Lesson Details
Le buisson ardent
title: Le buisson ardent
date: 05/07/2025
Étude de la semaine
Exode 18.3, 4; Exode 3.1-22; Genèse 22.11, 15-18; Exode 6.3; Joël 2.32; Exode 4.1-31; Genèse 17.10, 11.
Verset à mémoriser
L’appel de Dieu change souvent la direction de nos vies. Mais si nous répondons à cet appel, alors nous découvrons que le chemin de Dieu est toujours le meilleur pour nous. Pourtant, parfois, au départ, il n’est pas facile d’accepter l’appel de Dieu.
C’est le cas pour Moïse. C’est précisément sa rencontre avec le Seigneur au buisson ardent qui inaugure son appel. Moïse ne connaissait peut-être pas les lois de la combustion, mais il savait qu’il assistait à un miracle, et cela attira certainement son attention. Pas de doute, le Seigneur l’appelait à remplir une mission précise. La question était la suivante: Allait-il répondre à l’appel, quel que soit le changement radical que cela induirait dans sa vie? Au départ en tous cas, il ne fut pas très réceptif.
Vous avez peut-être déjà eu des objectifs spécifiques, mais alors Dieu a redirigé ces plans. Il est vrai que nous pouvons être utiles à Dieu de bien des manières, mais suivre son appel dans nos vies et faire ce qu’il nous conduit à faire, voilà bien le chemin vers une vie comblée. Ce ne sera peut-être pas toujours facile, et ce ne fut pas facile pour Moïse, mais comme il serait insensé de n’en faire qu’à sa tête alors que Dieu nous appelle dans une autre direction.
Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 12 juillet.
Le buisson ardent
title: Le buisson ardent
date: 06/07/2025
Après sa fuite à Madiân, Moïse eut une vie relativement facile. Il se maria, eut deux fils, Guershom et Éliézer (Ex 18.3, 4), et devint membre de la famille élargie de Jéthro, son beau-père, qui était prêtre de Madiân. Il passa quarante années tranquilles en tant que berger, comme David (2 S 7.8), à jouir de la présence de Dieu, notamment à travers la nature.
Pourtant, en cette occasion précise, il ne s’agissait pas simplement de respirer le parfum des fleurs (ou peut-être, dans ce cas, du cactus du désert?) Ces années à marcher avec le Seigneur l’avaient changé et préparé à un rôle de leadership. Dieu employa également Moïse dans ce désert tranquille pour écrire, sous l’inspiration divine, deux des plus anciens livres bibliques: Job et Genèse (voir The SDA Bible Commentary [Commentaire bibilique adventiste], édité par Francis D. Nichol et al., vol. 3, p. 1140). Moïse reçut également de Dieu des lumières cruciales sur le grand conflit, la Création, la Chute, le Déluge, les patriarches et, surtout, le plan du salut. Ainsi, Moïse joua un rôle clé pour transmettre à toute l’humanité la véritable connaissance du Dieu vivant, notre Créateur et notre Soutien, et la connaissance de ce que Dieu fait en vue du péché qui a ravagé cette planète. L’histoire biblique et l’histoire du salut n’ont aucun sens en-dehors du fondement crucial que Moïse nous a donné, sous l’inspiration, et notamment le livre de la Genèse.
Lisez Exode 3.1-6. Pourquoi le Seigneur s’est-il présenté à Moïse comme «le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob»?
Moïse vit que le buisson ardent n’était pas consumé par le feu, et il sut ainsi qu’il assistait à un miracle, et que quelque chose d’important était en train de se produire sous ses yeux. Tandis qu’il s’approchait, le Seigneur lui dit d’enlever ses sandales en signe de respect, car la présence de Dieu rendait cet endroit sacré.
Le Seigneur se présenta à Moïse comme «le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob» (Ex 3.6). Le Seigneur avait promis à ces patriarches que leurs descendants hériteraient de Canaan, promesse que Moïse connaissait certainement. Ainsi, avant de lui dire, Dieu préparait déjà Moïse pour qu’il comprenne ce qui arrivait et quel rôle crucial il allait jouer.
Moïse eut besoin de 80 ans avant que Dieu ne le considère prêt pour sa mission. Que nous enseigne cette vérité sur la patience?
L’ange de l’Éternel
title: L’ange de l’Éternel
date: 07/07/2025
«L’ange de l’Éternel» apparut à Moïse dans des flammes de feu «au milieu d’un buisson» (Ex 3.2, SG21). C’est le Seigneur Jésus lui-même qui parla à Moïse «du milieu du buisson» (Ex 3.4).
Ne soyez pas troublé par le titre «ange de l’Éternel» comme description de Jésus-Christ. Le terme ange signifie simplement «messager» (en hébreu mal’akh), et c’est toujours le contexte qui détermine s’il est humain ou divin (voir Mal 3.1). Il y a de nombreux exemples dans la Bible où «l’ange de l’Éternel» fait référence à la personne divine (étudiez, par exemple, Gn 22.11, 15-18; Gn 31.3, 11, 13; Jg 2.1, 2; Jg 6.11-22; Za 3.1, 2). Cet ange de l’Éternel parle non seulement au nom de l’Éternel, mais il est l’Éternel lui-même. Jésus est le messager de Dieu pour nous communiquer la Parole du Père.
Lisez Exode 3.7-12. Quelle est la raison qui a poussé Dieu à intervenir en faveur des Israélites esclaves en Égypte?
La souffrance du peuple de Dieu en Égypte est décrite comme un gémissement et un appel à l’aide. Dieu entendit leur cri et s’en préoccupa (Ex 2.23-25). Il les appela «mon peuple» (Ex 3.7). Dès avant le Sinaï et la ratification de l’alliance, ils étaient son peuple, et il les ferait prospérer (s’ils obéissaient) et habiter là, dans le pays de Canaan, comme il l’avait promis à leurs pères.
Dieu dit à Moïse qu’il l’envoyait vers le pharaon pour une mission précise: «Maintenant, va, je t’envoie auprès du pharaon; fais sortir d’Égypte mon peuple, les Israélites!» (Ex 3.10). À nouveau, Dieu les appelle: «mon peuple».
Quelle mission! Moïse répondit alors par une question: «Qui suis-je?» Saisissant la portée de ce qui allait arriver et de son rôle dans tout cela, Moïse se demande pourquoi un homme tel que lui avait pu être choisi. Ici, dès le départ, nous avons une indication de son caractère, de son humilité, et de son sentiment d’indignité devant la mission qu’il est appelé à accomplir.
Pourquoi l’humilité et le sentiment de notre «indignité» sont-ils si importants pour quiconque cherche à suivre le Seigneur et à faire tout ce qu’il veut?
Le nom du Seigneur
title: Le nom du Seigneur
date: 08/07/2025
Lisez Exode 3.13-22. Pourquoi Moïse voulait-il connaître le nom du Seigneur, et quelle est la signification de son nom?
Dieu se présente à Moïse en tant que «’ehyeh ’asher ’ehyeh», ce qui signifie littéralement «Je serai qui je serai» ou «Je suis qui je suis». Dans Exode 3.12, Dieu emploie le même verbe,’ehyeh, qu’au verset 14, quand il déclare à Moïse «Je serai» (avec toi). Cela signifie que Dieu est éternel. Il est le Dieu transcendant, et aussi le Dieu immanent, et il demeure avec ceux qui sont «accablés et ont l’esprit d’humilité» (Es 57.15, BFC).
Yahvé, ou YHWH, nom propre de Dieu (traduit dans les bibles en français par «le Seigneur» ou «l’Éternel») était connu du peuple de Dieu dès le début, même s’ils ignoraient sa signification profonde. Moïse connaissait également le nom Yahvé, mais, comme les autres, il n’en connaissait pas le véritable sens. Sa question: «Quel est ton nom?» traduit son désir d’en savoir plus.
Exode 6.3 nous donne un indice utile. Dieu déclare: «Je suis apparu à Abraham, à Isaac et à Jacob comme Dieu-Puissant (El-Shaddaï), mais je ne me suis pas fait connaître d’eux sous mon nom de Seigneur» (Ex 6.3). Cela ne veut pas dire qu’Adam, Noé, Abraham et les patriarches ne connaissaient pas le nom «Yahvé» (voir Gn 2.4, 9; Gn 4.1, 26; Gn 7.5; Gn 15.6-8; etc.) Cela veut dire qu’ils ne connaissaient pas sa signification profonde.
Son nom, Yahvé, renvoie au fait qu’il est le Dieu personnel, le Dieu de son peuple, le Dieu de l’alliance. C’est un Dieu proche, intime, qui intervient dans les affaires humaines. Le Dieu tout-puissant (Gn 17.1, SG21) est le Dieu qui est intervenu miraculeusement par sa puissance. Mais Yahvé est un Dieu qui démontre sa force morale par le biais de l’amour et de la bienveillance. Il est le même Dieu qu’Elohim («Dieu puissant, transcendant», le «Dieu de tous les peuples», «le Chef de l’univers», «le Créateur de tout»), mais le nom Yahvé lui-même révèle différents aspects de sa relation à l’humanité.
Connaître ou invoquer le nom de Dieu n’est pas quelque chose de magique. C’est une proclamation de son nom, ce qui signifie enseigner aux autres la vérité sur ce Dieu et le salut qu’il offre à tous ceux qui s’approchent par la foi. Comme Joël l’a dit: «Alors toute personne qui fera appel au nom de l’Éternel sera sauvée (Joël 3.5, SG21 [ou Joël 2.32 selon les versions]).
Quel est votre vécu de cette intimité et de cette proximité que Yahvé cherche à avoir avec tous ceux qui s’abandonnent à lui?
Quatre excuses
title: Quatre excuses
date: 09/07/2025
Lisez Exode 4.1-17. Quelle série de signes Dieu a-t-il donnée à Moïse à accomplir afin de renforcer son statut en tant que messager de Dieu?
Moïse avança un nouveau prétexte pour échapper à la tâche que Dieu lui confiait (voir Ex 3.11). Il ne voulait pas aller en Égypte défier le pharaon. Après tout, il avait déjà échoué, quand il avait tenté, par lui-même, d’aider les Hébreux. En outre, son propre peuple ne croyait pas en lui, et ne l’acceptait pas comme chef. C’est pourquoi il formula une troisième objection: «Et s’ils ne me croient pas et ne m’écoutent pas?» (Ex 4.1, SEM)? Ce n’était pas une question. C’était une tentative de dire non à la responsabilité que Dieu voulait lui confier.
Dieu donne à Moïse deux signes miraculeux qu’il devra réaliser devant les anciens d’Israël, puis devant le pharaon: 1° son bâton qui se change en serpent, puis qui redevient un bâton, et 2° sa main couverte de lèpre qui guérit immédiatement. Les deux miracles devaient convaincre les anciens que Dieu agissait en leur faveur. Dans le cas contraire, un troisième miracle fut ajouté, celui de l’eau changée en sang (Ex 4.8, 9).
Malgré ces miracles que Dieu lui donna, Moïse formula un autre prétexte, le quatrième: il ne s’exprimait pas bien.
Lisez Exode 4.10-18. Comment le Seigneur répond-il à Moïse, et quelles leçons en tirer pour nous, quelle que soit la situation à laquelle Dieu nous appelle, selon nous?
Cette série de quatre excuses montre la réticence de Moïse à suivre l’appel de Dieu. Avec ces objections «raisonnables», il dissimule sa mauvaise volonté. Il ne veut pas y aller. Les trois premières excuses sont des questions:
1° Qui suis-je? 2° Qui es-tu? et 3° Et s’ils ne me croient pas? La quatrième objection est une déclaration: 4° Je ne suis pas un homme éloquent. Dieu répond à toutes en donnant une solution de poids. Devant ces prétextes, Dieu donne de nombreuses promesses encourageantes.
C’est alors que Moïse fait sa cinquième et dernière requête, en demandant directement: «Ah, Seigneur, envoie quelqu’un d’autre que moi» (Ex 4.13, SG21). Dieu répond en lui disant qu’il a déjà envoyé son frère Aaron pour le soutenir. Finalement, Moïse capitule sans rien dire, et demande à Jéthro de le bénir avant de partir pour l’Égypte.
La circoncision
title: La circoncision
date: 10/07/2025
Lisez Exode 4.18-31. Comment comprendre cette histoire étrange, et quelle leçon en tirer?
Quand on étudie la Bible, on est choqué de lire qu’après que Moïse a obéi au Seigneur et a commencé son voyage retour vers l’Égypte, le Seigneur «chercha à le faire mourir» (Ex 4.2). D’après le contexte de l’histoire, il est évident que l’enjeu était la circoncision. Son plus jeune fils n’était pas circoncis, comme l’exigeait l’alliance abrahamique (Gn 17.10, 11).
Moïse, en tant que leader du peuple de Dieu, avait besoin de montrer sa soumission parfaite et son obéissance à Dieu, pour avoir le droit d’amener d’autres personnes à obéir. Il devait être un modèle de cet abandon total à Dieu. Sa femme Séphora était une femme d’action. Elle circoncit son fils afin de sauver la vie de son mari. Elle toucha Moïse avec «le prépuce [ensanglanté] de son fils». Ce sang représente l’expiation, la vie et le scellement de l’alliance. La rapidité des événements ajoute au côté impressionnant de la situation.
Il y a une leçon importante à tirer de cet épisode: ce que vous savez être juste, ne manquez jamais de le faire.
«En route pour l’Égypte, Moïse reçut un avertissement saisissant du déplaisir de Dieu. Un ange lui apparut dans l’attitude menaçante d’un ennemi prêt à le frapper à mort. Aucune explication ne lui était donnée. Mais l’homme de Dieu se souvint qu’[…]il avait négligé d’appliquer à son plus jeune fils l’ordonnance relative à la circoncision, sans laquelle nul ne pouvait avoir part aux bénédictions de l’alliance de Dieu avec Israël. Une semblable négligence de la part de l’élu du Très-Haut ne pouvait qu’affaiblir, aux yeux du peuple, l’obligation d[es] divin[s] précepte[s]. Craignant de perdre son mari, Séphora accomplit ce rite elle-même, et l’ange laissa Moïse continuer son voyage. Dans l’accomplissement de sa mission auprès du Pharaon, Moïse allait courir de grands dangers; sa vie ne pourrait être conservée que grâce à la protection des anges sur laquelle il ne pouvait compter que s’il ne négligeait aucun devoir» — Ellen G. White, Patriarches et prophètes, Doral, Floride, éditions IADPA, 2020, chap. 22, p. 231.
Êtes-vous coupable de négligence? Y a-t-il quelque chose que vous devriez faire, mais que vous ne faites pas? Quels changements devez-vous immédiatement mettre en place?
Pour aller plus loin…
title: Pour aller plus loin…
date: 11/07/2025
Lisez Ellen White, «Moïse» dans Patriarches et prophètes.
L’appel spectaculaire au buisson ardent fut sans doute l’expérience de transformation la plus importante de la vie de Moïse. Tous les autres moments forts de sa vie dépendaient de sa réponse positive à la mission que Dieu lui confiait: faire sortir les Hébreux d’Égypte et les conduire en Terre promise.
Nous savons ce qui est arrivé par la suite. Mais mettez-vous à la place de Moïse devant le buisson ardent. Il avait fui l’Égypte pour sauver sa vie. Une nouvelle génération d’Hébreux était arrivée pendant ces quarante années. Beaucoup connaissaient très peu de choses sur lui, ou avaient peut-être même entendu des mensonges sur lui, par le biais d’histoires qui, au fil du temps, avaient été dénaturées. Et pourtant, Dieu l’appelait maintenant à faire sortir ce peuple d’une puissante nation? N’importe qui aurait fait preuve de la même réticence initiale!
C’est vrai, c’était une mission extrêmement exigeante, mais imaginez ce qu’il aurait manqué s’il avait donné un «non» définitif à Dieu. Il n’aurait pas marqué l’histoire comme il l’a fait, et non seulement l’histoire biblique, mais l’histoire du monde entier. Mais grâce à la puissance de Dieu agissant en lui, il en est devenu l’une des figures les plus grandes et les plus influentes.
Questions pour discuter
Durant ces années tranquilles passées dans le désert, Moïse fit ce que Dieu l’appelait à faire: c’était un père de famille, il prenait soin des brebis, et il écrivit deux livres bibliques sous l’inspiration avant d’être appelé à devenir un grand chef du peuple de Dieu. Que nous apprend l’expérience de Moïse sur nos responsabilités dans la vie?
Les excuses de Moïse étaient en soi plutôt raisonnables, vous ne trouvez pas? Pourquoi devraient-ils me croire? Qui suis-je, d’ailleurs? Je ne sais pas parler. Comment apprendre à croire que Dieu peut nous donner les moyens de faire ce qu’il nous appelle à faire?
Réfléchissez à l’idée présentée dans l’étude de dimanche: Moïse a écrit le livre de la Genèse, un livre ô combien important pour comprendre l’histoire sainte et le plan du salut. Pourquoi doit-on combattre toute tentative (et elles sont nombreuses) d’affaiblir l’autorité de ce livre, notamment celles qui nient l’historicité des 11 premiers chapitres en particulier?