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Fondements prophétiques


title: Fondements prophétiques

date: 10/05/2025

Étude de la semaine

Ésaïe 6.6-8; Genèse 3.21-24; Ézéchiel 1.4-14; Apocalypse 4.1-11; Nombres 2.3-25; Ésaïe 14.12-14.

Verset à mémoriser

J’entendis le Seigneur qui disait: Qui enverrai-je? Qui ira pour nous? Je répondis: Je suis là, envoie-moi! (Ésaïe 6.8).

Le droit de Dieu à régner sur l’univers est fondé sur sa position de Créateur de toutes choses (Ap 4.11) et également sur son caractère. C’est en découvrant le caractère de justice de Dieu que nous commençons à comprendre comment et pourquoi des êtres humains pécheurs ne pourront jamais être à la hauteur de la gloire de Dieu (Rm 3.23).

Cette semaine, nous avançons dans la vision de la salle du trône. Nous réfléchirons au lien entre l’espèce humaine et un Dieu saint et à la manière dont le sacrifice de Christ nous restaure et nous rapproche du trône. Dieu prévoit de nous restaurer, pas seulement sur le plan individuel, mais aussi en tant qu’espèce, de sorte que nous pourrons de nouveau révéler sa gloire au reste de la Création. En effectuant des recherches dans le reste de la Bible, nous trouvons d’importants indices qui nous aident à comprendre et à apprécier l’appel élevé que Dieu nous fait, à nous, pécheurs pardonnés et rachetés.

La rébellion humaine, en définitive, prendra fin. Et plus que cela, le caractère d’amour de Dieu, son caractère marqué par l’abnégation et le sacrifice de soi, brillera plus fort encore qu’au temps de son dessein originel pour l’humanité. Dieu n’a jamais voulu la chute de l’humanité, mais par le biais de la croix, le caractère d’amour de Dieu a été manifesté de manière remarquable.

Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 17 mai.

Je suis là, envoie-moi


title: Je suis là, envoie-moi

date: 11/05/2025

Il y a des années, une Église décida de rénover un vieux sous-sol pour créer une nouvelle salle commune. L’une des premières choses qu’ils firent fut d’installer de nouvelles lumières, pensant que cela rendrait l’espace plus beau. Mais une fois les lumières installées, l’espace semblait encore plus laid, car les lumières vives ont la faculté de révéler tout ce qui ne va pas.

La vision éblouissante qu’a Ésaïe du trône de Dieu lui fait prendre conscience de ses propres défauts. «Quel malheur pour moi!» se plaint-il, «je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures, j’habite au milieu d’un peuple aux lèvres impures, et mes yeux ont vu le Roi, le Seigneur des Armées!» (Es 6.5). Nous ressentirions la même chose si nous étions tout à coup introduits dans la présence du Seigneur. La lumière brille suffisamment fort pour faire disparaître toutes nos excuses. Dans la présence de Dieu, nous avons le sentiment que nous sommes perdus. Ésaïe allait pourtant avoir la surprise de sa vie.

Lisez Ésaïe 6.6-8. Ésaïe savait que le péché signifie que nous sommes «perdus». Le salaire du péché, c’est la mort. Mais au lieu de nous livrer aux conséquences du péché, le Dieu d’amour nous rapproche de lui. Quelle fut l’issue de cette rencontre, et pourquoi est-ce important?

Ésaïe fut purifié de son péché quand un séraphin toucha sa bouche avec une braise prise de l’autel. Il s’agit vraisemblablement de l’autel des parfums, où l’intercession était faite par, et pour, le peuple de Dieu (voir Ap 8.3, 4). Ses péchés furent pardonnés, et il était à présent considéré comme apte à se tenir dans la présence de Dieu, mais il avait également la mission de représenter Dieu auprès du monde.

Élément intéressant: le mot «séraphin» signifie «brûlant». Remarquez la description que fait Jésus du ministère de Jean-Baptiste dans Jean 5.35: «Celui-là était la lampe qui brûle et qui brille, et vous avez bien voulu vous réjouir un moment à sa lumière». Bien sûr, Jean lui-même était un pécheur, qui avait besoin de grâce et de salut, mais son ministère renvoyait au seul qui pouvait apporter la grâce et le salut.

Jésus est venu comme la parfaite représentation de la gloire du Père, et Dieu envoya un prophète, un pécheur, qui accomplit une tâche similaire à l’un des séraphins du ciel.

Ce n’est qu’après qu’Ésaïe sut que son péché était lavé qu’il dit: «Je suis là, envoie-moi». Comment chacun de nous, une fois que nos péchés ont été lavés par le sang de Jésus, peut-il répondre comme Ésaïe l’a fait ici?

Les deux chérubins


title: Les deux chérubins

date: 12/05/2025

Dès que nos premiers parents furent chassés du jardin, Dieu leur offrit l’espoir du Messie (Gn 3.15). Puis il établit un puissant symbole aux portes de l’Éden: deux chérubins séparés par une lumière flamboyante. Impossible de passer à côté de la ressemblance: cette scène rappelle beaucoup l’arche de l’alliance, un symbole du trône de Dieu (Ex 25.18).

Lisez Genèse 3.21-24. Quelle tâche était confiée aux chérubins, et pourquoi?

Tandis que les chérubins avaient eu la responsabilité de tenir les pécheurs éloignés de l’arbre de vie (Gn 3.22), ils étaient aussi un symbole d’espoir, de promesse, qu’un jour les humains reviendraient au paradis. «Le jardin d’Éden demeura sur la terre longtemps après que ses jolis sentiers aient été interdits à l’homme. Pendant longtemps, les hommes déchus furent autorisés à contempler de loin le lieu de leur innocence. À sa porte, gardée par des anges, se révélait la gloire de Dieu. C’est là qu’Adam et ses fils venaient adorer le Créateur et renouveler leurs vœux d’obéissance à cette loi dont la transgression les avait bannis de l’Éden. [...] Mais il lui sera rendu, plus glorieux encore, lors du rétablissement final, quand apparaîtront “un nouveau ciel et une nouvelle terre”» — Ellen G. White, Patriarches et prophètes, Doral, Floride, éditions IADPA, 2020, chap. 3, p. 41.

La formulation de Genèse 3.24 est également intéressante: la Bible indique que Dieu a «placé» (DRB) les chérubins à l’est d’Éden, et le terme original en hébreu est shakan, la racine du «tabernacle» sacré (voir Ex 25.9, Nb 3.26), où la présence de Dieu demeurait parmi son peuple. Bien que le terme shekhina, qui décrit la présence de Dieu, n’apparaisse pas dans la Bible, il vient également de ce mot souvent traduit par «tabernacle». On pourrait traduire shakan littéralement par: «Dieu a tabernaclé les chérubins à l’est du jardin d’Éden».

Dans la Bible, les chérubins sont associés à la présence de Dieu (voir 1 Ch 13.6, Ps 80.1 et Es 37.16), et notamment à son trône, qui est le lieu où son nom est proclamé. Remarquons bien que les 24 anciens qui sont autour du trône de Dieu dans Apocalypse 4 et 5 chantent ses louanges et annoncent son droit à régner, car il est celui qui a créé toutes choses (Ap 4.11). Cela peut nous aider à comprendre la scène de la salle du trône ainsi que notre rôle en tant que pécheurs pardonnés en lien avec notre Créateur.

Comme des braises


title: Comme des braises

date: 13/05/2025

Les chérubins, qu’ils soient des êtres vivants (Ez 10.8) ou leurs symboles en or (Ex 25.18) apparaissent tout au long de l’Ancien Testament. Ils sont souvent décrits comme se tenant juste à côté du trône de Dieu, illuminant l’univers de sa gloire. Les chérubins sont également brodés sur le rideau devant le Saint des Saints (Ex 26.1). Dans le livre des Psaumes, la puissance suprême de Dieu sur la création est décrite de manière poétique: Dieu vole dans les airs sur le dos des chérubins (Ps 18.10). Dieu ordonna que l’arche de l’alliance soit surmontée de deux chérubins en or pur, les ailes étendues l’un vers l’autre (Ex 25.18-20).

Lisez Ézéchiel 1.4-14. Quelles similitudes voyez-vous entre ce passage et les scènes décrites dans Ésaïe 6.1-6 et Apocalypse 4.1-11?

Ézéchiel est mis en présence d’une impressionnante manifestation de la puissance de Dieu. C’est une scène déroutante au départ, et qui correspond à la situation délicate dans laquelle le peuple de Dieu se trouve à ce moment-là: le peuple élu n’est pas dans le pays de la promesse, mais en captivité à Babylone. Alors qu’Ézéchiel regarde cette scène, il lève les yeux et voit le trône de Dieu au-dessus d’elle.

Remarquez les similitudes importantes entre d’autres visions du «trône». Les êtres vivants qu’Ézéchiel voit ont les mêmes visages que les êtres vivants de la vision de Jean: un lion, un aigle, un taureau et un homme.

Les créatures mystérieuses aux quatre visages ne sont pas identifiées précisément dans la première description d’Ézéchiel. Mais plus tard, dans une autre scène de salle du trône (cf Ez 10.1-21), elles sont appelées «chérubins» et nous trouvons également les braises de la vision d’Ésaïe. Elles partagent les visages des êtres vivants mentionnés dans la vision de Jean.

Chaque fois que l’on voit le trône de Dieu, que ce soit dans l’arche de l’alliance, qui servait de lieu de rencontre entre Dieu et Moïse (Ex 25.22), ou dans des visions prophétiques à couper le souffle, les chérubins sont toujours là. Ils sont intimement liés au trône de Dieu. Toutes les créatures de Dieu ont été conçues pour refléter sa gloire, qu’il s’agisse des humains créés à son image ou des êtres angéliques qui sont postés juste à côté de son trône glorieux.

Saint, saint, saint est le Seigneur (YHWH) des armées. Quand vous pensez à la sainteté dont Ézéchiel est témoin ici, faites-vous le poids? Qu’indique votre réponse sur votre besoin de l’évangile?

Dieu parmi son peuple


title: Dieu parmi son peuple

date: 14/05/2025

Suivant la direction de la présence de Dieu dans la nuée, les Israélites faisaient des arrêts dans leur voyage vers la Terre promise, installaient le tabernacle, puis les tribus plantaient leurs tentes tout autour, trois tribus de chaque côté. La présence de Dieu descendait alors dans le Lieu Très Saint et prenait ses quartiers au milieu de son peuple.

Il y avait une tribu dominante de chaque côté du tabernacle. D’après Nombres 2, lesquelles?

Nombres 2.3 (est):

Nombres 2.10 (sud):

Nombres 2.18 (ouest):

Nombres 2.25 (nord):

Remarquez que chaque tribu dominante avait sa propre bannière. Les Écritures ne disent pas clairement ce qui figurait sur ces bannières, mais il existe une tradition intéressante (qui se fonde plus ou moins sur les caractéristiques tribales décrites dans Genèse 49 et Deutéronome 33) qui assigne l’un des quatre visages à chaque point cardinal. «Selon la tradition rabbinique, la bannière de Juda portait le dessin d’un lion, celle de Ruben celui d’un homme ou de la tête d’un homme, celle d’Éphraïm le dessin d’un bœuf et celle de Dan, le dessin d’un aigle. Ainsi, les quatre êtres vivants unis dans les formes des chérubins décrites par Ézéchiel étaient représentés sur ces quatre bannières» — Carl Friedrich Keil et Franz Delitzsch, Commentary on the Old Testament [Commentaire sur l’Ancien Testament], vol. 1, Peabody, Massachusetts, Hendrickson, 2011, p. 660.

Il est possible d’aller un peu trop loin avec la tradition, bien entendu, mais il demeure tout de même intéressant de comparer cette ancienne tradition à la description biblique de la Nouvelle Jérusalem. Un motif intéressant ressort: il y a des portes qui représentent trois tribus sur les quatre côtés de la ville (Ap 21.12, 13).

Les descriptions du camp d’Israël ainsi que de la Nouvelle Jérusalem font ressortir un élément crucial: Dieu veut rapprocher l’humanité de son trône. Le livre de l’Apocalypse nous apprend que «le Seigneur, Dieu, le Tout-puissant, et l’Agneau, en sont le temple» (Ap 21.22, DRB).

Bien sûr, nous ne vivons pas dans le camp d’Israël. Mais de quelles manières pouvons-nous, dans nos vies aujourd’hui, nous rapprocher de la présence de Dieu?

La chute de Lucifer


title: La chute de Lucifer

date: 15/05/2025

Il semble incompréhensible que Lucifer ait pu un jour tenir le rôle de chérubin, et avoir une position élevée près du trône de Dieu. Certainement, son existence aurait contribué à révéler la gloire de Dieu à l’univers. Mais à la place, il commença à considérer sa propre gloire, et non la gloire de son Créateur. Ou, plus précisément, il se mit à imaginer qu’il ne recevait pas les égards qui lui étaient dus.

Lisez Ézéchiel 28.11-17 et Ésaïe 14.12-14. Qu’est-ce qui a conduit à la ruine de Lucifer? Comparez ces passages avec Apocalypse 14.1-12. En quoi le contraste entre la chute de Lucifer et la position élevée de l’humanité façonne-t-il votre compréhension de ce qui se passe dans Apocalypse 14?

Remarquez comment Lucifer a été chassé de la montagne sacrée, tandis que les rachetés se tiennent debout sur la montagne de Sion avec l’Agneau de Dieu. On dit que Lucifer a été en Éden. Les humains aussi, mais contrairement au sort de Satan, l’humanité revient dans le paradis par le biais de Christ. (Voir Ap 22.1-3.)

Dans ce contexte, cette citation d’Ellen White est très instructive: «Le ciel triomphera, car les places laissées vides au ciel par la chute de Satan et ses anges seront comblées par les rachetés du Seigneur» — Ellen G. White, The Advent Review and Sabbath Herald, 29 mai 1900.

Et l’évangile est la seule raison de leur présence. En fait, le thème de l’évangile, de la rédemption, se trouve décrit explicitement dans la salle du trône dans Apocalypse 4 et 5. Par exemple, les anges s’écrient: «Tu es digne de recevoir le livre et d’en ouvrir les sceaux, car tu as été immolé et tu as acheté pour Dieu, par ton sang, des gens de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation» (Ap 5.9). Quelle image de l’évangile, la mort de Jésus pour la rédemption de l’humanité!

Remarquez également comment le vocabulaire reflète le message du premier ange, dans lequel nous sommes appelés à prêcher «l’Évangile éternel pour l’annoncer aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue et à tout peuple» (Ap 14.6, SG21). Quelle représentation éloquente de la plénitude du sacrifice que Christ a consenti pour le monde. Il n’y a aucun humain dans toute l’histoire de la terre pour lequel Christ ne soit pas mort. Il suffit de le savoir et de choisir de l’accepter.

Quel rôle avons-nous en tant qu’Église, et en tant qu’individus, pour faire connaître aux autres ce que Christ a fait pour eux?

Pour aller plus loin…


title: Pour aller plus loin…

date: 16/05/2025

Lisez Ellen White, «La fin de la tragédie» dans La tragédie des siècles.

Satan, autrefois chérubin protecteur, chercha à détruire la confiance dans le trône de Dieu. Dieu a laissé les anges déchus persister dans leur rébellion afin de montrer à l’univers les profondeurs de la méchanceté qui découlent de l’exaltation de soi. Et tandis que Satan a réussi à duper l’espèce humaine et l’amener à se joindre à lui dans sa guerre contre Dieu, Christ l’a totalement vaincu à la croix, en assurant une place pour l’humanité, place qu’occupaient autrefois les anges déchus. Des pécheurs, en Christ, attaquent publiquement les affirmations de Lucifer. Le scénario final est, sur certains plans, une révélation plus grande encore de la bonté et de l’amour de Dieu qu’avant la chute de Lucifer. Dieu n’a jamais décrété que le mal devait exister, et le mal est une tragédie avec des conséquences éternelles, mais quand tout sera fini, la bonté et l’amour de Dieu seront révélés comme jamais ils n’auraient pu l’être autrement.

«Contemplant les rachetés régénérés à sa propre image, Jésus reconnaît en chacun d’eux l’empreinte de la divinité et sur chaque visage les traits de sa propre beauté. Il voit en eux les fruits du “travail de son âme, et il est satisfait”. Alors, d’une voix qui est entendue de toute la multitude des justes et des méchants, il s’écrie: “Voici les rachetés de mon sang! Pour eux j’ai souffert, et pour eux j’ai donné ma vie. Je veux qu’ils demeurent en ma présence durant l’éternité”. De la bouche de ceux qui, devant le trône, sont vêtus de robes blanches, s’élève ce chant de louange: “L’Agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire, et la louange!” (Apocalypse 5.12, COL)» — Ellen G. White, La tragédie des siècles, Doral, Floride, éditions IADPA, 2012, chap. 42, p. 589.

Questions pour discuter:

Imaginez la scène: vous êtes debout devant Dieu. Tous vos défauts, tous vos mauvais traits de caractère, toutes vos mauvaises actions, toutes vos mauvaises pensées, tous vos mauvais mobiles sont exposés sous ses yeux! Que méritez-vous? Quel est votre seul espoir? Pourquoi «la justice de Dieu, par la foi de Jésus-Christ, pour tous ceux qui croient» <span class="bible-ref">(Rm 3.22)</span> doit-elle nous couvrir maintenant, pendant le jugement, au moment où nous en avons le plus besoin? En bref, pourquoi avons-nous besoin de l’évangile?

Jean-Baptiste, comme nous l’avons vu, a joué le rôle d’un séraphin, une lampe qui brûle et qui brille. (Voir Jn 5.35.) Il était, bien entendu, le précurseur de Christ, annonçant la première apparition du Messie. En quoi le peuple des derniers jours tient-il un rôle prophétique similaire?

Samedi 1/7