Lesson Details
Ruth et Esther
title: Ruth et Esther
date: 07/06/2025
Étude de la semaine
Ruth 1.1-5; Ruth 2.5-20; Job 1.6-11; Matthieu 4.8, 9; Esther 3.1-14; Apocalypse 12.14-17.
Verset à mémoriser
Cette semaine, nous poursuivons notre exploration des récits qui préfigurent les événements des derniers jours. En utilisant des événements et des personnes réels, Dieu nous aide à voir les choses de son point de vue, et il nous aide à comprendre comment interpréter les prophéties ultérieures, qui sont données pour fortifier notre foi.
Nous portons notre attention sur deux femmes importantes dont les histoires ont touché le cœur d’innombrables générations: Ruth et Esther. L’une est une veuve indigente qui retrouve espoir après avoir rencontré le gentil Booz, son parent rédempteur. Leur mariage est devenu une histoire d’amour aimée des chrétiens, car elle reflète l’amour de Christ envers nous. La deuxième est une jeune fille vivant un pays étranger qui apprend l’existence d’un complot pour détruire son peuple, et qui se retrouve sur le devant de la scène dans le drame qui se joue.
Dans les prophéties, bien entendu, une femme est un symbole puissant de l’Église de Dieu, ce qui éclaire la manière dont Dieu considère son peuple. Examinons les récits bibliques de la situation de ces deux femmes, et tirons-en les leçons qui s’imposent.
Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 14 juin.
Famine dans la «maison du pain»
title: Famine dans la «maison du pain»
date: 08/06/2025
Ceux qui critiquent la foi chrétienne mettent souvent en avant la brutale réalité de la vie dans ce monde pour prétendre que: (a) Dieu n’existe pas, ou (b) il est incapable d’intervenir quand de mauvaises choses arrivent, ou (c) il ne se soucie pas de notre souffrance. Mais beaucoup d’histoires de la Bible donnent de nombreuses preuves qu’aucune de ces suppositions n’est vraie. C’est vrai, Dieu permet à l’espèce humaine de récolter les conséquences de la rébellion qu’ils ont semée. Mais sans violer notre libre arbitre, il est toujours présent, toujours à l’œuvre dans l’histoire humaine, toujours désireux de nous amener vers une résolution des problèmes du péché et de la souffrance. L’histoire de Ruth en est l’exemple.
Lisez Ruth 1.1-5. Quelles furent les épreuves de Noémi et Ruth, et quelles en étaient les causes? En quoi cela reflète-t-il la situation de toute l’espèce humaine aujourd’hui?
Il y a une certaine ironie dans la déclaration d’introduction de cette histoire: il y a une famine qui touche Beth-Léhem, une ville dont le nom signifie «maison du pain». On se souvient de l’abondance de l’Éden, où Dieu dit à Adam et Ève: «Tu pourras manger de tous les arbres du jardin» (Gn 2.16). L’espèce humaine commença son existence dans l’abondance, grâce à leur généreux Créateur, mais ils ont échangé leur rôle de gardiens de la création pour l’esclavage du péché. «C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu’à ce que tu retournes à la terre» dit Dieu à Adam (Gn 3.19).
Comme Naomi, nous avons été dépossédés de l’héritage que Dieu avait prévu pour nous à l’origine, et nos vies sont devenues une épreuve. Éden était donné comme un cadeau, mais pas de manière inconditionnelle: les humains étaient libres de se rebeller, mais ils devraient alors assumer la responsabilité de leur propre bonheur. À l’origine, ils étaient censés «soumettre» le monde non déchu à la bénédiction de Dieu, mais aujourd’hui nous avons la tâche de soumettre un monde déchu. Des humains égoïstes qui rivalisent pour accaparer de maigres ressources, voilà qui conduit à beaucoup de chagrin et de souffrance.
La tragédie est épouvantable: la terre continue de produire en abondance, en témoignage puissant de l’amour de Dieu. Mais entre la cupidité des humains et les ravages du péché, le monde semble parfois nous soumettre davantage que nous ne le soumettons. Un jour, cependant, tout cela s’arrêtera.
Même après six mille ans de péché et de mort, comment la terre continue-t-elle de révéler les merveilles de l’amour et de la puissance créatrice de Dieu?
Ruth et Booz
title: Ruth et Booz
date: 09/06/2025
Noémi demanda qu’on l’appelle Mara, à cause de l’amertume qui s’était abattue sur sa vie (voir Ruth 1.20). Le péché a irrémédiablement endommagé notre relation avec notre Créateur, nous contraignant à la pauvreté spirituelle. Nos espoirs s’amenuisent, et nous passons nos vies à glaner ce que nous pouvons au bord du champ, vivant des restes de joie que l’on peut encore trouver dans un monde brisé. Cependant, tout change dès l’instant où nous faisons une découverte remarquable: Dieu ne nous a pas oubliés.
Lisez Ruth 2.5-20. Pourquoi s’agit-il d’un moment charnière dans l’histoire? Selon vous, pourquoi était-ce une si bonne nouvelle que Noémi découvre l’identité de leur bienfaiteur?
Noémi avait tout perdu, et elle était vraisemblablement revenue pour vendre son terrain et payer ainsi les dettes contractées avant le départ pour Moab. Dieu avait une disposition pour les individus dépossédés en Israël afin qu’ils récupèrent leur héritage en Terre promise: un proche parent pouvait racheter la terre pour eux. Booz n’était pas qu’un gentil propriétaire terrien. C’était un parent. Si vous étiez dans l’incapacité de régler vos dettes et de récupérer votre part dans l’héritage d’Israël, un proche parent pouvait le faire à votre place: «Si ton frère est devenu pauvre, et vend une partie de sa possession, alors que celui qui a le droit de rachat, son plus proche parent, vienne et rachète la chose vendue par son frère» (Lv 25.25, DRB).
Le fait que Noémi découvre que Booz est non seulement bon et généreux, mais qu’il est un parent était la meilleure des nouvelles: la pauvreté dans laquelle vivaient ces deux femmes ne durerait pas éternellement.
Les chrétiens ont depuis longtemps compris que Booz est un type de Christ, qui est non seulement notre Créateur, mais qui a choisi de devenir notre parent, un être humain réel, en chair et en os, ce qui est l’une des raisons pour laquelle il se désignait très souvent comme «le fils de l’homme» (Mt 12.8, Mc 8.31, Lc 22.22, Jn 3.14).
Beaucoup trop de gens pensent que Dieu est quelqu’un de dur: peut-être nous laissera-t-il entrer au ciel si nous cochons toutes les cases sur une liste morale, mais ce sera à contrecœur, parce que nous aurons réussi de justesse sur un détail technique. L’image de Christ révélée en Booz évince totalement de telles conceptions. Non seulement Dieu nous remarque, mais malgré notre grande pauvreté spirituelle, il nous veut pour épouse.
Essayez de comprendre, non seulement le fait que le Créateur est devenu un élément de sa propre création, mais aussi qu’il est mort pour elle. En quoi cette vérité unique devrait-elle affecter la manière dont nous considérons notre propre existence?
Booz, le rédempteur
title: Booz, le rédempteur
date: 10/06/2025
Booz est tombé éperdument amoureux de Ruth. Il veut l’épouser, mais il y a un obstacle de taille: l’existence d’un parent plus proche, qui a également un droit sur la femme et la terre. Si l’on considère que Booz est un type de Christ, cette situation révèle peut-être un enjeu de la grande controverse. Christ nous aime, mais il y a un «plus proche parent» qui a également un droit: Satan.
Que révèlent les passages suivants sur le droit de Satan sur l’humanité? (Job 1.6-11; Mt 4.8,9; Jude 1.9; Lc 22.31).
Quand Satan est apparu dans le conseil céleste, il a dit à Dieu qu’il venait «de parcourir la terre» (Job 1.7). Quand Dieu lui a demandé s’il avait remarqué l’intègre Job, Satan a prétendu que ce dernier lui appartenait, sous-entendant que le cœur de Job n’appartenait pas vraiment à Dieu. Il te suit parce que tu es bon pour lui. Arrête d’être bon et tu verras à qui il donne véritablement sa loyauté.
Dans Jude, nous avons une courte référence à une histoire qui était bien connue en Israël: après avoir été enterré par Dieu (Dt 34.6), Moïse fut plus tard ressuscité. Bien que nous n’ayons pas connaissance des détails, le texte lui-même, qui dit que Dieu et Satan se sont disputé le corps de Moïse, sous-entend que Satan prétendait avoir des droits dessus.
«Aussi, quand il s’aperçut que le Prince de la vie allait briser les barreaux de cette sombre prison, et qu’il le vit s’approcher du sépulcre de Moïse accompagné d’une escorte d’anges étincelants, il accourut, tout effaré, pour défendre son empire. Entouré de ses mauvais anges, il se mit à protester hautement contre l’invasion d’un domaine qu’il réclamait comme le sien. Il déclara que le serviteur de Dieu était son prisonnier puisqu’il avait transgressé la loi divine en s’attribuant la gloire qui appartient à l’Éternel. Moïse avait commis le péché même pour lequel lui, Lucifer, avait été chassé du ciel» — Ellen G. White, Prophètes et rois, Doral, Floride, éditions IADPA, 2020, chap. 43, p. 453. De toute évidence, Christ réfuta la revendication de Satan, et Moïse fut ressuscité (voir Mt 17.3).
Dans Ruth 4.1-12, Booz se rend à la porte de Beth-Léhem, la ville par laquelle Christ allait naître dans notre monde en tant que notre proche parent. Les anciens se réunirent, et finalement, on échangea une sandale (symbole de propriété).
La porte d’un village, c’est là où l’on tranchait les litiges: il s’agit là d’un type d’une scène de jugement. Elle reflète la scène de jugement de Daniel 7.13, 14, 22, 26, 27. Ne passons pas à côté de cet aspect primordial du jugement: le jugement est en faveur des saints, mais uniquement parce que Christ a payé le prix pour nous, tout comme Booz l’a fait pour sa fiancée.
Haman et Satan
title: Haman et Satan
date: 11/06/2025
Dans l’histoire d’Esther, nous faisons la connaissance d’Haman, un homme qui a soif de pouvoir. Il reçoit une position élevée dans l’empire, au-dessus de tous les autres princes (Esther 3.1).
Si nous lisons Ézéchiel 28.11-15 et Ésaïe 14.12-15 à propos de Lucifer, nous trouvons plusieurs parallèles avec Haman, un adversaire du peuple élu de Dieu, qui refuse de s’incliner devant la suprématie de Dieu. Les intentions globales de Satan sont révélées dans l’histoire de la rédemption de Christ, quand il transporte Jésus vers un lieu élevé pour lui montrer les royaumes du monde (Mt 4.8-11). Christ, comme nous l’avons vu, est venu pour racheter le monde et le réclamer comme sien, et il l’a fait en étant l’un de nous. Jésus est notre rédempteur, notre parent proche, et le prix qu’il a payé pour racheter le monde était extrêmement élevé.
Dans le livre de l’Apocalypse, nous voyons que la soif de pouvoir et d’adoration de Satan précipite le monde dans sa crise finale. Ses tromperies parviennent à convaincre un monde «rempli d’admiration» de suivre la bête (Ap 13.3, 4), à l’exception de certains qui refusent de l’adorer. Avec ces gens-là, il recourt à la force.
Haman remarque que Mardochée, un membre du peuple élu, refuse de s’incliner devant lui et de «l’adorer», ce qu’il considérait pourtant comme un droit légitime. Il est «rempli de fureur» (Esther 3.5, 6) et déterminé à éradiquer le peuple de Mardochée de la surface de la terre.
Lisez Esther 3.1-14, Apocalypse 12.14-17 et Apocalypse 13.15. Quels parallèles voyez-vous entre ces passages? En quoi la description que Jean fait de l’Église du reste ressemble-t-elle à la description que fait Haman du peuple de Dieu?
Le diable revendique des droits sur ce monde, mais la présence du peuple resté loyal à Dieu (en gardant ses commandements) remet en cause sa prétention à la suprématie totale. «Quand le sabbat deviendra le point de controverse particulier dans la chrétienté, le refus persistant d’une petite minorité à céder à la demande populaire fera d’eux l’objet d’une détestation universelle» — Ellen G. White, Signs of the Times, 22 février 1910.
Réfléchissez aux «petites choses» qui mettent votre foi à l’épreuve aujourd’hui. Si vous faites déjà des compromis sur ces «petites choses», comment ferez-vous lors de l’épreuve finale?
Pour une occasion comme celle-ci
title: Pour une occasion comme celle-ci
date: 12/06/2025
Certains chrétiens ont la fâcheuse tendance à s’arrêter sur les aspects difficiles des prophéties bibliques. Nous voyons que des temps difficiles sont devant nous, alors l’étude des prophéties peut nous faire peur, et nous amener à faire une fixation sur les épreuves, et non sur la résolution finale de l’histoire. Dieu n’édulcore pas l’avenir. Il est honnête au sujet des événements qui vont se produire entre aujourd’hui et la fin de la grande controverse. Mais il convient de toujours lire l’histoire jusqu’à la fin.
Les prophéties suivent le même modèle général: Dieu révèle la vérité sur le désordre créé par notre rébellion humaine, et il nous montre les conséquences. Mais ensuite, il nous parle toujours d’espoir. Certains voient les prédictions d’une crise finale («le temps de détresse de Jacob») avec peur et tremblements. Sans aucun doute, les derniers moments ne seront pas faciles pour le peuple de Dieu. Mais tout comme la prédiction des temps difficiles est fiable, la promesse de délivrance l’est également.
Dans Apocalypse 12, le diable poursuit l’épouse de Christ avec une haine vindicative, mais Dieu intervient pour la sauver. L’histoire d’Esther montre également une très belle reine qui joue un rôle central dans ce drame, et Dieu l’emploie avec puissance pour sauver son peuple.
Lisez Esther 4.13, 14; Esther 5.1-3 et Esther 9.20-28. Quelles leçons peut-on tirer de ces passages concernant notre détresse dans les derniers moments de l’histoire de la terre?
Dieu a suscité son Église du reste pour un moment précis de l’histoire. Alors que les 1 260 jours de la période sombre parvenaient à leur terme, Dieu a fait sortir son épouse de l’endroit où elle était cachée (comparez avec Ap 12.14) pour porter son dernier message de miséricorde au monde: le message des trois anges. Nous sommes là «pour une occasion comme celle-ci» (Esther 4.14).
Esther a découvert qu’elle n’était pas seule pour affronter la persécution qu’Haman déclenchait contre son peuple: elle trouva grâce aux yeux du roi, et son peuple put avoir la délivrance. Nous non plus, nous ne sommes pas seuls tandis que nous entrons dans les derniers moments de l’histoire de la terre: le Roi est de notre côté, et le peuple de Dieu sera également délivré.
Les choses se sont bien terminées pour le peuple de Dieu, du moins dans cette histoire. Mais ce n’est pas toujours le cas, n’est-ce pas? Pourquoi, dans ce cas, doit-on toujours avoir une vision à long terme pour garder l’espérance que nous avons en Christ?
Pour aller plus loin…
title: Pour aller plus loin…
date: 13/06/2025
Lisez Ellen White, «Le premier roi d’Israël» dans Patriarches et prophètes.
«Satan fera naître l’indignation contre la minorité qui refuse de se soumettre aux coutumes et aux traditions du monde. Les hommes influents et réputés s’allieront aux gens douteux et sans principes pour comploter contre le peuple de Dieu. La fortune, le génie, la science s’associeront pour le couvrir de mépris. Les dirigeants, les pasteurs et les membres d’Église conspireront contre lui. Ils chercheront à détruire la foi des enfants de Dieu par tous les moyens: oralement, par écrit, par la flatterie, les menaces, les sarcasmes. On excitera les passions humaines par de faux rapports. À défaut d’un passage formel des Écritures au sujet du sabbat, on aura recours à des mesures coercitives. Pour s’assurer la popularité, les législateurs voteront des lois relatives à l’observation du dimanche. Mais ceux qui craignent Dieu ne sauraient se soumettre à une institution qui viole les préceptes du Décalogue. Le grand conflit entre la vérité et l’erreur aura comme enjeu ce sujet brûlant. Mais nous ne sommes pas laissés dans le doute quant à l’issue de ce combat. Aujourd’hui, comme au temps d’Esther, Dieu vengera sa vérité et son peuple» — Ellen G. White, Prophètes et rois, Doral, Floride, éditions IADPA, 2020, chap. 49, p. 418-419.
Questions pour discuter:
D’après vous, pourquoi Dieu permet-il que son peuple traverse des moments d’épreuve? Y a-t-il une raison à cela?
Comment se préparer à toute épreuve qui pourrait survenir à cause de notre loyauté envers Christ? Où trouver l’espoir quand on vit des situations difficiles?
D’après vous, pourquoi avons-nous tendance à nous attarder sur les éléments difficiles des prophéties au lieu d’avoir une vision d’ensemble de la bonne nouvelle?
Après avoir lu le livre de l’Apocalypse, un ami vous annonce qu’il trouve tout cela «terrifiant». Quelle approche utiliser pour l’aider à en avoir une meilleure compréhension et à trouver la paix de l’esprit?
Quelqu’un a dit: «Je ne suis pas convaincu que Dieu m’aime ou veuille de moi. Si vous saviez ce que j’ai fait, vous comprendriez pourquoi». Quelle réponse donner? En quoi les récits de Ruth et d’Esther façonnent-ils votre approche?