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La Pâque


title: La Pâque

date: 26/07/2025

Étude de la semaine

Exode 11.1-10; Michée 6.8; Exode 12.1-30; 1 Corinthiens 5.7; Exode 13.14-16; Hébreux 11.28.

Verset à mémoriser

Lorsque vos fils vous demanderont: «Que signifie pour vous ce rite?», vous répondrez: C’est le sacrifice de la Pâque pour le Seigneur, qui a passé sur les maisons des Israélites en Égypte; lorsqu’il a frappé l’Égypte du fléau, il a délivré nos maisons (Exode 12.26, 27).

La dixième et dernière plaie est sur le point de s’abattre sur l’Égypte. Le dernier avertissement est donné. La décision finale doit être prise. C’est véritablement une question de vie ou de mort. Ce n’est pas la vie et la prospérité d’une seule personne qui est en jeu, mais celles de familles entières, et même d’une nation. Le pharaon et ses hauts fonctionnaires seront responsables du sort de beaucoup de gens, pour la vie ou pour la mort. L’attitude du pharaon envers le Dieu vivant d’Israël déterminera son avenir et celui de sa nation.

Que ressentons-nous, et que faisons-nous, quand une situation repose sur nous, que nous devons décider de la marche à suivre, et que ce choix peut entraîner des répercussions sur la vie de nombreuses personnes?

Dieu est plus que disposé à nous accorder la sagesse, la compréhension et la force de faire ce qui est juste (1 Co 1.30, Ph 2.13).

Le problème, c’est que notre cœur têtu ne veut pas toujours faire ce qui est juste. Nous savons ce qu’il faut faire, mais nous refusons de le faire. Dans le récit de l’Exode, un seul homme refuse de se soumettre à Dieu, malgré les preuves irréfutables. Son entêtement a des répercussions tragiques pour beaucoup de gens, y compris lui-même, comme c’est souvent le cas d’ailleurs.

Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 2 août.

Une autre plaie


title: Une autre plaie

date: 27/07/2025

Le prophète Amos déclare que «le Seigneur Dieu ne fait rien sans avoir révélé ses secrets à ses serviteurs, les prophètes» (Am 3.7). Par l’intermédiaire du prophète Moïse, il a révélé au pharaon ce qui allait arriver. Un avertissement des plus solennels fut adressé au pharaon. Ce serait un juste jugement devant l’orgueil, l’exploitation, la violence et l’idolâtrie, qui avaient attiré ces catastrophes sur l’Égypte.

Lisez Exode 11.1-10. Quel avertissement Dieu a-t-il donné avant de rendre son jugement sur l’Égypte?

Dieu laissa du temps à l’Égypte (trois jours d’obscurité [Ex 10.22-23]) pour réfléchir aux récents événements et à leur signification. Il leur donna également un dernier avertissement clair, leur dernière chance de prendre la bonne décision.

Mais Exode 11.8 dit que Moïse «sortit de chez le pharaon dans une colère ardente». Pourquoi Moïse sort-il en colère? Sans doute parce qu’il sait que la tragédie, la dixième plaie, va frapper de nombreux innocents, et tout cela à cause de la dureté de cœur du pharaon.

De plus, le chiffre dix est important dans le symbolisme biblique. Il représente la plénitude, l’exhaustivité. (Pensez aux dix commandements, révélation complète de la loi morale divine.) Les dix plaies égyptiennes constituent l’expression complète de la justice et de la rétribution divines.

Dieu est le Juge, et il est contre l’orgueil, l’injustice, la discrimination, l’arrogance, l’exploitation, la cruauté et l’égoïsme. Il est du côté de ceux qui souffrent, qui sont maltraités et persécutés. Dieu exécutera sa justice, qui est en réalité une expression de son amour. (Voir Ps 2.12, Ps 33.5, Ps 85.11, Ps 89.14, Ps 101.1, Es 16.5, Jr 9.24).

Nous aussi, essayons de faire de notre mieux pour être à la fois aimants et justes. Cependant, prenons garde à ne pas tomber dans les extrêmes. Par «amour», on peut fermer les yeux sur des torts, sur des choses qu’il faut corriger. Ou bien, d’un autre côté, on peut exécuter la justice froidement, comme quelque chose d’implacable. Aucun de ces deux extrêmes ne convient. Voici l’idéal: «ce que l’Éternel demande de toi, c’est que tu mettes en pratique le droit, que tu aimes la bonté et que tu marches humblement avec ton Dieu» (Mi 6.8, SG21).

Si l’équilibre est impossible à atteindre (et il l’est), pourquoi vaut-il mieux pécher par excès de miséricorde plutôt que par excès de justice? Est-ce vraiment préférable?

La Pâque


title: La Pâque

date: 28/07/2025

Lisez Exode 12.1-20. Quelles instructions spécifiques Dieu donne-t-il à Moïse et Aaron avant qu’Israël ne quitte l’Égypte?

On pourrait s’attendre à ce que Dieu donne à Moïse et Aaron des instructions sur la manière d’organiser le départ d’Égypte: comment faire des provisions pour la fuite, notamment pour les personnes âgées, les mères avec des enfants en bas âge, les animaux, etc. Mais ses consignes sont plutôt surprenantes: il leur dit comment célébrer la Pâque. Autrement dit, la priorité est d’adorer le Seigneur, qui allait les racheter. Tout le reste suivrait en temps voulu.

Chaque famille devait préparer un agneau, sans rien en laisser. Chacun devait manger sa part, et si la famille ne pouvait consommer la totalité de l’agneau, ils devaient partager ce repas avec une autre famille.

Lisez Exode 12.13, 14. Qu’est-ce que le Seigneur allait faire pour eux quand la dernière plaie tomberait? Que symbolise tout cela?

La Pâque devait être célébrée régulièrement chaque année, pas simplement comme une commémoration d’un événement passé que Dieu avait accompli pour leurs ancêtres, mais aussi comme un accomplissement de la libération pour la génération actuelle. Ce devait être une expérience renouvelée pour chaque génération.

Les versets 12 et 13 expliquent la signification de la Pâque: le jugement divin de destruction «passera» sur les Israélites. Ainsi, ils devaient commémorer «la Pâque», qui se dit en anglais «Passover». L’expression «pass over» est une combinaison de deux mots: pass et over, qui signifient «passer par-dessus», car la destruction passa par-dessus les maisons des Israélites dont les linteaux avaient été marqués par le sang de l’agneau, signe de vie et de salut. Le mot en français n’est pas aussi porteur de sens. En hébreu, le nom de la Pâque est Pessa’h, et vient d’un verbe qui signifie «passer par-dessus».

La célébration de la Pâque devait rappeler à chaque Israélite les hauts faits de Dieu en faveur de son peuple. Cette célébration devait contribuer à protéger leur identité nationale et à sceller leurs convictions religieuses.

Pourquoi est-il si important de ne jamais oublier le bien que Dieu vous a fait par le passé, et de toujours croire qu’il vous fera encore du bien à l’avenir?

Pessa’h


title: Pessa’h

date: 29/07/2025

Lisez Exode 12.17-23. Quel rôle le sang joue-t-il dans la célébration de cette nouvelle fête?

Le sang de l’animal sacrifié est un élément clé dans cette célébration. Ceux qui participaient à cette fête avaient enduit les linteaux de leurs maisons du sang de l’agneau immolé. Ils manifestaient ainsi leur foi en Dieu, car ils croyaient qu’il les délivrerait de ce qui allait s’abattre sur ceux qui n’étaient pas couverts par le sang.

Quelle puissante expression de l’Évangile!

L’agneau de la Pâque devait être sans tache, car il désignait Jésus-Christ, «Voici l’agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde» (Jn 1.29). Le sang de l’animal jouait un rôle crucial: il symbolisait la protection et c’était le signe de la vie dans un moment de mort.

«Le sang sera pour vous un signe sur les maisons où vous serez: lorsque je verrai le sang, je passerai sur vous, et il n’y aura pas sur vous de fléau destructeur quand je frapperai l’Égypte» (Ex 12.13).

Tout l’Évangile était associé à la célébration de la Pâque, car cette dernière symbolisait non seulement la libération de l’esclavage et l’arrivée en Terre promise, mais aussi le sacrifice de Jésus-Christ pour nos péchés et ses mérites imputés à tous ceux qui sont couverts par son sang.

Des siècles plus tard, alors que Paul repensait à cette célébration, il écrivit: «Purifiez-vous du vieux levain pour être une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain; car le Christ, notre Pâque, a été sacrifié» pour nous (1 Co 5.7).

On utilisait le levain pour préparer la pâte de différentes manières. La première fois que le levain est mentionné dans la Bible, c’est en lien avec le pain sans levain, à la veille de l’Exode. Ils devaient également ôter le levain de leurs maisons (Ex 12.8,15-20; Ex 13.3-7). Dans ce contexte particulier, le levain était un symbole du péché (1 Co 5.6-8). Par conséquent, on ne devait pas en utiliser pendant la semaine de la Pâque.

Le pain sans levain est un symbole du Messie sans péché, qui surmonta toutes les tentations et donna sa vie pour nous (Jn 1.29, 1 Co 5.7, He 4.15). «Un bouquet d’hysope», que l’on trempait dans le sang, symbolisait la grâce purificatrice de Dieu (Ps 51.7). En bref, tout au long de Pessa’h, c’est l’œuvre rédemptrice de Jésus qui était révélée.

Pour l’expiation du péché, il a fallu le sang de Jésus, Dieu lui-même. Que nous enseigne cette vérité sur la gravité du péché?

Passer le flambeau


title: Passer le flambeau

date: 30/07/2025

Le psalmiste déclare comment nos enfants peuvent connaître Dieu et faire l’expérience de ses soins attentionnés: «Une génération célébrera tes œuvres auprès de l’autre génération, et elles raconteront tes actes puissants» (Ps 145.4, DRB). Une famille devait parler de Dieu à une autre famille, ainsi que de ses actes merveilleux et de ses enseignements, tout cela pour transmettre la connaissance biblique à la génération qui suivrait.

Lisez Exode 12.24-28. Quel point important est soulevé ici?

Les parents étaient les premiers enseignants en Israël. Ils devaient raconter l’histoire de l’Exode à leurs enfants. Ils ne devaient pas la raconter seulement comme un événement historique passé, mais le présenter comme leur expérience personnelle, malgré l’ancienneté des événements. En célébrant cette fête, ils devaient s’identifier à leurs ancêtres, et revivre l’histoire de manière concrète. Le père disait: «J’étais en Égypte, j’ai vu la défaite des dieux égyptiens et les plaies s’abattre sur l’Égypte, et j’ai été libéré». Dans le livre de l’Exode, il est souligné à deux reprises comment les parents devaient répondre aux questions de leurs enfants concernant la Pâque (voir Dt 6.6-8 et Exode 13.14-16).

Notons également que les Israélites étaient encore en Égypte quand Dieu leur dit de célébrer leur libération. Toute cette fête était donc un acte de foi. Après avoir reçu toutes les consignes, «le peuple s’inclina et adora» (Ex 12.27, SG21) son Rédempteur, puis ils suivirent les instructions sur la Pâque.

Dans le livre de Deutéronome, les Israélites doivent raconter leur parcours d’une manière à en faire leur parcours personnel. Remarquez le ton collectif de ce récit ainsi que l’accent mis sur l’expérience présente: «Mon père était un Araméen nomade; il est descendu en Égypte avec peu de gens pour y séjourner en immigré; là, il est devenu une nation grande, forte et nombreuse. Les Égyptiens nous ont maltraités, affligés et soumis à un dur esclavage. Nous avons crié vers le Seigneur, le Dieu de nos pères. Le Seigneur nous a entendus et il a vu notre affliction, notre peine et notre oppression. D’une main forte, d’un bras étendu, par une grande terreur, avec des signes et des prodiges, le Seigneur nous a fait sortir d’Égypte. Il nous a amenés dans ce lieu et il nous a donné ce pays, un pays ruisselant de lait et de miel» (Dt 26.5-9).

En outre, le fait de raconter l’histoire de la Pâque (ou tout autre événement de l’histoire sainte) à leurs enfants devait aider les parents à se souvenir de ce que Dieu avait fait pour eux et pour le peuple. L’idée était que tous, auditeurs et conteurs, en bénéficient.

Le jugement divin


title: Le jugement divin

date: 31/07/2025

Lisez Exode 12.29, 30, sur la manière dont les premiers-nés de l’Égypte ont été frappés. Pourquoi Dieu s’est-il focalisé sur les premiers-nés? (Voir également He 11.28.)

La dernière plaie tomba sur les premiers-nés. C’était un jugement divin rendu sur tous les dieux de l’Égypte et sur toutes les familles qui adoraient ces faux dieux, qui n’étaient que des idoles inutiles qui reflétaient leurs propres passions, leurs désirs et leurs peurs.

Comme l’avaient montré les premières plaies, ces idoles étaient incapables de sauver le peuple. Leur inutilité fut encore plus manifeste pendant la dixième plaie, laquelle entraîna, de loin, les conséquences les plus grandes sur les Égyptiens.

«Dans tout le royaume d’Égypte, les premiers-nés, la fierté de chaque foyer, [ont] été abattus» — Ellen G. White, Sermons and talks [Sermons est discussions], vol. 2, chap. 25, p. 184.

Le pharaon représentait la puissance suprême, le dieu de l’Égypte. Son premier-né était considéré comme un fils de dieu. Isis était une déesse qui protégeait les enfants. Héqet était une déesse qui accompagnait les femmes pendant leur accouchement. Et Min était un dieu de la reproduction. Hormis ces dieux-là, il y avait plusieurs dieux égyptiens de la fertilité. Tous ces dieux étaient impuissants en comparaison avec le Dieu vivant. Moïse dit: «Qui est comme toi parmi les dieux, Seigneur? Qui est comme toi magnifique en sainteté, redoutable et digne de louanges, toi qui fais des choses étonnantes?» (Ex 18.11).

D’après Exode 1, les Égyptiens avaient tué les nouveau-nés d’Israël sur l’ordre du pharaon pour affaiblir les Israélites, les soumettre et les humilier. À présent, le châtiment de Dieu frappait les premiers-nés de l’Égypte. Les gens récoltaient ce qu’ils avaient semé.

Nos décisions et notre comportement ont des conséquences. Impossible d’échapper à cette douloureuse vérité que nous connaissons tous: nous ne sommes pas seuls à subir les conséquences de nos mauvaises actions. D’autres souffrent aussi, parfois nombreux et souvent innocents. Voilà quelle est la nature du péché.

De quelles manières avez-vous souffert à cause des péchés des autres? Avez-vous déjà fait souffrir les autres à cause de vos péchés? Quel est votre seul espoir?

Pour aller plus loin…


title: Pour aller plus loin…

date: 01/08/2025

Lisez Ellen White, «La Pâque» dans Patriarches et prophètes.

«La Pâque devait être une fête à la fois commémorative et préfigurative. Non seulement elle rappelait la délivrance de la servitude égyptienne, mais elle préfigurait la suprême délivrance que Jésus devait apporter au monde. L’agneau du sacrifice représentait “L’Agneau de Dieu”, notre unique espérance de salut. Par son immolation, dit l’apôtre Paul, le Christ est devenu “notre Pâque” (1 Corinthiens 5.7). Mais il ne suffisait pas que l’agneau pascal fût immolé; il fallait que son sang fût aspergé sur les poteaux de la porte. C’est ainsi que les mérites du Sauveur sont imputés aux âmes croyantes. Jésus a non seulement donné sa vie pour le monde, mais pour chacun individuellement, à condition qu’il s’approprie les vertus de son sacrifice expiatoire» — Ellen G. White, Patriarches et prophètes, Doral, Floride, éditions IADPA, 2020, chap. 24, p. 249.

Aujourd’hui encore, les familles juives pratiquantes du monde entier célèbrent la Pâque, Pessa’h. Elles ont ce qu’on appelle un «séder de Pessa’h» (seder signifie «ordre/disposition») au cours duquel elles se souviennent de l’Exode et partagent un repas spécial en famille. C’est extraordinaire que ce rituel ait été conservé littéralement depuis l’époque de l’Exode! Seul le sabbat du septième jour, que les Juifs pratiquants observent également, remonte à plus loin dans l’Antiquité.

Questions pour discuter

Comment comprendre la «justice» du Seigneur quand il frappe les premiers-nés, dont beaucoup étaient certainement «innocents»? Comment concilier cela avec la réalité puissante de l’amour de Dieu? Réfléchissez également au Déluge. Comment comprendre tout cela?

Quelle est la signification de la déclaration symbolique qui veut que les croyants soient couverts par le sang de Jésus et que son sang les purifie de toutes leurs iniquités?

Lisez ces mots: «Les disciples de Jésus sont appelés à faire la même expérience. Ils doivent recevoir et s’assimiler la Parole de Dieu de telle façon qu’elle devienne le mobile de tous leurs actes. […] C’est à cette condition seulement qu’ils seront transformés à son image et pourront reproduire ses divins attributs» — Ellen G. White, Patriarches et prophètes, Doral, Floride, éditions IADPA, 2020, chap. 24, p. 250. L’esprit et l’œuvre de Christ doivent ainsi devenir l’esprit et l’œuvre de ses disciples. Comment laisser Christ faire en nous ce qui est écrit ici?

Samedi 1/7