurs?
À cause de leur rébellion, des choses terribles se produisirent dans le camp israélite, dont la mort de nombreuses personnes (Ex 32.28). Le lendemain, Moïse déclara au peuple: «Vous avez commis un grand péché. Maintenant, je vais monter vers le Seigneur: peut-être pourrai-je faire l’expiation pour votre péché» (Ex 32.30).
«Moïse revint vers le Seigneur et dit: S’il te plaît! Ce peuple a commis un grand péché. Ils se sont fait des dieux d’or. Si maintenant tu voulais bien pardonner leur péché… sinon, je t’en prie, efface-moi de ton livre, celui que tu as écrit» (Ex 32.31, 32).
Pas étonnant que Moïse soit considéré comme un type de Christ! En faisant cette prière d’intercession pour des pécheurs et en étant prêt à offrir sa vie pour eux, il reflétait en effet ce que Christ ferait pour nous tous. Quelle compassion exemplaire pour les transgresseurs! Il démontra sa consécration totale au Seigneur et son amour sacrificiel pour le peuple. Le livre de l’Exode ne dit pas combien de temps Moïse resta avec le Seigneur sur le mont cette fois-là, mais le livre du Deutéronome nous révèle qu’il fut sur le Sinaï pendant quarante jours (voir Dt 9.18).
Dans Exode 32.32, le mot traduit par «pardonner» vient d’un verbe dont le premier sens est celui de «porter», comme dans Ésaïe 53.4 qui dit (il est question de Jésus): «En fait, ce sont nos souffrances qu’il a portées». Dans les deux cas, il s’agit du même verbe. Quel aperçu fort du processus du salut, du pardon et du prix que Dieu a payé pour nous sauver!
En effet, Moïse demandait au Seigneur de «porter» le péché du peuple, et c’est ce qu’il a fait des milliers d’années plus tard à la croix. Exode 32.32 montre non seulement l’idée d’expiation substitutive, mais aussi celui qui fait la substitution: Dieu lui-même.
Ce texte enseigne comment fonctionne le pardon. En Christ, Dieu a porté nos péchés. Il n’y avait pas d’autre moyen pour que nous soyons pardonnés. Quelle puissante expression du plan du salut et quelle démonstration pour nous et pour tout l’univers de ce que cela a coûté à Dieu de nous sauver.
Moïse demande à Dieu lui-même de porter les péchés du peuple, et finalement, en Jésus, c’est exactement ce qu’il fait. Comment comprendre cette vérité extraordinaire? Qu’est-ce que cela nous indique sur l’amour de Dieu pour l’humanité déchue?
Pour aller plus loin…
title: Pour aller plus loin…
date: 12/09/2025
Lisez Ellen White, «L’idolâtrie au Sinaï» dans Patriarches et prophètes.
Cette semaine, la leçon se consacre particulièrement à l’œuvre que Dieu fait dans chaque croyant. Le Seigneur peut faire en nous «au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons» (Ep 3.20). Ne nous focalisons pas sur nous-mêmes, et ne satisfaisons pas nos désirs personnels, car cela mène à l’idolâtrie. Fixons plutôt notre attention sur Dieu et sa puissance. C’est lui qui donne la force, qui conduit à une vie nouvelle et victorieuse (Ph 4.13; Jude 1.24, 25).
«D’ailleurs, le châtiment d’Horeb était dicté par l’amour aussi bien que par la justice. Dieu est le gardien de son peuple autant qu’il en est le souverain. S’il retranche les pécheurs endurcis, c’est de crainte qu’ils n’en entraînent d’autres à la ruine. Si Dieu a épargné, par exception, la vie de Caïn, c’est pour démontrer à l’univers ce qui résulte de l’impunité du péché. C’est à l’influence de sa vie et de ses enseignements sur ses descendants qu’il faut attribuer la corruption qui appela la destruction du monde par le déluge. […] Plus ils vivaient longtemps, plus ils étaient corrompus. Il en fut ainsi de l’idolâtrie au Sinaï. Si un prompt châtiment n’avait réprimé la révolte, on aurait assisté aux mêmes résultats» — Ellen G. White, Patriarches et prophètes, Doral, Floride, éditions IADPA, 2020, chap. 28, p. 295.
Questions pour discuter
Méditez sur la question posée à la fin de l’étude de lundi. De quelles manières peut-on adorer la création elle-même, par opposition au Créateur? Par exemple, comment chercher à être de bons gestionnaires de la terre et chercher à protéger l’environnement sans pour autant l’adorer ou en faire une idole?
On peut percevoir le sérieux de la situation en voyant les conséquences et les résultats d’une action ou la gravité de la réaction à l’événement. Pourquoi Moïse a-t-il ordonné l’exécution de ceux qui refusaient obstinément de se repentir et continuaient dans leur rébellion contre Dieu et ses enseignements?
Pourquoi l’expiation substitutive est-elle le seul bon modèle pour l’expiation? Pourquoi toute théorie de l’expiation qui nie ou minimise le fondement substitutif de l’évangile n’est-elle qu’une grave erreur théologique? Lisez 1 Pierre 2.24. En quoi ce texte révèle-t-il avec puissance cette idée de Jésus comme notre Substitut?