Lesson Details

Des débuts difficiles


title: Des débuts difficiles

date: 12/07/2025

Étude de la semaine

Exode 5.1-23; Apocalypse 11.8; Exode 6.1-13; Psaumes 73.23-26; 2 Corinthiens 6.16; Exode 6.28-7.7.

Verset à mémoriser

Moïse et Aaron se rendirent ensuite auprès du pharaon et lui dirent: Ainsi parle le Seigneur, le Dieu d’Israël: Laisse partir mon peuple, afin qu’il célèbre une fête pour moi au désert. Le pharaon répondit: Qui est le Seigneur, pour que je l’écoute, en laissant partir Israël? Je ne connais pas le Seigneur, et je ne laisserai pas partir Israël! (Exode 5.1, 2).

De nombreux croyants pensent que quand on décide de suivre Dieu, tout n’est que bonheur, prospérité et succès. Mais ce n’est pas forcément le cas, comme la Bible le montre souvent. Parfois, de nombreux obstacles se dressent sur notre chemin, et nous sommes confrontés à de nouveaux défis. Cela peut devenir très frustrant, et soulever des questions difficiles, auxquelles il n’y a pas toujours de réponse facile, ou même aucune réponse du tout.

Ceux qui font confiance à Dieu traversent de nombreuses épreuves. Mais si nous persévérons, Dieu trouvera des solutions, à sa manière et en son temps. Ses voies seront peut-être en contradiction avec notre désir d’une résolution rapide, mais nous devons apprendre à lui faire confiance, quoi qu’il arrive.

D’où le thème de cette semaine: Moïse et l’ordre de faire sortir le peuple d’Égypte. Cet appel de Dieu comportait plusieurs miracles, et Dieu donna même directement ses instructions à Moïse.

Normalement, cela aurait dû être un jeu d’enfant pour Moïse, sachant que Dieu l’avait appelé et lui avait confié une mission bien précise.

C’était plutôt simple, non?

Poursuivons notre lecture.

Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 19 juillet.

Qui est le Seigneur?


title: Qui est le Seigneur?

date: 13/07/2025

Suivant les ordres de Dieu, Moïse va voir le pharaon pour lancer l’opération à l’issue de laquelle il devait «faire sortir d’Égypte mon peuple, les Israélites» (Ex 3.10).

Quelle fut la réaction du pharaon à l’ordre de Dieu: «Laisse partir mon peuple» (voir Ex 5.1, 2), et que signifie-t-elle?

«Qui est le Seigneur?» déclare le pharaon, non parce qu’il veut le connaître, mais plutôt dans un acte de défiance ou même de refus de ce Dieu, qu’il admet ne pas connaître.

«Je ne connais pas le Seigneur», dit-il, presque sur un ton de défi.

Dans l’histoire, combien de gens ont prononcé la même phrase? C’est tragique, car Jésus lui-même a dit: «Or la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ» (Jean 17.3).

L’Égypte, avec le pharaon à sa tête, symbolise une puissance qui refuse la présence et l’autorité de Dieu. C’est une entité qui s’oppose à Dieu, à sa Parole et à son peuple.

Puis le pharaon déclare qu’il ne «laissera pas partir Israël». Sa réponse révèle davantage encore sa rébellion contre le Dieu vivant, et fait de l’Égypte un symbole plus fort encore, non seulement du refus de Dieu, mais d’un système qui le combat.

Pas étonnant que beaucoup aient vu cette même attitude, des millénaires plus tard, dans la Révolution française (voir également Es 30.1-3 et Ap 11.8). Le pharaon se considérait comme un dieu, ou le fils d’un dieu, c’est-à-dire qu’il croyait en son pouvoir, en sa force et en son intelligence suprêmes.

«De toutes les nations dont l’Écriture nous rapporte l’histoire, c’est l’Égypte qui a le plus effrontément nié l’existence de Dieu et foulé aux pieds ses commandements. Aucun monarque ne s’était jamais révolté plus audacieusement contre l’autorité du ciel que le pharaon d’Égypte. Quand Moïse lui apporta un message de la part de Dieu, il lui répondit avec hauteur: “Qui est l’Éternel, pour que j’obéisse à sa voix, en laissant aller Israël? Je ne connais point l’Éternel, et je ne laisserai point aller Israël” (Exode 5.2). Tel est le langage de l’athéisme. Or, la nation représentée ici par l’Égypte devait également refuser de reconnaître les droits du Dieu vivant; elle devait faire preuve d’une incrédulité semblable, et défier de la même façon le Créateur des cieux et de la terre» — Ellen G. White, La tragédie des siècles, Doral, Floride, éditions IADPA, 2012, chap. 15, p. 241.

Quelqu’un vous demande: «Connais-tu le Seigneur?» Que répondez-vous? Si votre réponse est oui, comment le décrivez-vous et pourquoi?

Des débuts difficiles


title: Des débuts difficiles

date: 14/07/2025

Dès le départ, Moïse se doutait certainement que la mission que le Seigneur lui confiait n’allait pas être facile (d’où ses tentatives d’y échapper), mais il n’avait sans doute aucune idée de ce qui l’attendait.

Lisez Exode 5.3-23. Quelles furent les conséquences immédiates de la première rencontre entre Moïse et Aaron et le pharaon?

Avant d’aller voir le pharaon, Moïse et Aaron réunirent les anciens et le peuple d’Israël. Ils leur rapportèrent les paroles de Dieu, et leur montrèrent ses signes. Ainsi, en Israël, le peuple crut que le Seigneur les délivrerait de leur esclavage. Ils adorèrent le Seigneur (Ex 4.29-31). Les attentes étaient fortes: le Seigneur allait enfin délivrer le peuple hébreu de sa servitude!

Moïse alla ensuite voir le roi d’Égypte avec les exigences de Dieu, et les choses empirèrent pour les Israélites. Leurs souffrances s’intensifièrent, et leur labeur quotidien devint plus lourd et plus exigeant encore. On les accusa de paresse. On les traita plus durement encore. Et leur travail devint bien plus difficile qu’il ne l’avait jamais été.

Les responsables du peuple étaient mécontents, et la confrontation avec Moïse et Aaron dégénéra. Elle annonçait simplement (comme nous le verrons plus tard) le type de conflits que Moïse aurait avec son peuple lors des années qui suivraient.

Lisez Exode 5.21, et mettez-vous à la place de ces hommes quand ils confrontèrent Moïse et Aaron. Pourquoi ont-ils dit une chose pareille?

Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi ils étaient fâchés contre Moïse («Que le Seigneur vous regarde et qu’il juge!» dirent-ils). Ils pensaient que Moïse venait les libérer des Égyptiens, pas faire de leur vie un véritable enfer.

Ainsi, Moïse et Aaron devaient non seulement gérer les Égyptiens, mais également leur propre peuple.

Comment parvenir à mieux gérer vos désaccords, inévitables, avec les dirigeants de l’église locale?

Le «je» divin


title: Le «je» divin

date: 15/07/2025

Pauvre Moïse! D’abord, il se fait réprimander par le pharaon, et maintenant c’est son propre peuple qui en arrive quasiment à le maudire.

Moïse vient se plaindre à Dieu. Amer et déçu de la dégradation des conditions de vie d’Israël, il demande: «Seigneur, pourquoi as-tu fait du mal à ce peuple? Pourquoi m’as-tu envoyé? Depuis que je suis allé trouver le pharaon pour parler en ton nom, il fait du mal à ce peuple, et tu n’as pas délivré ton peuple!» (Ex 5.22, 23). Moïse est mécontent du Seigneur, c’est évident. Et quand on considère la situation, c’est compréhensible.

Dieu répond avec puissance. Il va agir, et de manière décisive, encore. «Tu verras maintenant ce que je vais faire au pharaon» (Ex 6.1).

Lisez Exode 5.22-6.8. Quelle réponse Dieu donne-t-il à Moïse, et quelles vérités théologiques importantes sont révélées ici?

Dieu n’en dira pas plus. Il va à présent intervenir en faveur de son peuple. Il rappelle plusieurs faits judicieux à Moïse: 1° Je suis le Seigneur; 2° Je suis apparu aux patriarches; 3° J’ai établi mon alliance avec eux; 4° J’ai promis de leur donner le pays de Canaan; 5° J’ai entendu les plaintes des enfants d’Israël; et 6° Je me suis souvenu de mon alliance pour vous donner la Terre promise.

Remarquez la répétition du «je» divin. Moi, le Seigneur votre Dieu, j’ai fait telle et telle chose, alors vous pouvez me faire confiance, je ferai pour vous ce que j’ai promis.

Le Seigneur proclame alors solennellement qu’il fera quatre choses pour Israël car il est leur Dieu vivant: 1° «je vous affranchirai des corvées de l’Égypte»; 2° «je vous délivrerai de l’esclavage auquel on vous soumet»; 3° «d’un bras étendu, par de grands jugements, j’assurerai votre rédemption» et 4° «Je vous prendrai pour que vous soyez mon peuple, je serai votre Dieu» (Ex 6.6, 7).

Ces quatre actions divines assurent et établissent sa relation avec son peuple. Dieu est le sujet de toutes ces activités, et les Israélites sont les bénéficiaires de tous ces bienfaits et de cette grâce. Dieu leur fait ces dons gratuitement, par amour. Il l’a fait pour eux à l’époque, et il le fait pour nous aujourd’hui aussi.

Quels autres personnages de la Bible se sont plaints à Dieu, et à raison? Pourquoi a-t-on le droit d’épancher son âme devant Dieu et même de se plaindre de sa situation? Pourquoi doit-on toujours le faire avec foi et confiance, cependant?

Incirconcis des lèvres


title: Incirconcis des lèvres

date: 16/07/2025

Le Seigneur avait fait à Moïse des promesses puissantes de ce qu’il allait faire. Cette rencontre avait certainement encouragé Moïse, mais cet encouragement fut sans doute de courte durée, étant donné la réaction du peuple.

Lisez Exode 6.9-13. Qu’est-il arrivé ensuite, et quelles leçons tirer de cette histoire sur les moments de découragement et de difficultés dans nos vies?

Les Hébreux sont tellement démoralisés par leur souffrance et leur dur labeur qu’ils n’écoutent pas les paroles rassurantes de Moïse qui leur dit que Dieu va agir et accomplir ce qu’il a promis. Ils attendent depuis si longtemps, et leurs attentes n’ont pas été comblées. Pourquoi ce serait différent maintenant? Ils perdaient courage et espoir, et ils étaient peut-être d’autant plus amers que pour la toute première fois de leur vie, ils avaient eu un réel espoir de délivrance.

Et pourtant, qui parmi nous n’a jamais vécu le même genre de situation? Qui n’a jamais traversé des moments de dépression, de déception, d’insatisfaction? Qui ne s’est jamais senti abandonné par Dieu?

Vous vous souvenez de l’histoire de Job? Et que dire d’Asaph, un psalmiste qui avait tant de questions sur la prospérité des méchants et la souffrance des justes? Pourtant, malgré ses luttes, Asaph est l’auteur d’une des plus belles confessions de foi: «Cependant je suis constamment avec toi, tu m’as saisi la main droite; tu me conduis par ton conseil, puis tu me prendras dans la gloire. Qui d’autre ai-je au ciel? En-dehors de toi, je ne désire rien sur la terre. Ma chair et mon cœur s’épuisent: mais Dieu sera toujours le rocher de mon cœur et ma part» (Ps 73.23-26).

Tout au long de l’histoire sainte, Dieu a assuré à son peuple qu’il est avec lui (Es 41.13; Mt 28.20). Il leur donne sa paix, son réconfort, et il les fortifie pour qu’ils traversent les défis de la vie (Jn 14.27; Jn 16.33; Ph 4.6, 7).

La formule de l’alliance: «Je vous prendrai pour que vous soyez mon peuple, je serai votre Dieu» (Ex 6.7) exprime la relation d’intimité que le Seigneur voulait avoir avec son peuple.

Bien que le contexte soit collectif, en quoi cette formule s’applique-t-elle à chacun de nous individuellement, et comment cette relation devrait-elle se manifester dans notre vie quotidienne? (Voir également 2 Co 6.16).

Je te fais Dieu pour le pharaon


title: Je te fais Dieu pour le pharaon

date: 17/07/2025

Lisez Exode 6.28-7.7. Comment le Seigneur gère-t-il l’objection de Moïse?

Dieu se présente à Moïse en tant que Yahvé, ce qui signifie qu’il est le Dieu proche, personnel, le Dieu de son peuple, et le Dieu qui est entré dans une relation d’alliance avec eux.

Ce Dieu immanent ordonne de nouveau à Moïse d’aller parler avec le pharaon. Moïse, qui manque de confiance en soi, émet une nouvelle objection: «Comment le pharaon m’écouterait-il?» On voit ici à nouveau l’humilité de Moïse, et aussi sa volonté d’échapper à cette tâche. Mais pour l’instant, on ne peut pas dire que ses tentatives soient très fructueuses.

«Quand Dieu ordonna à Moïse de retourner voir le pharaon, Moïse manqua de confiance en soi. Le terme ‘aral sepatayim, littéralement “lèvres incirconcises” utilisé ici pour exprimer la difficulté de Moïse à s’exprimer (6.12,30) ressemble à l’expression qui se trouve dans Exode 4.10: “de la peine à m’exprimer”» — Andrews Bible Commentary: Old Testament [Commentaire biblique Andrews], «Exodus» [Exode], Berrien Springs, Michigan, Andrews University Press, 2020, p. 205.

Dans sa miséricorde, Dieu donne Aaron pour aider Moïse. Moïse parlera à Aaron, qui à son tour parlera publiquement au pharaon. Ainsi, Moïse jouera le rôle de Dieu devant le roi égyptien, et Aaron sera son prophète.

Ce récit nous donne une parfaite définition du rôle d’un prophète. Un prophète est un porte-parole pour Dieu. Il ou elle transmet et interprète la parole de Dieu au peuple. Moïse parlait à Aaron, puis Aaron l’annonçait au pharaon. De même, Dieu communique par le biais d’un prophète, qui proclame ensuite l’enseignement de Dieu au peuple. Il peut le faire oralement, en personne. Ou, comme c’était le cas le plus souvent, le prophète recevait le message de Dieu et le mettait par écrit.

Dieu explique aussi à Moïse à quoi il peut s’attendre dans ses rencontres avec le pharaon. Il l’avertit: la confrontation sera longue et tendue. Pour la deuxième fois, Dieu insiste pour dire que le pharaon sera très têtu et qu’il endurcira son cœur (Ex 4.21, Ex 7.3). Mais l’issue sera positive, car «les Égyptiens sauront que je suis le Seigneur» (Ex 7.5). C’est-à-dire qu’au milieu du chaos qui s’ensuivra, Dieu sera glorifié.

Dans ses tentatives d’échapper à la responsabilité que Dieu voulait lui confier, Moïse se retrouva à court d’excuses. Quelles excuses peut-on invoquer pour échapper à ce que nous savons être la volonté de Dieu pour nous?

Pour aller plus loin…


title: Pour aller plus loin…

date: 18/07/2025

Lisez Ellen White, «Les plaies d’Égypte» dans Patriarches et prophètes.

Voyez comment les choses étaient mal parties pour Moïse et son peuple après la première rencontre entre Moïse et le pharaon.

«Sérieusement alarmé, le roi suspectait les Israélites d’une révolte et de l’abandon de leurs travaux. Ces projets, pensait-il, étaient la conséquence de l’oisiveté; aussi allait-il faire en sorte qu’il ne leur reste pas de temps à consacrer à de dangereux complots. Il prit immédiatement des mesures pour resserrer leurs chaînes et étouffer en eux cet esprit d’indépendance. Le même jour, des ordres furent donnés qui rendaient leur travail encore plus pénible. Les matériaux ordinairement employés aux bâtisses étaient des briques séchées au soleil. Leur fabrication occupait un grand nombre d’esclaves hébreux. Les murs des plus beaux édifices étaient faits de ces briques auxquelles on ajoutait un revêtement de pierres de taille. Pour rendre l’argile plus consistante, on y mélangeait de la paille, dont il fallait de très grandes quantités. Or, le roi donna l’ordre de ne plus fournir de paille, et les bâtisseurs furent désormais obligés d’aller la chercher eux-mêmes, tout en livrant le même nombre de briques. Ce décret jeta les Israélites dans la consternation. [...] En vertu du décret royal, les Israélites se répandirent dans tout le pays pour chercher du chaume au lieu de paille, mais ils ne purent livrer la même somme de travail. Pour cela, leurs contremaîtres furent cruellement battus» — Ellen G. White, Patriarches et prophètes, Doral, Floride, éditions IADPA, 2020, chap. 23, p. 234-235.

Questions pour discuter

Réfléchissez à une occasion où, après avoir entendu l’appel de Dieu dans votre vie, les choses ne se sont pas bien passées, ou du moins étaient mal parties. Avec le temps, quelles leçons avez-vous tirées de cette expérience?

Racontez aux autres comment Dieu est intervenu dans votre vie quand vous l’avez appelé à l’aide, ou au moment où vous ne vous y attendiez pas. Comment croire en la bonté de Dieu quand des choses mauvaises arrivent, même à ceux qui se confient dans le Seigneur?

Que diriez-vous à quelqu’un qui déclare: «Je ne connais pas le Seigneur?» Imaginons que la personne dise cela, non par défi, mais comme un simple constat. Que feriez-vous pour l’aider à «connaître le Seigneur» et pour lui expliquer pourquoi il est important qu’elle le connaisse?

Samedi 1/7