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"Oppression: contexte et naissance de Moïse"


title: "Oppression: contexte et naissance de Moïse"

date: 28/06/2025

Étude de la semaine

Exode 1.1-22; Genèse 37.26-28; Genèse 39.2, 21; Actes 7.6; Galates 3.16, 17; Exode 2.1-25.

Verset à mémoriser

Mais que celui qui veut se glorifier se glorifie d’avoir de l’intelligence et de me connaître, de savoir que je suis l’Éternel, qui exerce la bienveillance, le droit et la justice sur la terre; Car c’est à cela que je prends plaisir, – Oracle de l’Éternel (Jérémie 9.24, COL).

Le livre de l’Exode est rempli de récits qui concernent les opprimés, les exclus, les persécutés, les exploités et les déshonorés. Aujourd’hui, ceux qui se sentent abandonnés, oubliés et asservis peuvent reprendre espoir, car le Dieu qui a sauvé les Hébreux peut les sauver, eux aussi.

Le livre de l’Exode témoigne des luttes existentielles de la vie, ainsi que des injustices et des épreuves qui font partie de la vie. Chacun peut se sentir encouragé par les récits des interventions de Dieu en faveur de son peuple qui souffre. Dieu entend le cri des opprimés, il voit leurs luttes, il remarque leurs larmes, et, il vient à leur secours quand ils souffrent.

Dieu prend l’initiative de délivrer ceux qui lui font confiance. Il suffit d’accepter, par la foi, ce qu’il nous offre. C’est pourquoi il est bon d’étudier le livre de l’Exode, car il montre ce que Jésus a fait pour nous tous. C’est un livre sur la rédemption, la délivrance et le salut final. Tout cela est à nous, par la foi, en Christ-Jésus et en ce qu’il a obtenu pour nous.

Dans les ténèbres et la tourmente, fixons nos regards sur Dieu, et nous reconnaîtrons sa présence, sa bienveillance et son secours tandis qu’il nous guide vers la «Terre promise» éternelle.

Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 5 juillet.

Le peuple de Dieu en Égypte


title: Le peuple de Dieu en Égypte

date: 29/06/2025

En hébreu, le livre de l’Exode s’appelle shemot, littéralement «les noms», suivant les mots d’introduction: «Voici les noms». Les noms de la famille de Jacob le patriarche sont énumérés dès le début.

Lisez Exode 1.1-7. Quelle vérité cruciale trouve-t-on ici?

Le livre de l’Exode commence par un rappel de la bénédiction de Dieu. Quand le patriarche Jacob et sa famille s’installèrent en Égypte, ils n’étaient que 70 au total (Gn 46.27, Ex 1.5), mais les Israélites «furent féconds; ils proliférèrent, se multiplièrent et devinrent de plus en plus forts. Et le pays en fut rempli» (Ex 1.7). Au moment de l’Exode, ils étaient «environ 600 000 fantassins, sans compter les enfants» (Ex 12.37, SG21).

Lisez Exode 1.8-11. Quelle était la situation des Israélites au moment de l’Exode?

Le texte biblique dépeint l’histoire des enfants d’Israël en Égypte sous un jour sombre. Le livre de l’Exode commence par la description de l’asservissement des Hébreux et des corvées accablantes que leurs contremaîtres leur imposaient. Pourtant, le livre de l’Exode se termine par la présence paisible et réconfortante de Dieu dans le tabernacle, au centre du camp israélite (voir Exode 40). Entre ces deux extrêmes, nous avons la description du triomphe de Dieu. Le Seigneur libère son peuple de l’esclavage, il ouvre la mer Rouge, et il est vainqueur de l’armée la plus puissante de l’époque. Ainsi, la victoire spectaculaire de Dieu sur les forces du mal est révélée.

L’histoire souligne que paradoxalement, plus ses oppresseurs «affligeai[ent] [le peuple de Dieu], plus il se multipliait et s’accroissait» (Ex 1.12). Malgré toutes les machinations humaines, Dieu reste souverain et il sauvera son peuple, même si les circonstances semblent désespérées, du moins du point de vue humain.

Il y eut un nouveau roi, qui ne connaissait pas Joseph. Que nous indique ce récit sur le fait que nous ne devons jamais prendre les circonstances pour acquises, en particulier quand elles nous sont favorables?

Contexte historique


title: Contexte historique

date: 30/06/2025

Quand la famille de Jacob arriva en Égypte après avoir connu la famine en Canaan (Genèse 46), le roi égyptien eut de l’amitié pour les Hébreux grâce à Joseph et à tout ce qu’il avait fait pour les Égyptiens.

«Le pharaon dit à Joseph:“Vois, je te donne le commandement de toute l’Égypte.” Le pharaon retira l’anneau de son doigt et le passa au doigt de Joseph. Il lui donna des habits en fin lin et lui mit un collier d’or au cou. Il le fit monter sur le char qui suivait le sien et l’on criait devant lui: “À genoux!” C’est ainsi que le pharaon lui donna le commandement de toute l’Égypte» (Gn 41.41-43, SG21).

Quelle fut la clé de l’extraordinaire réussite de Joseph en Égypte après des débuts aussi difficiles? (Lisez Gn 37.26-28 et Gn 39.2, 21).

Le contexte historique le plus vraisemblable à l’histoire de Joseph est le suivant: le nouveau roi, dans Exode 1.8, «qui n’avait pas connu Joseph» est Ahmôsis Ier (1570 av. J.-C. – 1546 av. J.-C.) Puis il y eut Amenhotep Ier (1553 av. J.-C. – 1526 av. J.-C.), le pharaon qui craignait les Israélites et les opprimait. Plus tard, Thoutmôsis Ier (1525 av. J.-C. – 1512 av. J.-C.) fit paraître le décret de mort pour tous les enfants mâles. Sa fille Hatchepsout (1503 av. J.-C. – 1482 av. J.-C.) était la princesse qui adopta Moïse comme son fils. Le pharaon Thoutmôsis III (1504 av. J.-C. – 1450 av. J.-C.), qui fut pendant quelque temps régent avec Hatchepsout, était le pharaon de l’Exode.

D’après les meilleurs calculs, l’Exode eut lieu en mars 1450 avant Jésus-Christ (voir William H. Shea, «Exodus, Date of the» [Exode, Date de] dans The International Standard Bible Encyclopedia [L’encyclopédie de la Bible standard internationale], édité par Geoffrey W. Bromiley et al., vol. 2, Grand Rapids, Michigan, William B. Eerdmans, 1982, p. 230-238). Pour comprendre l’époque de l’Exode, étudiez les textes bibliques suivants: Gn 15.13-16; Ex 12.40, 41; Jg 11.26 et 1 Rois 6.1 (voir également Ac 7.6; Ga 3.16, 17).

Le premier chapitre de l’Exode couvre une longue période, depuis l’époque de Joseph, quand son père Jacob arriva en Égypte avec toute sa famille, jusqu’au décret de mort du pharaon. Bien que le nombre exact d’années soit sujet à débat, ce qui importe, c’est que même quand son peuple était asservi dans un pays étranger, le Seigneur ne l’oublia pas.

Bien que de nombreux détails sur les Hébreux en Égypte à cette époque restent cachés, en tous cas pour le moment (voir 1 Co 13.12), la révélation du caractère de Dieu rayonne encore des pages de ce livre, comme dans toute l’Écriture. Nous savons que malgré les apparences, qui peuvent être défavorables, Dieu est toujours là, et nous pouvons lui faire confiance, quelle que soit la complexité de la situation dans laquelle nous nous trouvons.

Les sage-femmes des Hébreux


title: Les sage-femmes des Hébreux

date: 01/07/2025

On ne peut comprendre le livre de l’Exode qu’en partant du principe que les enseignements de Genèse sont vrais. Les Juifs s’installèrent en Égypte, et après une période de grande prospérité et de paix, ils devinrent esclaves.

Mais Dieu n’abandonna pas son peuple, malgré les apparences, parfois. Sans aucun doute, un grand nombre d’Hébreux désespéraient de leur situation. Mais dans les temps de détresse, Dieu vient à notre secours d’une main forte. Notre Seigneur encourage ses fidèles: «Invoque-moi au jour de la détresse: je te délivrerai, et tu me glorifieras» (Ps 50.15).

Lisez Exode 1.9-21. Quel rôle clé les fidèles sage-femmes jouèrent-elles, et pourquoi sont-elles passées à la postérité?

Dans le livre de l’Exode, aucun pharaon n’est identifié par son nom. Ils portent tous le seul titre de «pharaon» uniquement, ce qui signifie «roi». Les Égyptiens croyaient que le pharaon était un dieu sur la terre, le fils du dieu Rê (ou Osiris ou Horus). Rê était considéré comme la divinité égyptienne la plus élevée, le dieu soleil lui-même.

Mais malgré toute sa puissance, ce «dieu» ne put contraindre les sage-femmes à aller à l’encontre de leurs convictions. En réalité, contrairement au pharaon, on connaît le nom de ces femmes: Shiphra et Poua (Ex 1.15). Elles sont tenues en haute estime car elles craignaient le Seigneur. Elles ne tinrent pas compte de l’ordre criminel du pharaon, car elles respectaient Dieu plus que les ordres d’un roi terrestre (voir également Ac 5.29). Ainsi, Dieu les bénit avec leurs grandes familles respectives. Quel puissant témoignage de leur fidélité! Ces femmes, qui peut-être ne connaissaient pas grand-chose en matière de théologie, savaient non seulement ce qui était juste, mais choisirent de faire ce qui était juste.

Quand le pharaon vit que son complot échouait, il ordonna aux Égyptiens de tuer tous les premiers-nés mâles des Hébreux. Ils devaient les jeter dans le Nil, probablement comme offrande à Hâpi, le dieu du Nil et de la fertilité. (C’est la première fois qu’il est fait mention de tuer des Juifs uniquement parce qu’ils sont Juifs.) L’objectif du décret de mort était d’assujettir les Hébreux, d’exterminer tous les descendants mâles, et d’assimiler les femmes vivant sur le sol égyptien. Le pharaon voulait ainsi mettre un terme à la menace supposée que les Hébreux représentaient pour la nation.

Ces sage-femmes savaient ce qu’il fallait faire, mais elles ne s’arrêtèrent pas là: elles passèrent à l’action. Quel message clair leur détermination nous envoie-t-elle?

Naissance de Moïse


title: Naissance de Moïse

date: 02/07/2025

Lisez Exode 2.1-10. Quel rôle la providence et la protection de Dieu ont-elles joué dans l’histoire de la naissance de Moïse?

L’arrière-plan de la naissance et de la vie de Moïse est palpitant, car il vécut au temps de la célèbre XVIIIe dynastie égyptienne. Thoutmôsis III, un des rois qui vécut durant cette dynastie, et qu’on a appelé le «Napoléon de l’Égypte» est considéré comme l’un des plus célèbres pharaons de l’Égypte antique.

Bien que né sous le coup d’une condamnation à mort (voir Ex 1.22), Moïse était un «beau bébé» (SEM; en hébreu, tob signifie littéralement «bon»; Ex 2.2). Le terme hébreu décrit davantage qu’une beauté extérieure. Il est employé, par exemple, pour décrire l’œuvre de Dieu lors de la semaine de Création, quand il déclara que tout était «bon», et même «très bon» (Gn 1.4, 10, 31).

Ce «bon» enfant, en tant que nouvelle création, deviendra, selon le plan de Dieu, l’adulte qui fera sortir les Hébreux de leur esclavage. À la naissance de l’enfant, et dans des circonstances aussi terribles, qui aurait pu imaginer qu’il aurait un tel destin? Néanmoins, Dieu accomplira la parole qu’il a donnée à Abraham, Isaac et Jacob. Il s’était engagé auprès d’eux à donner la Terre promise à leurs descendants (Ex 2.24, 25). Et il emploierait cet enfant tob, des décennies plus tard, pour concrétiser ses promesses.

Avant cela, la princesse égyptienne Hatchepsout adopta Moïse comme son propre fils. Le nom donné à Moïse est d’origine égyptienne, et signifie «fils de» ou «né de», comme dans le nom de Ah-môsis («fils de Iâh») ou Thout-môsis («fils de Thot»). Son nom est traduit en hébreu par Moshé, c’est-à-dire «tiré de». Sa vie fut miraculeusement épargnée quand il fut «tiré» du fleuve.

Nous ne savons que peu de choses de l’enfance de Moïse. Après avoir été miraculeusement sauvé et adopté par Hatchepsout, Moïse vécut ses douze premières années dans sa famille d’origine (voir Ex 2.7-9; cf. Ellen G. White, Patriarches et prophètes, Doral, Floride, éditions IADPA, 2020, chap. 22, p. 222). Moïse reçut ensuite la meilleure éducation égyptienne, qui le prépara à devenir le prochain pharaon de l’Égypte (voir ibid., p. 223-224). C’est fascinant, car en définitive, une bonne partie de sa formation ne servit à rien, et alla même à l’encontre de ce qui était vraiment important: la connaissance de Dieu et de sa vérité.

Dans tout ce que vous apprenez, quelle proportion ne sert à rien pour ce qui est vraiment important?

Changement de plans


title: Changement de plans

date: 03/07/2025

Lisez Exode 2.11-25. Quelle succession d’événements change toute la direction de la vie de Moïse? Quelles leçons peut-on tirer de cette histoire?

Qu’allait faire Moïse? Allait-il écouter les sirènes de l’Égypte et succomber aux plaisirs de la cour, ou bien allait-il endurer l’épreuve aux côtés de son peuple assiégé? La tournure des événements allait bientôt l’obliger à faire un choix.

«Quand le pharaon apprit ce qui s’était passé, il chercha à tuer Moïse. Moïse s’enfuit pour échapper au pharaon et il vint s’installer en Madiân. Il s’assit près d’un puits» (Ex 2.15).

Après avoir commis ce meurtre, Moïse n’avait pas vraiment le choix: il ne pouvait pas rester en Égypte. Ainsi, tous les plans sur son accession au trône d’Égypte et au statut de «dieu» s’évanouirent instantanément. Au lieu de devenir un faux dieu, Moïse allait servir le vrai Dieu. C’est certain, au moment où il dut s’enfuir, Moïse n’avait aucune idée de ce que l’avenir lui réservait.

«Le bruit [que Moïse avait tué un Égyptien] s’en répandit immédiatement dans le pays et parvint bientôt, fortement exagéré, aux oreilles du Pharaon. On lui démontra que cette affaire avait une longue portée; que Moïse se proposait de se mettre à la tête de ses frères contre les Égyptiens, de renverser le gouvernement et de s’asseoir sur le trône, en un mot, qu’il n’y aurait aucune sécurité dans le royaume aussi longtemps qu’il serait en vie. Sa mort fut donc immédiatement décidée par le monarque. Informé du danger qu’il courait, Moïse s’enfuit dans la direction de l’Arabie» — Ellen G. White, Patriarches et prophètes, Doral, Floride, éditions IADPA, 2020, chap. 22, p. 225.

Moïse vécut 120 ans (Dt 34.7), et on peut décomposer sa vie en trois parties de quarante années chacune. Les quarante premières années se déroulèrent en Égypte, dont la plupart dans le palais royal. Les quarante années suivantes, il les passa dans la maison de Jethro, en territoire madianite.

Ce sont les quarante dernières années, pourtant, qui occupent la majeure partie des cinq premiers livres de Moïse (et de ce trimestre). Elles racontent l’histoire de l’appel lancé à Israël pour témoigner auprès d’un monde plongé dans l’idolâtrie, et révéler la nature et le caractère du vrai Dieu (voir Dt 4.6-8).

Était-ce le plan de Dieu que Moïse tue l’Égyptien? Si la réponse est négative, que nous enseigne cette histoire sur la faculté de Dieu a l’emporter dans n’importe quelle situation, et de s’en servir pour parvenir à ses fins? En quoi Romains 8.28 nous permet-il de comprendre cette vérité importante?

Pour aller plus loin…


title: Pour aller plus loin…

date: 04/07/2025

Lisez Ellen White, «Moïse» dans Patriarches et prophètes. Ce chapitre vous donnera des éléments très intéressants concernant le passage biblique étudié cette semaine.

Le texte biblique dit clairement que «les sage-femmes craignirent Dieu; elles ne firent pas ce que leur avait dit le roi d’Égypte; elles laissèrent vivre les enfants» (Ex 1.17). Ellen White commente avec justesse la fidélité des sage-femmes et l’espérance messianique: «Ordre fut donné aux sage-femmes des Hébreux de faire périr à leur naissance tous les enfants mâles. L’instigateur de cet ordre barbare n’était autre que Satan qui, connaissant la promesse d’un Libérateur, pensait ainsi faire avorter le plan divin. Mais ces sage-femmes, qui étaient pieuses, refusèrent d’exécuter ce cruel arrêt, et Dieu les récompensa en les faisant prospérer» — Ellen G. White, Patriarches et prophètes, Doral, Floride, éditions IADPA, 2020, chap. 22, p. 220.

Dans tout cela, la bonne nouvelle c’est que Dieu l’emporta, et il employa des personnes fidèles pour déjouer les plans de Satan. Nous vivons sur le territoire de l’ennemi, que Jésus a appelé «le prince» ou «le chef du monde» (Ep 2.2; Jn 14.30, DRB). Satan a usurpé cette position d’Adam, mais Jésus-Christ l’a vaincu dans sa vie et par sa mort sur la croix (Mt 4.1-11, Jn 19.30, He 2.14). Bien que Satan soit toujours vivant et actif (comme le révèle sa tentative de tuer ces enfants), sa propre exécution est certaine (Jn 12.31; Jn 16.11; Ap 20.9, 10, 14). La bonne nouvelle, c’est que l’on peut surmonter les difficultés de la vie par la grâce de Dieu (Ph 4.13). Cette grâce est notre seul espoir.

Questions pour discuter

Pourquoi Dieu a-t-il permis que les Hébreux vivent en Égypte et soient opprimés? Pourquoi a-t-il fallu si longtemps pour que Dieu intervienne en leur faveur? N’oubliez pas que le temps de souffrance de la nation a été certes long, mais chaque personne n’a souffert que le temps de sa propre vie. Pourquoi est-il important de faire cette distinction quand on cherche à comprendre la souffrance humaine en général?

Comment Dieu s’est-il servi du meurtre commis par Moïse? Imaginons que Moïse ne l’ait pas tué. Cela veut-il dire que les Hébreux n’auraient pas pu être délivrés de l’esclavage en Égypte? Expliquez votre raisonnement.

Samedi 1/7