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Images de la fin


title: Images de la fin

date: 21/06/2025

Étude de la semaine

Matthieu 12.38-42; Jonas 3.5-10; Apocalypse 18.4; Daniel 5.1-31; Apocalypse 16.12-19; 2 Chroniques 36.22, 23.

Verset à mémoriser

Il leur répondit: Je suis hébreu et je crains le Seigneur, le Dieu du ciel, qui a fait la mer et la terre ferme (Jonas 1.9).

Cette semaine, nous examinons pour la dernière fois des récits qui permettent d’éclairer notre compréhension des événements des derniers jours. Cette fois, nous étudierons la mission de Jonas à Ninive, la chute de Babylone, et l’arrivée au pouvoir de Cyrus, le roi perse qui libéra le peuple de Dieu et leur permit de retourner dans le pays de la promesse.

Ces récits historiques, tout comme les autres récits que nous avons examinés, ont eu une grande importance pour chaque génération. Mais ils sont particulièrement d’actualité pour les dernières générations vivant avant le retour de Christ. En effet, nous pouvons extraire de ces récits historiques différents éléments qui nous aident à mieux comprendre ce que nous appelons «la vérité présente».

En même temps, n’oublions pas une chose concernant tous ces récits qui semblent annoncer les événements des derniers jours. Il faut faire attention quand nous examinons les thèmes et les allusions, au risque d’exagérer le moindre détail et d’aboutir à des absurdités prophétiques. Comme dans les paraboles de Jésus, considérons les points et les principes importants. Mais n’exploitons pas tous les détails dans l’espoir d’y trouver des vérités cachées. Regardons plutôt les grandes lignes, les principes. Et à partir de ces grandes lignes, nous découvrirons des éléments qui concernent les derniers jours.

Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 28 juin.

Le prophète malgré lui


title: Le prophète malgré lui

date: 22/06/2025

L’histoire de Jonas (voir Jonas 1-4), bien que très courte, a un retentissement considérable. De nombreux croyants se reconnaissent dans ce prophète réticent. L’histoire contient aussi des sous-entendus remarquables sur les événements à venir.

Lisez Matthieu 12.38-42. À quels éléments de l’histoire de Jonas Jésus fait-il référence quand il parle aux scribes et aux pharisiens? Quelles leçons sur le jugement émergent de cette déclaration?

Jésus a déclaré qu’il était plus grand que Jonas. Il savait qu’en venant dans ce monde, il devrait passer par la croix, et pourtant il est venu «chercher et sauver ce qui était perdu» (Lc 19.10). Jonas a passé trois jours dans le ventre du poisson à cause de ses péchés. Jésus a passé trois jours dans le tombeau à cause des nôtres. Voilà jusqu’où il a fallu aller pour sauver les perdus.

Aujourd’hui, nous connaissons Jonas comme un prophète malgré lui, peu disposé à aller à Ninive. D’un point de vue humain, on peut le comprendre: les Assyriens avaient un régime des plus cruels. Les peintures murales assyriennes regorgent de scènes d’une cruauté inouïe: les méthodes de mise à mort des peuples conquis étaient d’une cruauté inimaginable. Qui voudrait aller prêcher la repentance dans leur capitale?

Il y a dans le récit un moment important qui renvoie peut-être au mouvement du reste des derniers jours. Quand les marins demandent à Jonas qui il est, il répond: «Je suis hébreu et je crains le Seigneur, le Dieu du ciel, qui a fait la mer et la terre ferme», déclaration qui ressemble beaucoup au message du premier ange (Jon 1.9; Ap 14.7). En effet, il insiste sur le Seigneur comme étant celui qui a «fait la mer et la terre ferme», c’est-à-dire, évidemment, comme le Créateur. Cette idée est fondamentale pour notre raison de l’adorer, or l’adoration est centrale dans les événements des derniers jours.

En même temps, nous avons également été accusés de prêcher un message potentiellement impopulaire dans la Babylone spirituelle. Dire «sortez du milieu d’elle, mon peuple» (Ap 18.4), c’est dire aux habitants e la terre qu’ils doivent se repentir. Et ce message provoque quasiment à chaque fois une réaction négative chez beaucoup de gens, y compris quand il est communiqué avec douceur et bonté. Lequel d’entre nous, dans son témoignage, n’a jamais été confronté à une réponse négative, voire hostile? Ça fait partie du «job».

Avez-vous beaucoup de Jonas en vous? Comment dépasser cette mauvaise attitude?

Une œuvre de repentance


title: Une œuvre de repentance

date: 23/06/2025

Jonas avait un message tout à fait à part pour les habitants de Ninive. «Jonas commença par faire dans la ville une journée de marche. Il proclamait: Encore quarante jours, et Ninive est détruite!» (Jon 3.4). Le message paraît plutôt clair: l’endroit était condamné. Après tout, c’était une parole directe d’un prophète du Seigneur.

Pourtant, qu’est-il arrivé à Ninive?

Lisez Jonas 3.5-10. Pourquoi cette prophétie ne s’est-elle pas réalisée?

Oui, toute la ville se repentit, et la ruine prophétisée n’eut pas lieu, en tous cas pas à ce moment-là. «Ils furent donc épargnés. Le Dieu d’Israël fut exalté et honoré dans tout le monde païen, et sa loi révérée. Malheureusement, peu de temps après cet événement, Ninive devint la proie des nations voisines, car elle avait oublié l’Éternel et s’était laissé aller à l’orgueil» — Ellen G. White, Prophètes et rois, Doral, Floride, éditions IADPA, 2020, chap. 22, p. 191.

Peut-on s’attendre à quelque chose de similaire dans les derniers jours, avec le message final adressé à notre monde déchu? Oui et non. Il y aura bien, dans le monde entier, beaucoup de gens qui entendront l’appel: «Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne soyez pas associés à ses péchés et que vous ne receviez pas une part de ses fléaux» (Ap 18.4). Dans le monde entier, des gens feront leur choix, et au mépris de la bête, garderont «les commandements de Dieu et la foi de Jésus» (Ap 14.12). Ces gens, comme ceux de Ninive, échapperont au jugement qui fondra sur les perdus.

En même temps, certaines prophéties, comme l’annonce de Dieu que Ninive serait détruite, sont conditionnelles: elle serait détruite à moins que les habitants ne se détournent de leurs mauvaises voies (voir Jr 18.7-10). Cependant, certaines prophéties sont sans conditions. Elles vont s’accomplir, indépendamment de la manière de réagir des humains. Les prophéties messianiques de la première et la seconde venue de Christ, la marque de la bête, les plaies, la persécution, tout cela n’est pas conditionnel. Cela aura lieu, quoi que fassent les humains. Ce qu’ils font, et les décisions qu’ils prennent, déterminera seulement de quel côté ils seront quand les derniers événements, prédits par les prophètes, se dérouleront.

Quels choix faites-vous aujourd’hui qui pourraient contribuer à déterminer ceux que vous ferez quand la question de l’adoration de Dieu ou de l’image fondra sur le monde?

Le festin de Belshatsar


title: Le festin de Belshatsar

date: 24/06/2025

Après l’humiliation de la ville de Ninive (612 av. J.-C.) par une armée de coalition composée entre autres des Mèdes et des Babyloniens (conduite par le père de Nabuchodonosor), la ville de Babylone connut un réveil, tel que la ville n’en avait pas vus depuis l’époque d’Hammurabi, leur grand Législateur. Sous Nabuchodonosor, qui était à présent libéré du problème des rafles assyriennes, la ville de Babylone vit sa prospérité et son influence s’accroître au point où les nations environnantes n’avaient pas trop le choix: elles devaient reconnaître sa domination, même à contrecœur. Elle était la reine du monde, et les nations qui voulaient prospérer devaient lui jurer fidélité.

D’après ce qu’on sait, Nabuchodonosor mourut dans la foi, professant que le Dieu de Daniel est bien le juste chef de toutes les nations (Dn 4.34-37). Dans Daniel, le récit qui suit concerne son successeur, le co-régent Belshatsar.

Lisez Daniel 5.1-31. Quels messages spirituels importants peut-on retirer de ce récit? En définitive, qu’est-ce qui a provoqué la chute de Belshatsar?

Dans ce récit, le moment le plus triste, le plus tragique peut-être, se trouve dans Daniel 5.22. Après avoir narré au roi la chute, puis la restauration de Nabuchodonosor, Daniel lui dit: «Et toi, Belshatsar, son fils, tu ne t’es pas abaissé, quoique tu aies connu tout cela». En effet, Belshatsar avait eu l’occasion de connaître la vérité, il avait pu voir de ses propres yeux ce qui est arrivé à Nabuchodonosor. Pourtant, il n’a pas tenu compte de ces événements, et il a pris le même chemin qui avait causé tant de problèmes à son prédécesseur.

Comme Nabuchodonosor l’avait fait avant lui en érigeant la statue en or, Belshatsar défiait ouvertement ce que le Dieu de Daniel avait prédit. En se servant des ustensiles du temple d’une manière profane, il voulait sans doute montrer que Babylone avait conquis les Juifs et possédait désormais les articles religieux de leur Dieu. En d’autres termes, ils avaient encore la suprématie sur ce Dieu qui avait prédit leur disparition.

C’était un acte de défiance total, alors que Belshatsar avait eu suffisamment de «preuves» pour faire preuve de discernement. Il avait eu assez de connaissances intellectuelles pour connaître la vérité. Mais le problème, c’était son cœur. Dans les derniers jours, quand la crise finale s’abattra sur le monde, les gens auront, eux aussi, l’occasion de connaître la vérité. Ce qui déterminera leur choix, comme avec Belshatsar, ce sera leur cœur.

L’assèchement de l’Euphrate


title: L’assèchement de l’Euphrate

date: 25/06/2025

L’une des forces de Babylone résidait dans le fait que l’Euphrate coulait sous ses murailles, donnant à la ville une réserve d’eau illimitée. Mais cela se révéla aussi un gros point faible. Nitocris, reine de Babylone, avait fait faire des travaux le long du cours du fleuve pour l’acheminer jusqu’à la ville, et ce faisant, avait dévié le fleuve jusqu’à un marais afin de permettre aux ouvriers de travailler plus facilement. Cyrus prit conscience qu’il pouvait faire la même chose, en asséchant suffisamment l’Euphrate pour lui permettre, à lui et à ses troupes, de passer sous la muraille. Une fois à l’intérieur des murs de la ville, il trouva les murs défensifs qui suivaient le fleuve à travers la ville sans surveillance, et la ville tomba en une seule nuit. Hérodote, historien grec antique, nous dit que «ceux qui vivaient au centre de Babylone étaient loin de se douter que la périphérie était déjà tombée, car c’était une période de fête, et tout le monde dansait, et s’adonnait au plaisir» — Hérodote, The Stories [Histoires d’Hérodote], New York, Penguin, 2015, p. 94. Peut-on douter qu’il s’agisse de la même fête décrite dans Daniel 5?

Lisez Daniel 5.18-31 et Apocalypse 16.12-19. Quels parallèles voyez-vous entre certaines des plaies de l’Apocalypse et l’histoire de la chute de Babylone?

Jésus avertit ses disciples à propos du discernement des signes des temps: «Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra. Sachez-le bien, si le maître de maison savait à quelle veille de la nuit le voleur doit venir, il veillerait et ne permettrait pas qu’on fracture sa maison» (Mt 24.42, 43). Tout comme ce fut le cas dans la chute de Babylone, l’effet de surprise sera grand: l’apparition soudaine de Christ prendra la Babylone moderne au dépourvu. Mais ce ne sera pas le cas de tous. Nous avons reçu de nombreuses preuves du proche retour de Jésus dans une multitude de prophéties détaillées.

Le monde ne sera pas pris par surprise seulement parce qu’il ignore ce que Dieu a prédit. Il sera surpris car il a choisi de ne pas croire les prédictions de Dieu.

Lisez Apocalypse 16.15. Même en plein cœur de ces avertissements de la fin des temps, quel message évangélique se trouve ici? Que signifie «marcher nu»?

Cyrus, l’oint


title: Cyrus, l’oint

date: 26/06/2025

Quand Cyrus pilla la ville de Babylone, ce fut la fin des années de captivité pour le peuple de Dieu. Les Perses lui permirent de retourner en Terre promise pour rebâtir le temple. Sous Cyrus, l’empire perse devint le plus grand de l’histoire, avec ce que l’historien Tom Holland appelle «le plus grand conglomérat de territoires que le monde avait jamais vu» — Tom Holland, Dominion Basic Books [Livres fondamentaux Domination], édition Kindle, p. 25.

Comme c’était la coutume chez les Perses, Cyrus fut appelé «le Grand Roi» ou «le Roi des rois».

Cyrus présage ce qui arrivera quand Christ reviendra pour son Église: il est le Roi qui vient de l’est (comparez avec Mt 24.27), qui fait la guerre à Babylone, et qui libère son peuple pour qu’il échappe finalement à Babylone et retourne dans le pays de la promesse. (Voir Ap 19.11-16.) C’est pourquoi Dieu fait référence à Cyrus comme «son oint» (Es 45.1, DRB). Non seulement ce célèbre Perse a libéré le peuple de Dieu, mais sa campagne contre Babylone est également un type du retour de Christ.

Lisez 2 Chroniques 36.22, 23. Quels sont les parallèles entre l’histoire de Cyrus et celle de Nabuchodonosor? Quelles sont les différences? Quelle est la signification du décret? Après tout, quelles répercussions a-t-il eues sur la première venue de Jésus, des siècles plus tard?

L’ordre original des livres de l’Ancien Testament a été changé à notre époque, car il se termine par Malachie, mais à l’origine, l’Ancien Testament se terminait par cette déclaration de Cyrus. L’épisode suivant dans le canon des Écritures serait donc Matthieu, qui commence par la naissance de Christ, le Cyrus antitypique. Cyrus allait orchestrer la reconstruction du temple terrestre. Jésus allait inaugurer son ministère dans le sanctuaire céleste, qui conduirait à son retour et à notre libération.

Bien sûr, Cyrus n’était pas une représentation parfaite de Christ. Aucun type ne correspond parfaitement à l’antitype, et nous devons faire attention à ne pas interpréter le moindre détail. Néanmoins, il fonctionne globalement comme un type de «Sauveur».

Il est fascinant que Dieu ait utilisé un roi païen pour faire sa volonté. Malgré les apparences, comment apprendre à croire qu’à long terme, le Seigneur va entraîner les événements de la fin des temps comme prophétisé?

Pour aller plus loin…


title: Pour aller plus loin…

date: 27/06/2025

Lisez Ellen White, «Le spectateur invisible» dans Prophètes et rois.

«C’est Dieu qui permet à toutes les nations, appelées à jouer un rôle important dans l’histoire, de s’établir ici-bas afin de voir si elles accompliront ses desseins. La prophétie a consigné la naissance et l’évolution des grands empires: Babylone, Médo-Perse, Grec et Romain. Avec chacun d’eux, comme avec les nations de moindre importance, l’histoire s’est répétée. Chaque pays a connu son temps d’épreuve; chacun a failli à sa mission, a vu sa gloire s’évanouir et sa puissance disparaître. Mais bien que les nations aient rejeté les principes divins et travaillé ainsi à leur propre ruine, le Tout-Puissant a poursuivi à travers tous les âges le but qu’il s’était proposé» — Ellen G. White, Prophètes et rois, Doral, Floride, éditions IADPA, 2020, chap. 43, p. 368.

Dans Jérémie 18, Jérémie observe un potier faire ce que font les potiers: modeler et façonner la matière sur laquelle il travaille. C’est cette image, celle du potier qui modèle son argile, que Dieu utilise pour expliquer le principe de conditionnalité dans les prophéties bibliques. Et pour s’assurer que nous comprenions, le Seigneur parle par le biais de Jérémie, en disant: «Tantôt je parle, à propos d’une nation ou d’un royaume, de déraciner, de démolir et de faire disparaître; mais si cette nation contre laquelle j’ai parlé revient du mal qu’elle a fait, je renonce au mal que je pensais lui faire. Et tantôt je parle, à propos d’une nation ou d’un royaume, de bâtir ou de planter; mais si cette nation fait ce qui me déplaît, sans m’écouter, je renonce au bien que j’avais parlé de lui faire» (Jr 18.7-10).

Questions pour discuter:

Réfléchissez à la déclaration de Jésus qui dit que le jugement sera plus facile pour Ninive que pour le peuple de Dieu qui s’était éloigné de la vérité. (Voir Mt 12.39-42.) Quelle leçon l’Église de Dieu peut-elle tirer de cet avertissement?

Remarquez la déclaration d’Ellen White ci-dessus: «l’histoire s’est répétée». Quels points communs voyez-vous chez tous les empires énumérés dans la prophétie? En quoi ont-ils suivi le même sentier prophétique? En quoi notre monde actuel suit-il le même chemin?

Réfléchissez sérieusement à l’idée que souvent, ce n’est pas l’intelligence qui empêche les gens de croire, mais le cœur. Quel impact cette idée pourrait-elle avoir sur la manière dont vous témoignez auprès d’autrui?

Samedi 1/7