Lesson Details
Vivre la loi
title: Vivre la loi
date: 23/08/2025
Étude de la semaine
Exode 21.1-32; Exode 22.16-23.33; 2 Rois 19.35; Matthieu 5.38-48; Romains 12.19; Matthieu 16.27.
Verset à mémoriser
Dieu voulait que son peuple soit différent des nations alentour. Il voulait établir une communauté de foi consacrée qui virait sous son leadership et sous son autorité. Tous seraient soumis à sa loi. Des juges seraient nommés comme administrateurs de la loi, et les prêtres devraient l’enseigner. Les parents joueraient également un rôle crucial.
Dans toute culture, les lois révèlent les idéaux, les objectifs, l’intention et le caractère du législateur. Par exemple, quand le pharaon ordonna que tout nouveau-né hébreu mâle soit tué, cela révélait sa méchanceté. A contrario, imaginons un roi qui décide de promulguer une loi permettant à toute personne majeure dans son royaume de poursuivre des études gratuitement. Beaucoup verraient cela comme une preuve de la générosité du roi et de sa volonté de voir son pays prospérer.
La loi de Dieu le révèle, c’est-à-dire qu’elle révèle sa bonté, son amour, ses valeurs, sa justice, et ses restrictions contre le mal. Tout comme la loi est sainte et juste, Dieu est lui aussi juste et saint. Tout en créant suffisamment d’espace pour une vie abondante, la loi nous protège également des dangers et des désastres. Le respect envers Dieu, envers autrui et envers les valeurs de la vie, voilà sur quels principes reposait son système législatif.
Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 30 août.
Le code de l’alliance
title: Le code de l’alliance
date: 24/08/2025
Au Sinaï, avec le don de la loi, Dieu pose les bases: il va enseigner à son peuple comment, en communion avec lui, ils vont pouvoir mener une vie sainte. Mais les principes de la loi devaient être appliqués à la vie de tous les jours, alors Dieu leur donna des lois supplémentaires, qu’on appelle le «code de l’alliance». Les juges avaient la responsabilité de veiller sur ces lois et de les faire appliquer.
«Aveuglé et dégradé par son long esclavage et son contact avec l’idolâtrie, Israël n’était pas préparé à apprécier la portée des grands principes de la loi divine. Pour l’aider à mieux comprendre la nature et l’obligation de celle-ci, Dieu lui donna des statuts additionnels qui en illustraient le sens et l’application. Ceux-ci étaient parfois appelés “jugements”, d’abord parce qu’ils étaient conçus avec infiniment de sagesse et d’équité, et ensuite parce que les magistrats, en rendant la justice, devaient toujours les consulter. Étant distincts des dix commandements, ils furent communiqués au peuple par l’intermédiaire de Moïse» — Ellen G. White, Patriarches et prophètes, Doral, Floride, éditions IADPA, 2020, chap. 27, p. 282.
Lisez Exode 21.1-32. Quelles règles particulières furent données concernant les esclaves hébreux, le meurtre et les blessures corporelles?
Le code de l’alliance est décrit dans plusieurs chapitres (Ex 21.1-23.19). Toutes ces règles et toutes ces lois étaient publiées afin de mettre fin à l’avalanche de mal et de bâtir une société ordonnée.
Les lois sur l’esclavage étaient particulières et ne doivent pas être confondues avec l’esclavage moderne ou médiéval et ses pratiques cruelles et malfaisantes. Les esclaves hébreux étaient en réalité protégés et estimés. Dans les sociétés modernes et médiévales, les serviteurs et les esclaves étaient la propriété de leur maître, qui pouvait faire d’eux tout ce qu’il voulait. A contrario, les lois bibliques régulaient les choses différemment. La servitude était limitée à six années (Ex 21.1, 2; Jr 34.8-22), et la septième année, tous les esclaves devaient être libérés, sauf s’ils voulaient rester avec leur maître. Les maîtres devaient également leur donner tous leurs sabbats (Ex 20.9, 10) et répondre à leurs besoins fondamentaux.
Dans la plupart des régions du monde, la pratique pernicieuse de l’esclavage institutionnel a été en grande partie abolie. Cependant, sous quelles formes certains de ses principes demeurent-ils, et que peut-on faire, à notre niveau, pour combattre ces principes?
D’autres lois
title: D’autres lois
date: 25/08/2025
Dans sa miséricorde, Dieu enseigna aux juges comment gérer les différentes situations concernant les droits de propriété. Plusieurs cas d’étude sont énumérés, indiquant la marche à suivre si un taureau attaquait le taureau d’un voisin, si quelqu’un volait un animal domestique pour le vendre, si des animaux broutaient dans le champ ou la vigne d’un autre propriétaire, si un objet emprunté était volé par un tiers, ou si un animal loué était blessé ou tué (Ex 21.33-22.15).
Lisez Exode 22.16-23.9. Quelles questions sont évoquées dans ces lois?
Les lois de Dieu traitaient de plusieurs questions. Il y avait des règles spécifiques contre le fait de rabaisser ou d’humilier les autres. Dieu refusait tout type d’exploitation. Dans sa miséricorde, Dieu redresse les tendances pécheresses du cœur humain et réfrène les inclinations naturelles du peuple. La société devait être protégée, le mal éliminé et les bonnes relations interpersonnelles cultivées. La justice et l’amour devraient régir toutes les actions.
Lisez Exode 23.10-19. Quelles questions importantes sont traitées ici?
Le sabbat et les fêtes concernaient l’adoration et devaient rappeler les événements déterminants de l’histoire du salut. L’adoration était soigneusement réglementée car elle constituait le fondement théologique de toute autre activité. Le sabbat fut établi à la Création (Gn 2.2, 3; Ex 20.8-11), il était lié à la délivrance et à la rédemption d’Israël (Dt 5.12-15) et il renvoie au fait d’adorer Dieu en tant que Créateur, Rédempteur et Seigneur (Mc 2.27, 28).
Au fait, Israël devait célébrer chaque année trois fêtes essentielles:
1° la Pâque, ou fête des pains sans levain au printemps (généralement entre mi-mars et mi-avril);
2° la Pentecôte, ou fête des prémices de la moisson (ou fête des semaines), sept semaines après la précédente fête, qui commençait donc cinquante jours après;
3° la fête des tentes (ou huttes) ou fête de la récolte à l’automne (généralement entre mi-septembre et mi-octobre; voir également Ex 34.18-26; Lv 23.4-44; Nb 28.16-29.40; Dt 16.1-16).
Le plan originel de Dieu
title: Le plan originel de Dieu
date: 26/08/2025
Lisez Exode 23.20-33. Quelles méthodes Dieu voulait-il suivre pour conquérir la Terre promise?
Dieu n’avait pas l’intention que les Israélites se battent pour leur nouveau territoire, car il devait leur être donné. Il avait été promis à Abraham, Isaac et Jacob, et aurait dû être reçu comme le cadeau de Dieu à Israël.
C’est la traversée de la mer Rouge qui donne le modèle de la conquête de la Terre promise. Dieu combattit pour son peuple et leur donna une victoire totale sur ceux qui voulaient leur mort (Ex 14.13, 14). Les Égyptiens furent vaincus grâce à l’intervention miraculeuse de Dieu. De même, au temps du roi assyrien Sennachérib, Dieu vainquit également l’armée assyrienne, pourtant grande, lourdement armée et surentraînée, sans que les Israélites aient eu à combattre. Dieu remporta la victoire car le roi Ézéchias crut à la parole de Dieu transmise par le prophète Ésaïe (2 R 19.35, Es 37.36).
Dieu avait informé Abraham que la Terre promise ne serait pas donnée immédiatement à sa postérité, mais seulement après 400 ans (Gn 15.13-16). Pourquoi? La raison à cela était liée à la méchanceté des habitants du pays de Canaan. Dieu agissait avec miséricorde parmi ces peuples et leur accordait une nouvelle période de grâce pour qu’ils se repentent. Cependant, ils persistèrent dans leur rébellion contre Dieu et ses valeurs. Alors quand l’iniquité de ces nations fut complète, Dieu fut prêt à donner leur territoire comme nouvelle patrie aux Hébreux.
De plus, Dieu avait promis qu’il chasserait les nations devant Israël au moyen de deux méthodes inhabituelles mais très efficaces:
1° en faisant régner la terreur et la panique chez les nations méchantes,
2° à l’aide de frelons qui chasseraient les habitants. Avant l’arrivée des Israélites dans le nouveau territoire, leurs ennemis abandonneraient les lieux, et «fuir[aient] devant [eux]» (Ex 23.27, 28).
Dans la conquête de la Terre promise, l’Ange de l’Éternel joue un rôle crucial. Ce messager, c’était Christ, qui guidait Israël, conquérait les territoires et protégeait le peuple. De jour, il était la colonne de nuée, et de nuit, la colonne de feu. Israël devait faire bien attention et l’écouter, car il avait l’autorité divine (Ex 23.21). Le mépris de la volonté de Dieu et le doute en son leadership compliqueraient leur progression.
Dieu donna à ces païens de nombreuses années pour qu’ils changent leurs voies. Que nous apprend cette idée sur la grâce de Dieu, mais aussi sur les limites de cette grâce pour ceux qui refusent de l’accepter?
Œil pour œil
title: Œil pour œil
date: 27/08/2025
Lisez Matthieu 5.38-48. Comment Jésus interprète-t-il la signification de la loi du talion? Comment l’appliquer aujourd’hui?
Dans le sermon sur la montagne, Jésus-Christ a cité des textes tirés de l’Ancien Testament, des textes que les gens connaissaient forcément. Mais il dénonça les interprétations rabbiniques de l’époque, qui, au fil des siècles, s’étaient éloignés de l’objectif original de ces lois. Autrement dit, non seulement les traditions humaines masquaient l’objectif de la Parole de Dieu, mais dans certains cas (pensez aux règles sur le sabbat, et à quoi elles avaient réduit le commandement du sabbat) elles avaient perverti leur intention et leur signification. Par ces mots, Jésus restaurait la signification originale de ces lois.
Sur la montagne des Béatitudes, en renvoyant ses auditeurs à l’intention et au sens d’origine des textes, Jésus cherchait à rectifier certaines de ces fausses interprétations.
Le texte d’Exode 21.24 qui évoque le «œil pour œil, dent pour dent» est cité dans Matthieu 5.38 («vous avez entendu […] mais moi, je vous dis») et est appelé la lex talionis, la loi du talion. Ce verset est également cité ailleurs dans la Bible (Lv 24.20, Dt 19.21).
Cette loi servait à éviter toute vengeance personnelle, et à empêcher les vendettas ou les représailles sans enquête préalable. Des juges devaient d’abord évaluer les blessures, et établir ensuite une compensation financière adaptée. Cette pratique servait à empêcher les gens de «se faire justice eux-mêmes». Justice devait être faite, mais elle devait être faite selon la loi de Dieu.
Jésus-Christ, qui a donné ces lois sociales à Moïse, connaissait l’objectif de cette loi. Il pouvait par conséquent l’appliquer de manière objective, d’après son intention véritable: rendre justice, favoriser la réconciliation et restaurer la paix.
On pourrait prétendre qu’en un sens, la justice suppose une sorte de vengeance. La mise en pratique appropriée de ces lois était, semble-t-il, une tentative de trouver l’équilibre entre l’idée de justice et celle de vengeance.
Le fait de savoir qu’un jour, justice sera rendue vous aide-t-il à supporter toute l’injustice que l’on voit dans le monde aujourd’hui?
Vengeance
title: Vengeance
date: 28/08/2025
«Ne vous vengez pas vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère de Dieu, car il est écrit: C’est à moi qu’appartient la vengeance, c’est moi qui donnerai à chacun ce qu’il mérite, dit le Seigneur» (Rm 12.19, SG21; voir également Dt 32.35).
Quelle promesse et quel ordre trouve-t-on dans ces versets, et en quoi les deux aspects sont-ils étroitement liés?
Un jour, le Seigneur rendra la justice qui fait tellement défaut aujourd’hui, mais à l’époque, le rôle des juges était de mettre en œuvre la loi et de fixer un juste châtiment en cas de blessure ou de dommages. Mais pour cela, on avait d’abord besoin des faits. Le problème, c’est qu’à l’époque de Christ, les docteurs de la loi appliquaient cette loi d’une manière qui ouvrait la voie à la vengeance personnelle. Le principe était donc sorti de son contexte, et on passait à côté de l’objectif initial. Ils permettaient ainsi ce que la loi interdisait.
Lisez Matthieu 6.4, 6; Matthieu 16.27; Luc 6.23 et 2 Timothée 4.8. D’après ces textes, comment Jésus considérait-il les principes de récompense et de châtiment?
Jésus n’était pas contre le principe de récompense et de châtiment. La justice est une affaire de principe. C’est un élément fondamental de la vie. Cependant, aucun individu ne doit assumer le rôle de juge, de juré et de «bourreau». Comme ce serait facile de pervertir la justice! Ce n’est pas à nous de rendre le mal. Si on doit s’occuper du mal, cela doit se faire dans un tribunal objectif. Et ça, c’est le travail des juges.
Dans ce contexte, Jésus nous dit d’être aussi parfaits comme notre «Père céleste est parfait». Comment peut-on être aussi parfaits que Dieu lui-même? L’amour désintéressé, voilà le trait de caractère fondamental de Dieu. Il enseigne à ses disciples comment aimer leurs ennemis et prier pour ceux qui les persécutent. La véritable perfection, c’est d’aimer, de pardonner, et d’être pleins de compassion (Lc 6.36), même envers ceux qui ne le méritent pas. Ce principe, ainsi que les actions qui en découlent, voilà ce que signifie refléter le caractère de Dieu.
Comment, jour après jour, apprendre à aimer comme Dieu nous le demande? Pourquoi cela passe-t-il toujours par une mort à soi-même?
Pour aller plus loin…
title: Pour aller plus loin…
date: 29/08/2025
Lisez Ellen White, «La loi proclamée au Sinaï» dans Patriarches et prophètes.
Nous vivons sur le territoire de l’ennemi. Ne soyons donc pas surpris s’il nous arrive de connaître la souffrance à cause de ses manigances habiles et trompeuses. Qui n’a jamais connu la douleur et la souffrance, causées par le péché et ce monde déchu dans lequel nous vivons? Tout cela fait partie de la vie, malheureusement. Mais Dieu nous donne la force de tenir.
«Le Sauveur nous enverra le secours au moment même où nous en aurons besoin. Le chemin du ciel est consacré par l’empreinte de ses pas. Chaque épine qui blesse nos pieds a ensanglanté les siens. Il a lui-même porté toutes les croix dont nous sommes appelés à nous charger. Il a permis la lutte pour nous préparer à la paix. Le temps de détresse sera un terrible creuset pour le peuple de Dieu: mais s’il regarde en haut avec foi, il se verra enveloppé de l’arc-en-ciel des promesses divines» — Ellen G. White, La tragédie des siècles, Doral, Floride, éditions IADPA, 2012, chap. 39, p. 555.
Questions pour discuter
Les gens rencontrent des difficultés avec l’idée que le Seigneur a chassé ces nations païennes de leurs terres, parfois en les exterminant. C’est plus que très troublant. Nous devons prendre conscience que l’amour de Dieu doit également manifester sa justice. Cela nous permettra de comprendre que même dans ces événements, c’est son amour, et pas seulement sa justice, qui s’est révélé. Discutez.
Juste après nous avoir ordonné d’aimer les autres, y compris nos ennemis et ceux qui nous détestent, Jésus nous dit: «Vous serez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait» <span class="bible-ref">(Mt 5.48)</span>. Pourquoi Jésus dit-il cela juste après? Dans ce contexte, que signifie non seulement «être parfait», mais être parfait «comme votre Père céleste est parfait»?
L’apôtre Paul avait une attitude positive et inspirante envers la loi de Dieu et ses fonctions, et cependant, il s’élevait contre le détournement de la loi. Que signifie sa déclaration: «Vous n’êtes pas sous la loi, mais sous la grâce» <span class="bible-ref">(Rm 6.14)</span>? De quelles manières peut-on détourner la loi?
Quelle est la différence entre la justice et la vengeance? S’agit-il de notions complètement différentes ou bien de manifestations différentes de la même idée? Comment savoir si notre désir de justice n’est pas, en réalité, un désir de vengeance?