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L’alliance au Sinaï


title: L’alliance au Sinaï

date: 16/08/2025

Étude de la semaine

Exode 19.1-20.17; Apocalypse 21.3; Deutéronome 5.6-21; Jacques 1.23-25; Romains 3.20-24; Romains 10.4.

Verset à mémoriser

Vous avez vu ce que j’ai fait aux Égyptiens, et que je vous ai portés sur des ailes d’aigle, et que je vous ai fait venir vers moi. Maintenant donc, si vous obéissez à ma voix et si vous gardez mon alliance, vous serez aussi, d’entre tous les peuples, mon plus précieux joyau, car toute la terre est à moi. Et vous me serez un royaume de sacrificateurs, et une nation sainte (Exode 19.4-6, OST).

Où Dieu conduit-il Israël après l’avoir libéré de l’Égypte? En Terre promise, évidemment! Cette réponse est correcte géographiquement, mais fausse théologiquement. Dieu répond lui-même à la question: «Vous avez vu vous-mêmes ce que j’ai fait à l’Égypte: je vous ai portés sur des ailes d’aigle et je vous ai fait venir à moi» (Ex 19.4). Cette réponse biblico-théologique révèle la priorité et l’objectif de Dieu: le Seigneur les a fait venir à lui.

Quand les humains s’éloignent de Dieu, il les cherche et les rappelle à lui. C’est dans le jardin d’Éden que l’on trouve le meilleur modèle de cette vérité: quand Adam et Ève péchèrent contre Dieu, désobéirent à son commandement, et se cachèrent. C’est lui qui prit l’initiative et appela: «Où es-tu?» (Gn 3.9). C’est toujours lui qui fait le premier pas. Jésus le dit avec éloquence: «Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est aisé, et mon fardeau léger» (Mt 11.28, 29, COL).

Dieu appelle chacun d’entre nous. De notre réponse dépend notre destinée éternelle.

Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 23 août.

Au mont Sinaï


title: Au mont Sinaï

date: 17/08/2025

Lisez Exode 19.1-8. Qu’est-ce que Dieu leur promet, là, au pied du mont Sinaï?

Dieu conduisit les Israélites au mont Sinaï, là même où il leur donnerait bientôt les dix commandements (le Décalogue). C’est sans doute à Djebel Moussa (qui culmine à 2 285 mètres), dans la péninsule du Sinaï, que Moïse rencontra Dieu à plusieurs reprises (par exemple, Ex 3.1, Ex 19.2, Ex 24.18), et qu’Élie rencontra Dieu des années plus tard (1 R 19.8). C’est aussi là que Dieu appela Moïse à faire sortir Israël d’Égypte (Ex 3.1, 10). À ce moment-là, Dieu informa Moïse qu’il adorerait Dieu avec Israël libéré à cet endroit précis, ce qui serait un signe pour Moïse que le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob les conduisait (Ex 3.12).

Après deux mois de voyage, les Israélites arrivèrent au Sinaï (Ex 19.1), où ils demeurèrent une année (comparez Ex 19.1 et Nb 10.11, 12). Dans ce laps de temps, de nombreuses lois furent édictées, comme le décrivent Exode 19 à 40, Lévitique 1 à 27 et Nombres 1.1-10.10. Le séjour d’Israël au Sinaï est l’élément central du récit qui se trouve dans les cinq premiers livres de Moïse. C’est là qu’il devint le peuple élu de Dieu, la seule nation qui n’était pas plongée dans le paganisme et l’idolâtrie.

Dieu prend l’initiative et établit l’alliance entre lui et Israël. Dieu promet de faire d’eux un trésor, un royaume de prêtres, un peuple saint, à la condition que le peuple obéisse et entretienne une relation avec lui.

Être un peuple saint signifie être consacré à Dieu et révéler son caractère aux autres, notamment aux nations environnantes. Ils étaient également appelés à être un royaume de prêtres qui attireraient d’autres peuples à Dieu, les conduiraient à lui, et leur enseigneraient ses voies et ses lois. Ils devaient être le peuple particulier de Dieu, son trésor, afin qu’à travers Israël, le monde soit illuminé de la connaissance de Dieu et de son caractère.

Cette alliance constituait l’établissement légal d’une relation entre Dieu et son peuple. La formule générale de l’alliance, qui varie légèrement selon les textes, est la suivante: «Je serai leur Dieu et ils seront mon peuple» (voir Ex 6.7, Lv 26.12, Jr 24.7, Jr 31.33, He 8.10, Ap 21.3).

Imaginez être le «trésor particulier» de Dieu! Quels privilèges particuliers cela inclurait-il? Quelles responsabilités particulières?

Préparation


title: Préparation

date: 18/08/2025

Lisez Exode 19.9-25. Comment Dieu a-t-il préparé Israël à recevoir les dix commandements?

Dieu donna des instructions précises concernant ce que les Israélites devaient faire en préparation de la réception de la loi au Sinaï. Leur pureté extérieure devait refléter leur consécration totale à Dieu. Ils devaient être prêts pour la formidable manifestation de la gloire du Seigneur. Au moment voulu, elle fut accompagnée de «coups de tonnerre, des éclairs et une épaisse nuée sur la montagne, avec un fort son de trompe; tout le peuple qui était dans le camp se mit à trembler» (Ex 19.16).

Le Décalogue (les dix commandements) est au cœur de la révélation de Dieu et de l’éthique biblique. Il constitue la substance et le fondement des standards divins pour toute l’humanité. Ses principes sont éternels et universels.

Selon le récit biblique, Dieu annonça le Décalogue (Ex 19.19; Ex 20.1; Dt 5.4, 5, 24) et l’écrivit lui-même (Ex 24.12; Ex 31.18; Dt 5.22). Il fut donné à deux reprises à Moïse comme un don particulier (Ex 32.19; Ex 34.1; Dt 10.1, 2).

Dans le livre de l’Exode, le Décalogue est appelé «le Témoignage» (en hébreu: ‘edut; Ex 31.18) ou «les paroles de l’alliance» (en hébreu: dibre habberit; Ex 34.28). Dans le livre du Deutéronome, les commandements sont écrits sur «les tablettes de l’alliance» (Dt 9.9, 11, 15). Aucun des deux livres n’emploie le terme «dix commandements» (en hébreu: mitsvot, «commandements»). En revanche, ils l’appellent à trois reprises «les dix paroles», en hébreu, ‘aseret haddebarim, de dabar, qui signifie «mot, phrase, question, discours, histoire, promesse, énoncé» (Voir Ex 34.28, Dt 4.13, Dt 10.4).

Il y a deux versions du Décalogue, avec très peu de différences. La première se trouve dans Exode 20.1-17 et la seconde dans Deutéronome 5.6-21. La seconde version, présentée oralement par Moïse à Israël, survient presque quarante ans après le Sinaï, juste avant que le peuple entre en Terre promise (Dt 1.3, 4; Dt 4.44-47). Ce contexte explique les légères différences entre les deux.

Quand Paul résume la loi en disant qu’elle est amour, il cite le Décalogue (Rm 13.8-10). L’amour est en effet le résumé de la loi de Dieu, car il est un Dieu d’amour (1 Jn 4.16).

Comment comprenez-vous cette idée des dix commandements comme expression de l’amour de Dieu? Qu’est-ce que cela signifie? En quoi l’amour de Dieu est-il révélé à travers ces commandements?

Le don du Décalogue


title: Le don du Décalogue

date: 19/08/2025

Lisez Exode 20.1.17. Quels sont les principes du Décalogue, et comment est-il organisé?

Remarquez que le Décalogue ne commence pas par les commandements, mais par l’action bienveillante de Dieu en faveur de son peuple:

«Je suis le Seigneur, ton Dieu, c’est moi qui t’ai fait sortir de l’Égypte, de la maison des esclaves» (Ex 20.2). Le Seigneur montre d’abord sa grâce en donnant la liberté et le salut à Israël, et ensuite, il révèle sa volonté. Ces commandements devaient être observés par amour et par gratitude envers ce que Dieu avait fait pour eux.

Le mot clé qui résume le Décalogue est «amour» (Rm 13.10). Le plus grand commandement est le commandement d’amour, qui s’exprime de deux manières: l’amour pour Dieu (Dt 6.5) et l’amour pour le prochain (Lv 19.18).

Dans les quatre premiers commandements, le Décalogue interprète ce que signifie aimer Dieu. Dans les six commandements suivants, la loi interprète ce que signifie aimer son prochain. Le Décalogue commence avec l’idée d’honorer Dieu par-dessus tout (amour vertical) et continue par respecter les autres (amour horizontal):

  1. Honorer et vénérer Dieu en lui donnant la première et la plus haute place dans chaque situation de notre vie (premier commandement);
  2. Honorer et préserver la position unique de Dieu et ne pas le remplacer par une idole de quelque forme que ce soit, qu’elle soit physique, symbolique ou spirituelle. Nos affections les plus pures appartiennent au Seigneur (deuxième commandement);
  3. Révérer le nom du Seigneur, sa réputation et son caractère (troisième commandement);
  4. Honorer son jour de repos et d’adoration, le sabbat (quatrième commandement);
  5. Respecter ses parents (cinquième commandement);
  6. Respecter la vie (sixième commandement);
  7. Respecter le mariage (septième commandement);
  8. Respecter la propriété des gens (huitième commandement);
  9. Respecter la réputation des autres (neuvième commandement);
  10. Se respecter soi-même afin qu’aucun désir égoïste ne vienne gâcher notre caractère (dixième commandement).

Comme Jésus lui-même l’a dit: «Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements» (Jn 14.15; voir également 1 Jn 4.20, 21). La véritable obéissance est donc simplement une expression d’amour et de gratitude envers Jésus, un amour qui s’exprime par-dessus tout dans la manière dont nous traitons notre prochain.

Les différentes fonctions de la loi de Dieu


title: Les différentes fonctions de la loi de Dieu

date: 20/08/2025

La loi de Dieu révèle le caractère de Dieu, qui il est. Dieu est saint, juste et bon. Et sa loi aussi. Paul confirme: «Certes donc la loi est sainte; le commandement est saint, juste et bon» (Rm 7.12).

Dans la Bible, la loi de Dieu est considérée sous un jour très positif (Mt 5.17, 18; Jn 14.15; 1 Co 7.19). On peut composer des poèmes sur la loi (comme le Psaume 119), la chanter la loi (Psaume 19) et méditer sur elle jour et nuit (Ps 1.2, Jos 1.8). La loi aide à nous protéger du mal et elle donne la sagesse, la compréhension, la santé, la prospérité et la paix (Dt 4.1-6, Proverbes 2-3).

  1. La loi de Dieu est comme une clôture qui créé un grand espace libre pour la vie, et qui avertit qu’au-delà d’un certain point, des dangers, des problèmes, des complications et même la mort, nous guettent (Gn 2.16, 17; Jc 2.12).
  2. La loi est également un panneau qui désigne Jésus, lui qui pardonne nos péchés et change nos vies (2 Co 5.17; 1 Jn 1.7-9). Elle nous guide ainsi comme un paidagogos, un gardien, vers Christ (Ga 3.24).

Lisez Jacques 1.23-25. Que dit-il, et en quoi ces paroles nous permettent-elles de comprendre quelle est la fonction et l’importance de la loi, bien qu’elle ne puisse pas nous sauver?

Un miroir peut révéler nos défauts, bien sûr. Mais il n’y a rien dans le miroir qui puisse les faire disparaître. Le miroir signale les problèmes, mais n’offre aucune solution aux problèmes. C’est la même chose avec la loi de Dieu. Vouloir garder la loi pour être justifié devant Dieu revient à regarder fixement un miroir en espérant qu’à un moment donné, le miroir va faire disparaître nos défauts.

Le salut s’obtient par la foi seule, et non par les œuvres, y compris les œuvres de la loi. Alors certains chrétiens prétendent que la loi n’est plus valable, et que nous n’avons plus besoin de la garder. Bien entendu, étant donné que c’est la loi qui définit le péché («Je n’ai connu le péché que par la loi» [Rm 7.7]), cette affirmation est un contresens total dans la compréhension du lien entre la loi et l’Évangile. L’existence de la loi, voilà pourquoi nous avons besoin de l’Évangile.

Vos tentatives d’obéir à la loi de Dieu ont-elles été couronnées de succès? Au point de fonder votre salut dessus? Dans le cas contraire, pourquoi avez-vous besoin de l’Évangile?

La loi comme promesse de Dieu


title: La loi comme promesse de Dieu

date: 21/08/2025

Lisez Romains 3.20-24. Paul est clair: on ne peut être sauvé en gardant les dix commandements. Mais alors, quel doit être leur rôle dans nos vies?

En hébreu, le terme dabarim employé par Moïse pour décrire les dix commandements (Ex 34.28, Dt 4.13, Dt 10.4) ne signifie pas littéralement «commandements» mais «paroles». Cette «parole», dabar, au singulier, peut signifier «promesse». C’est pourquoi, dans de nombreux endroits (1 R 8.56; 2 Ch 1.9; Ne 5.12, 13; Dt 1.11; Dt 6.3; Dt 9.28; Jos 9.21; Jos 22.4; Jos 23.5), dabar est traduit, soit par un nom, soit par une forme verbale exprimant l’idée de promesse.

Ellen White nous permet de mieux comprendre la fonction du Décalogue: «Les dix commandements sont des promesses» — Ellen G. White, Puissance de la grâce, 6 mai, p. 135. Le Décalogue doit être compris comme des promesses de Dieu qui nous guideront sur le bon chemin, de sorte qu’il fera des choses merveilleuses pour nous. Mais nous devons y obéir.

Lisez Romains 10.4. Comment comprendre la déclaration de Paul selon laquelle Christ est la «fin» de la loi?

Paul déclare que Jésus-Christ est le telos de la loi, mais pas au sens où Christ abrogerait la loi ou s’en débarrasserait. Ce terme signifie plutôt que Christ est l’objectif et l’intention de la loi. Mais il ne veut pas dire que son sacrifice expiatoire met un terme à la validité et à la pérennité de la loi.

Au contraire, Paul parle de l’importance de la loi, de sa légitimité, et de son autorité pérenne (Rm 3.31, 1 Co 7.19, Ga 5.6). Le mot telos est avant tout intentionnel, centré sur les objectifs, et non temporel. Christ est la clé qui ouvre le véritable sens et le véritable objectif de la loi de Dieu. Il serait donc incorrect de dire que Christ a annulé, invalidé ou abrogé la loi. Christ est l’objectif de la loi, celui qu’elle nous montre.

En quoi la loi nous montre-t-elle Jésus? Que nous révèle-t-elle sur nous-mêmes, et qui nous montre Jésus?

Pour aller plus loin…


title: Pour aller plus loin…

date: 22/08/2025

Lisez Ellen White, «La loi proclamée au Sinaï» et «Satan et la loi de Dieu» dans Patriarches et prophètes.

«La scène au cours de laquelle le Seigneur allait proclamer sa loi devait revêtir un caractère de grandeur terrifiante qui donnerait une juste idée de son auguste majesté, comme du caractère sacré de tout ce qui se rattache à son service» — Ellen G. White, Patriarches et prophètes, Doral, Floride, éditions IADPA, 2020, chap. 27, p. 276.

Ce principe sacré de révérence est toujours valable aujourd’hui. Il découle d’une compréhension de la grandeur, de la transcendance et de la majesté de Dieu. Quand on voit la gloire de Dieu, la gratitude jaillit de nos cœurs, et notre orgueil est abaissé. Plus nous voyons la sainteté de Dieu de près, et plus nous discernons d’imperfections dans nos vies, ce qui nous conduit à avoir toujours plus soif de sa présence transformatrice et à vouloir lui ressembler.

De plus, nous savons que nous sommes opposés à lui et à sa loi sainte, alors nous dépendons totalement de la mort substitutive de Christ pour nous.

En même temps, Jésus a clairement montré que si nous acceptons humblement Dieu comme notre Seigneur et Roi, il n’est pas difficile d’obéir à ses ordres (Mt 11.28-30). Christ a montré que la loi divine est toujours valable (Mt 5.17-20). Quand nous gardons les lois de Dieu par amour et gratitude envers celui qui nous a gratuitement donné le salut, alors nous pouvons connaître la plénitude d’une relation salvatrice avec lui. Tout en jouissant des grands avantages de l’observation de la loi (après tout, voyez la douleur et les épreuves que sa transgression entraîne), nous pouvons également vivre avec l’assurance que notre salut se trouve en Jésus, et non en notre observation de la loi.

Questions pour discuter

En se préparant à recevoir la loi, le peuple put comprendre qu’il devait faire preuve de révérence. Aujourd’hui, dans notre Église et notre vie d’église, y a-t-il un sentiment de révérence et de crainte de Dieu? Ou bien l’avons-nous progressivement perdu?

Méditez sur cette formule d’alliance: «Je serai leur Dieu et ils seront mon peuple». Qu’est-ce que cela signifie pour nous aujourd’hui, à la fois sur le plan individuel et collectif?

Ce que Dieu nous ordonne de faire, il nous donne la force de le faire. Ellen White déclare que «tout ce qu’il ordonne, il le donne» — Ellen G. White, Les paraboles de Jésus, «Le service de Dieu», p. 287. Comment mettre en pratique cette promesse, cette dabar?

Comment répondre à l’argument habituel que l’on entend souvent, et qui voudrait qu’après la croix, la loi a été supprimée? Dans la plupart des cas, qu’est-ce qui aurait réellement été supprimé, d’après eux?

Samedi 1/7