Lesson Details
La traversée de la mer Rouge
title: La traversée de la mer Rouge
date: 02/08/2025
Étude de la semaine
Exode 12-31-36; Jacques 2.17-20; Exode 13.1-14.31; Hébreux 11.22; Exode 15.1-21; Apocalypse 15.2-4.
Verset à mémoriser
L’Exode est l’expérience la plus spectaculaire et la plus glorieuse que le peuple de Dieu ait vécue. Cet événement est le modèle divin de la manière dont Dieu a vaincu les ennemis des Hébreux et amené victorieusement les Israélites en Terre promise. C’est également un symbole du salut et de la rédemption en Christ.
D’un point de vue humain, les enfants d’Israël se trouvaient dans une situation désespérée, voire impossible. Une situation dont ils ne pouvaient se sortir seuls. Ils avaient besoin que Dieu agisse pour les délivrer. C’est la même chose pour nous et le péché: notre situation est sans espoir. Nous avons besoin de quelque chose de plus spectaculaire encore que l’Exode. Et nous l’avons: la croix de Christ, et ce que Christ a accompli pour nous quand il était sur cette croix.
Depuis le départ d’Israël du pays de Goshen, dans Exode 12, jusqu’au cantique de Moïse, entonné joyeusement dans Exode 15, tous les événements auxquels nous assistons sont fantastiques, et à couper le souffle. Les signes, les merveilles et les œuvres rédemptrices miraculeuses de Dieu sont à leur comble.
Mais tout cela est loin d’égaler ce que Christ a fait pour nous à la croix, et les événements de l’Exode n’en étaient qu’une préfiguration.
Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 9 août.
Allez adorer le Seigneur
title: Allez adorer le Seigneur
date: 03/08/2025
Pendant la nuit de la Pâque, le jugement divin tomba sur ceux qui n’étaient pas couverts par le sang (Ex 12.1-12). Personne ne put invoquer sa situation, son éducation, son statut social ou son sexe pour y échapper. Le châtiment frappa toutes les familles, du pharaon aux esclaves, et jusqu’aux premiers-nés des animaux. L’orgueil de l’Égypte mordait la poussière.
Lisez Exode 12.31-36. Quelle étrange requête le pharaon fait-il et pourquoi, alors même qu’il leur donne à tous la permission de partir?
Le pharaon, en disant aux Hébreux d’aller adorer, ajoute cette demande intéressante: «Et bénissez-moi».
Et bénissez-moi?
Pourquoi le roi d’Égypte, un «dieu» sur terre parmi son peuple, demande-t-il une chose pareille? C’est comme s’il avait fini par comprendre quelle était la puissance du Dieu des Hébreux et qu’il voulait en profiter, lui aussi. Mais comment Dieu pouvait-il le bénir alors qu’il n’était que rébellion, entêtement, péché et orgueil? Bien sûr, il finit par donner son accord, mais ce n’était pas par soumission à la volonté de Yahvé. C’était plutôt en signe de défaite. Il ne s’était pas repenti, comme le révèleraient plus tard ses actions. Il voulait simplement mettre un terme à la désolation qui ravageait son royaume.
Le pharaon était humilié. Après les circonstances tragiques de la pire de toutes les plaies, il donna la permission à Israël de quitter l’Égypte. Ce qu’il avait refusé d’accorder toutes les fois précédentes, malgré les souffrances que ses décisions entraînaient sur son pays, il l’accordait à présent.
Et le peuple égyptien, naturellement, n’attendait qu’une chose, c’est que les Hébreux s’en aillent. Comme ils le disent: partez, ou bien «nous allons tous mourir».
Pendant ce temps, Dieu prit des dispositions pour que les Israélites ne quittent pas l’Égypte les mains vides, mais avec des objets dont ils auraient besoin pour ce qui se révéla un séjour beaucoup plus long que prévu. Les Égyptiens donnèrent des articles précieux aux Juifs pour qu’ils s’en aillent plus rapidement, mais ces objets correspondaient au salaire de siècles entiers d’esclavage. Les Égyptiens ont dû considérer que le prix à payer n’était pas très élevé tellement ils voulaient voir les Hébreux partir.
Combien de fois nous sommes-nous «repentis» de certains actes, non pour eux-mêmes, mais uniquement à cause de leurs conséquences? Est-ce là la vraie repentance? Comment apprendre à regretter les péchés qui restent «impunis» en un sens, en tous cas à court terme?
Consécration des premiers-nés
title: Consécration des premiers-nés
date: 04/08/2025
Le moment de la rédemption, de la délivrance promise, était proche. Tous devaient être prêts. Ils ne devaient pas se contenter de croire, mais d’agir sur la base de ces croyances. Dieu leur avait dit ce qu’ils devaient faire. Ils devaient obéir par la foi. Le contexte est certes complètement différent, mais le principe de ce qu’écrit Jacques correspond bien: «Veux-tu reconnaître, homme sans intelligence, que la foi sans les œuvres est morte?» (Jc 2.17-20, SG21).
Lisez Exode 13.1-16. Lors de la dernière plaie, les premiers-nés des Israélites furent épargnés par la grâce de Dieu. Pourquoi cet ordre perpétuel? Et que devrait-il signifier pour nous aujourd’hui?
Dans sa miséricorde, Dieu protégea les familles israélites qui, par la foi, avaient marqué les linteaux de leurs portes. C’est par l’intermédiaire de Moïse que leur parvinrent ces nouvelles instructions: «Consacre-moi tout premier-né» (Ex 13.2). Cette loi était valable pour les humains comme pour les animaux.
Derrière cette injonction, il y a un principe: tout appartient à Dieu, parce qu’il est notre Créateur et le Propriétaire de tout: «C’est au Seigneur qu’appartient toute la terre, avec tout ce qui s’y trouve, le monde avec tous ceux qui l’habitent» (Ps 24.1). «L’argent m’appartient, l’or m’appartient – déclaration du Seigneur» (Ag 2.8). Les fils premiers-nés des Israélites étaient les prémices des bénédictions de Dieu, qu’il avait déversées sur eux. Ils étaient également le signe qu’ils se consacraient totalement à lui et qu’ils comprenaient qu’ils ne devaient tous leurs biens qu’à lui seul.
L’idée de rédemption, de salut, est également présente ici. Les fils premiers-nés échappèrent à la mort car ils étaient couverts par le sang. Ils furent rachetés de la mort, comme tous ceux qui sont couverts par le sang de Jésus. Paul écrit à propos de Jésus que: «nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés» (Col 1.14, OST).
Dieu indiqua comment cette consécration devait se faire, en célébration de leur délivrance de l’esclavage en Égypte. Ils allaient sacrifier les animaux, mais leurs fils seraient rachetés (Ex 13.12, 13, 15).
Exode 13.16 nous dit qu’ils devaient mettre quelque chose sur leur main et entre leurs yeux. En quoi cet acte symbolisait-il l’importante vérité spirituelle que, quelle que soit la mesure de notre foi, nous devons agir selon cette foi?
Traversée de la mer Rouge
title: Traversée de la mer Rouge
date: 05/08/2025
Lisez Exode 13.17-14.12. Comment Dieu a-t-il guidé les Israélites quand ils ont quitté l’Égypte, et qu’est-il arrivé ensuite?
Suite aux instructions que Dieu avait données à Moïse, les Israélites quittèrent l’Égypte comme une armée en ordre de bataille. En hébreu, les termes tsaba’ et machaneh témoignent de cette description, à savoir, «armée», «rangés», «troupe» (Ex 6.26; Ex 7.4, Ex 12.17, 41, 51; Ex 14.19, 20; comparer avec Ex 13.18). Ils étaient divisés en unités et marchaient comme une armée. Plus tard, Balaam vit depuis les collines de Moab qu’Israël était «campé tribu par tribu» (Nb 24.2).
«Moïse prit avec lui les ossements de Joseph» (Ex 13.19). C’est un détail très important dans le texte, car la foi que Joseph avait dans les promesses de Dieu se concrétise. Joseph n’avait jamais perdu de vue la Terre promise, même en vivant dans le luxe et les privilèges de l’Égypte. Il demanda que l’on emporte ses ossements jusqu’en terre de Canaan (Gn 50.24, 25). Il croyait que le Seigneur visiterait les enfants d’Israël en Égypte et les ramènerait sur leur terre, comme il l’avait juré (He 11.22). Quand le peuple arriva en Canaan, les ossements de Joseph «furent ensevelis à Sichem» (Jos 24.32).
La colonne de feu et de nuée étaient les signes visibles de la présence de Dieu parmi son peuple. C’est là que le Seigneur habitait, et c’est aussi depuis la nuée qu’il parlait (Ex 14.24; Nb 12.5, 6).
Le pharaon révéla les véritables mobiles de son cœur. Il n’était pas converti, et il ne s’était jamais véritablement repenti. Le fait qu’il demande à Dieu de le bénir n’était qu’une mascarade, peut-être une duperie de son propre cœur. Il rassembla son armée et ensemble, ils poursuivirent leurs esclaves en fuite. Cet homme était totalement aveuglé par le péché.
Quand les Israélites virent l’armée du pharaon approcher, ils prononcèrent des paroles et exprimèrent des sentiments qu’ils répéteraient plus d’une fois par la suite: «N’y avait-il pas assez de tombeaux en Égypte, que tu nous aies emmenés mourir au désert? Que nous as-tu fait en nous faisant sortir d’Égypte?» (Ex 14.11).
Après avoir pourtant été témoins de manifestations spectaculaires de la puissance de Dieu, dont la protection de leurs fils premiers-nés, les Israélites faisaient preuve d’un manque de foi ahurissant.
Réfléchissez à la dernière fois où vous vous êtes retrouvé dans une situation terrible. Quelle fut votre première réaction: la foi en Dieu ou le manque de foi? Quelles leçons avez-vous retenu de cette situation qui pourraient vous aider la prochaine fois qu’une autre difficulté se présentera (et soyez sûr que cela ne manquera pas d’arriver)?
Avancer par la foi
title: Avancer par la foi
date: 06/08/2025
Lisez Exode 14.13-31. Que fit Dieu pour les enfants d’Israël malgré leur manque de foi?
Moïse avait une totale confiance en Dieu et en sa Parole, alors il encouragea le peuple. Il leur présenta quatre points cruciaux sur la manière d’agir dans les situations difficiles:
- «N’ayez pas peur» (Ex 14.13). La première chose est de faire confiance au Seigneur, car ce n’est qu’ainsi qu’on peut vaincre la peur. Ésaïe nous rappelle cette vérité en déclarant que les croyants sont entre les mains de Dieu, et qu’il agit pour eux quand ils l’acceptent comme leur Dieu et Seigneur: «N’aie pas peur, car je suis avec toi; ne jette pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu. […] Car je suis le Seigneur, ton Dieu, celui qui saisit ta main droite, qui te dit: N’aie pas peur, je viens à ton secours» (Es 41.10, 13).
- «Restez en place» (Ex 14.13, SG21). «Rester en place», ce n’est pas seulement cesser de murmurer et s’attendre à de grandes choses, mais faire confiance à Dieu et attendre patiemment son intervention puissante, car il agira.
- «Vous verrez comment l’Éternel vous délivrera en ce jour» (Ex 14.13, SEM). Pour que notre foi grandisse, il est important de discerner l’aide et le leadership de Dieu, et d’être reconnaissant pour son aide promise. «Voir» signifie ouvrir ses yeux (car l’incrédulité est aveugle). Dieu seul peut donner la victoire, la sécurité et le salut. Dieu est toujours pour nous, il prend soin de nous et nous donne le nécessaire au moment opportun.
- «Le Seigneur combattra pour vous» (Ex 14.14). Ce point indique ce que Dieu va faire: il combattra personnellement pour son peuple. Le calvaire est la preuve suprême de cette réalité, car à la croix, Christ a vaincu Satan afin de nous donner la vie éternelle (Jn 5.24; He 2.14; Ap 12.10, 11). Plus tard, même les Égyptiens reconnurent que le Seigneur combattait pour les Israélites (Ex 14.25).
L’ordre de Dieu à Moïse est clair: «Avancez». Dieu déroule son plan d’action étape par étape: 1° L’ange de l’Éternel et la colonne de nuée se déplacent à l’arrière des troupes d’Israël, pour les protéger de l’armée égyptienne; 2° par la foi, Moïse doit étendre sa main sur la mer; 3° le Seigneur sépare les eaux et les assèche au moyen d’un vent fort; et 4° les Israélites peuvent alors traverser la mer à sec jusqu’à l’autre côté. Les Égyptiens les poursuivent aveuglément, car ils ne voient pas que Dieu fait des choses extraordinaires pour son peuple. Du moins, ils ne voient rien, jusqu’à ce qu’il soit trop tard, comme le révèle leur confession dans Exode 14.25.
Le chant de Moïse et Miriam
title: Le chant de Moïse et Miriam
date: 07/08/2025
Toute l’armée égyptienne était vaincue. Il n’y eut aucun survivant, pas même le pharaon (voir Ps 136.15). Ce fut une défaite cuisante pour les Égyptiens et une victoire totale pour le peuple de Dieu. Pas étonnant que depuis lors, et jusqu’à aujourd’hui, les Juifs relatent cette histoire.
Lisez Exode 15.1-21. Quel est le sujet du chant de Moïse?
Ce chant loue le Seigneur, car il est un guerrier puissant qui a vaincu ceux qui s’opposaient à son peuple. Moïse développe ce thème en soulignant que le Seigneur, son Dieu, est aussi sa force, son chant et son salut. Nul n’est comme lui, «magnifique en sainteté, redoutable et digne de louanges, opérant des miracles» (Ex 15.11, COL).
Le chant de Moïse concerne Dieu, qui il est et ce qu’il fait. Le Seigneur est exalté, loué et admiré pour son œuvre remarquable en faveur de son peuple. La bonté de Dieu nous inspire naturellement gratitude et adoration. Si l’on veut une vie spirituelle débordante, il est indispensable d’apprécier son amour. L’accent est mis sur l’amour constant de Dieu, car il conduira le peuple qu’il a racheté et il le guidera jusqu’à son domaine sacré. Moïse prédit que Dieu établira le sanctuaire sur la montagne de son héritage (Ex 15.17), ce qui renvoie à Sion et au temple de Jérusalem.
Dans Apocalypse 15.2-4, les rachetés chantent le chant de Moïse et le chant de l’agneau. Vous imaginez comment ce sera au ciel, cette louange à Dieu pour ses œuvres grandes et merveilleuses, pour ses jugements vrais et justes, et pour ses actes justes et sa sainteté?
Remarquez la dernière phrase du chant: «Et toutes les nations viendront, et se prosterneront devant toi, parce que tes jugements ont été manifestés» (Ap 15.4, LSG). Quand auront été manifestés tous les jugements de Dieu, et notamment ses jugements sur le mal et l’oppression qui restent impunis depuis des millénaires, les rachetés des nations le loueront pour ces jugements.
Emmanuel Kant a déclaré que si Dieu est juste, alors il doit y avoir une vie dans l’au-delà. Pourquoi cette déclaration est-elle criante de vérité? Comment apprendre à avoir confiance qu’un jour, malgré l’injustice qui règne ici-bas, justice sera rendue? Comment trouver une consolation dans cette espérance?
Pour aller plus loin…
title: Pour aller plus loin…
date: 08/08/2025
Lisez Ellen White, «L’Exode» dans Patriarches et prophètes.
Malgré le manque de foi des Israélites, Dieu était pour eux. Il souhaitait les enseigner et les guider afin qu’ils pensent et se conduisent en tant que peuple élu. Dieu les conduisit patiemment et les mena vers un endroit où la rencontre pourrait se faire plus facilement. Ellen White explique: «Leur connaissance de Dieu était mince et leur foi en lui, infime» — Ellen G. White, Éducation, Doral, Floride, éditions IADPA, 2013, chap. 5, p. 34. Elle ajoute: «Sans armes, non accoutumés à la guerre, l’esprit déprimé par une longue servitude, embarrassés par les femmes, les enfants, les brebis et les bœufs, ils auraient été terrorisés et se seraient découragés. Leur marche vers la mer Rouge révélait à la fois la miséricorde et [le jugement] de Dieu» — Ellen G. White, Patriarches et prophètes, Doral, Floride, éditions IADPA, 2020, chap. 25, p. 254.
En parlant du chant de Moïse, le Commentaire biblique Andrews dit: «La certitude de cet acte rédempteur de Dieu dans l’histoire nous assure que nous n’avons rien à craindre pour l’avenir. La dernière strophe se concentre sur les ennemis futurs que le peuple devrait affronter dans la conquête de Canaan. Grâce au “bras” puissant de Dieu, ils seraient “muets comme un pierre” (verset 16). Quand nous sommes face à l’impossible, quand nous sommes dans l’impasse et que nous ne savons plus quoi faire, nous trouvons de l’assurance dans le cantique de Moïse, car il commémore un grand événement dans l’histoire du peuple de Dieu» — Andrews Bible Commentary [Commentaire biblique Andrews], «Exodus» [Exode], Berrien Springs, Michigan, Andrews University Press, 2020, p. 214.
Questions pour discuter
Pourquoi est-ce que nous nous retrouvons si souvent comme les Hébreux après leur incroyable délivrance de l’Égypte, mais face au défi de la mer Rouge? Quand nous avons tant de preuves de la bonté de Dieu envers nous et de sa puissance, pourquoi est-il pourtant si facile de manquer de foi et de l’exprimer?
Après tout ce qui était arrivé, y compris la mort des premiers-nés, pourquoi le pharaon a-t-il poursuivi Israël? En quoi est-il dangereux de s’endurcir au péché (ou par le péché)?
Nous affrontons tous des épreuves, parfois terribles. Mais nous avons aussi de très beaux jours, de très bons moments, où nous et nos proches sommes épargnés par le mal. Pourquoi faut-il voir ces périodes comme des preuves de la grâce et de la protection de Dieu? Après tout, nous comprenons que nous vivons en territoire «ennemi». Pourquoi doit-on toujours nous souvenir de louer Dieu dans les bons moments? Qui sait à quelles catastrophes nous avons échappé?