Lesson Details
"Les nations: 2e partie"
title: "Les nations: 2e partie"
date: 26/04/2025
Étude de la semaine
Genèse 2.9-17; Daniel 2.31-35; Ésaïe 17.12,13; Daniel 7.1-3; Romains 3.10-19; Apocalypse 12.15, 16; Apocalypse 10.1-11.
Verset à mémoriser
Au fil des siècles, certains ont affirmé que la Chute faisait partie du plan de Dieu, qu’il voulait que les humains sombrent dans le péché et la mort, afin qu’ils soient amenés, en la personne de Jésus, à la croix. Après tout, comment aurait-il pu manifester la profondeur de son amour pour l’humanité de manière plus puissante et éclatante qu’en mourant sur la croix pour elle? En bref, selon ce raisonnement, Dieu avait besoin que l’humanité chute.
Quelle horrible et malheureuse opinion! Dieu n’a jamais eu l’intention que Satan ou l’humanité chute. La rébellion de Satan, puis celle de l’humanité, a été une tragédie avec des conséquences considérables, et notre joie en Dieu serait demeurée complète si nos premiers parents n’avaient pas chuté.
Cette semaine, nous continuerons à explorer les problèmes provoqués par la Chute ainsi que l’idée de gouvernement humain par opposition à la gouvernance de Dieu. Ces vérités sont révélées avec puissance dans le livre de Daniel, qui montre que Dieu avait raison quand il avertit son peuple sur ce qui adviendrait quand ils se détourneraient de lui et choisiraient des monarques terrestres pour le remplacer. C’est exactement ce qu’ils ont obtenu: des monarques terrestres, des pécheurs regardant de haut d’autres pécheurs, ce qui n’est jamais une bonne combinaison.
Étudiez la leçon de cette semaine pour le sabbat 3 mai.
Le tout premier commandement
title: Le tout premier commandement
date: 27/04/2025
Le jardin d’Éden était comme une salle de classe pour les premiers enfants de Dieu, un lieu où leur interaction avec la création enseignerait sans fin, à eux et à leurs descendants, qui était leur Créateur. «Adam et Ève n’étaient pas seulement les heureux enfants de leur Père céleste», souligne Ellen White, «ils étaient ses élèves, et profitaient des leçons de sa sagesse infinie. [...] Les mystères de l’univers visible, “les merveilles de celui dont la science est parfaite”, étaient pour eux une source inépuisable d’instruction et de délices» — Ellen G. White, Patriarches et prophètes, Doral, Floride, éditions IADPA, 2020, chap. 2, p. 29-30.
Lisez Genèse 2.9-17. Quel fut le premier ordre, une interdiction, que Dieu donna à l’humanité, et pourquoi était-il si important?
La première apparition du verbe tsvh, «ordonner», se trouve dans Genèse 2.16, quand Dieu donne l’ordre de ne pas manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Comment peut-on interdire une connaissance? N’est-il pas toujours utile de vivre et d’en savoir plus?
Pas selon les Écritures: Dieu était résolu à éduquer pleinement ses enfants tout en leur épargnant la souffrance à long terme qu’une certaine connaissance entraînerait. Il s’agit de la même connaissance qui adviendrait plus tard, quand le peuple se choisirait un chef en son propre sein, plutôt que d’être gouvernés par le Seigneur en personne.
En effet, des millénaires plus tard, quand Israël demanda un roi, le Seigneur leur exposa les conséquences d’un tel choix (comme nous l’avons vu la semaine dernière), et il informa son peuple que cette décision de s’éloigner de sa souveraineté directe durerait jusqu’à la fin des temps.
À mesure que la méchanceté des rois d’Israël augmentait, le peuple de l’alliance devint si mondain, et si éloigné de son objectif, que Dieu leur donna un peu plus de ce qu’ils voulaient: un gouvernement humain.
Il peut être utile d’aborder le livre de Daniel avec ces éléments: non seulement la marche des empires décrite dans les visions du livre met en cause «les nations» (les Gentils), mais c’est également une mise en cause des échecs d’Israël, leur refus de suivre ses mitsvot (commandements). Des siècles de soumission, au lieu de la liberté donnée à l’origine en Éden, allaient devenir une nouvelle salle de classe où les cœurs bien disposés pourraient être témoins du contraste saisissant entre les royaumes de ce monde et le royaume de Dieu.
Réfléchissez aux connaissances, même aujourd’hui, qu’il vaudrait mieux ne pas avoir. En quoi cela nous aide-t-il à comprendre ce qui était interdit en Éden?
Daniel 2
title: Daniel 2
date: 28/04/2025
C’est pendant la captivité babylonienne, par l’intermédiaire du prophète Daniel, que Dieu présenta les descriptions les plus saisissantes que nous avons de la relation entre son peuple et les royaumes de ce monde. Son peuple n’était plus autonome. Il allait désormais récolter les conséquences de ses choix. (Et peut-être, en tirer quelques leçons?)
Lisez Daniel 2.31-35, qui donne une vision panoramique de l’histoire du monde jusqu’à la fin des temps. Quelles vérités importantes peut-on apprendre de cette prophétie extraordinaire?
À la fin du XIXe siècle, beaucoup de gens avaient une confiance renouvelée dans les progrès humains. L’Exposition universelle de 1900 à Paris, par exemple, fut une remarquable vitrine d’optimisme pour l’avenir. Certainement, avec toutes les avancées technologiques et scientifiques, la majorité des problèmes de l’humanité allaient être résolus! Alors que l’humanité entrait dans le XXe siècle, beaucoup d’intellectuels avaient cet optimisme que les idéaux des Lumières (comme la perfectibilité humaine et le pouvoir de la raison) inaugureraient une nouvelle ère, une ère merveilleuse pour l’humanité.
Mais la Première Guerre mondiale fit voler ces rêves en éclats. Et à la fin du XXe siècle, on déplorait plus de 200 millions de morts à cause des guerres. Nous avons peut-être progressé sur le plan technologique, mais certainement pas sur le plan moral. Pour paraphraser Martin Luther King, nous avons des missiles guidés mais des hommes désorientés. Et voilà bien une combinaison terrifiante.
Ceux qui étudient les prophéties ont remarqué que les métaux de Daniel 2 vont du plus précieux au moins précieux: l’or, l’argent, le bronze, le fer, et pour finir, du fer et de l’argile.
Charles Darwin, Karl Marx, et d’autres penseurs du dix-neuvième siècle, tentèrent de nous convaincre que l’humanité suit un mouvement ascendant, que nous évoluons biologiquement et socialement. Certes, sur certains plans, l’existence humaine s’est améliorée (en tous cas sur le plan physique), mais qui peut voir l’avenir de ce monde, tel qu’il est aujourd’hui gouverné, avec optimisme en ce qui concerne la paix, la sécurité et la prospérité?
Jésus nous a avertis: «Et vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres […] Car nation s’élèvera contre nation, et royaume contre royaume; et il y aura des famines, et des pestes, et des tremblements de terre en divers lieux» (Mt 24.6, 7, DRB). Malgré ces avertissements, quel réconfort avons-nous de savoir que nous avons été avertis à l’avance de tout cela?
Daniel 7
title: Daniel 7
date: 29/04/2025
Le rêve de Daniel 2 fut présenté à un roi babylonien. La vision de Daniel 7, elle, fut présentée à un prophète hébreu, un membre du peuple de l’alliance.
Daniel a une vision sur le même sujet que Nabuchodonosor, mais d’un point de vue différent. Au lieu d’une statue, il voit une série de nations qui sortent de la mer, conséquence du vent agite l’eau. Ces nations étaient constamment en guerre, ce qui causait une grande instabilité des pouvoirs parmi elles. Des versets comme Psaumes 65.5-8, Ésaïe 17.12, 13 et Jérémie 46.7, 8 emploient l’analogie des crues et des vagues pour décrire le tumulte parmi les nations.
A contrario, la Terre promise existait, en tous cas pendant quelque temps, comme un îlot de paix et de sécurité dans une mer de royaumes païens, comme une nation sacrée établie sur le fondement solide du gouvernement de Dieu, par opposition aux nations rebelles environnantes.
Lisez Daniel 7.1-3. Il y a beaucoup de mouvement dans cette scène. Quelles leçons peut-on tirer de ces images, comme la première bête qui sort de la mer?
Depuis le rivage, Daniel observe le chaos des guerres païennes, quand tout à coup, les bêtes commencent à monter de la mer, et à poser le pied sur son territoire! Les problèmes des païens étaient devenus les problèmes de son peuple. Ils avaient choisi de vivre comme des païens, désormais ils vivraient avec les païens (et sous leur domination). En commençant par la domination babylonienne, le peuple de l’alliance Dieu ne profita plus jamais d’une autonomie complète ou durable.
Cette perte d’autonomie pour le peuple de Dieu durera jusqu’à la fin des temps, quand Christ retrouvera enfin sa place légitime en tant que notre Roi. Dans le Nouveau Testament, le peuple de Dieu continua à souffrir sous les persécutions de la petite corne, le successeur de la Rome païenne.
Bien qu’historiquement, certaines nations aient été meilleures que d’autres, et que certaines périodes aient été plus paisibles que d’autres, l’écrasante majorité de l’histoire des nations, des peuples et des empires n’est qu’une succession de tragédies, une succession d’oppresseurs. Et souvent, ces chefs prétendent avoir les meilleures intentions pour leur peuple. Quel contraste par rapport à la souveraineté que Dieu voulait pour son peuple, si seulement ils l’avaient voulu.
En quoi Romains 3.10-19 contribue-t-il à expliquer notre monde actuel? En quoi le verset 19, notamment, montre-t-il pourquoi nous avons désespérément besoin de l’évangile dans nos vies?
Entre terre et mer
title: Entre terre et mer
date: 30/04/2025
Les images de la terre et de la mer dans la Bible, notamment pour les prophéties, peuvent nous apprendre beaucoup. Réfléchissez au cas des symboles de la terre et de la mer dans les prophéties bibliques, qui sont nettement opposés.
«Symboliquement, quand la terre et la mer sont juxtaposées, la terre représente souvent le monde ordonné, ou même la terre d’Israël, tandis que la mer fait référence aux nations païennes qui la menacent, comme la mer menace la terre» — Beatrice S. Neall, «Sealed Saints and the Tribulation» [Saints scellés et tribulations] dans Symposium on Revelation [Symposium sur l’Apocalypse], vol. 1, édité par Frank B. Holbrook, Silver Spring, Maryland, Biblical Research Institute, Conférence générale de l’Église adventiste du septième jour, 1992, p. 260.
Dans ce raisonnement, la terre est un lieu de stabilité, établi sur le gouvernement de Dieu. La mer représente l’agitation précaire des nations établies sur l’orgueil humain.
Gardez cette idée en tête et lisez Apocalypse 12.15, 16 et Apocalypse 13.1, 11. Remarquez la juxtaposition entre l’eau et la terre. Comment ces symboles sont-ils employés, et que peuvent-ils nous enseigner sur la manière de comprendre les prophéties?
Remarquez que le dragon utilise l’eau pour persécuter la femme (l’Église). Comme nous l’avons vu, l’eau dans la prophétie symbolise souvent les gouvernements du monde et les troubles et le chaos qui vont souvent avec. Nous voyons ici comment Satan a pu utiliser les foules, poussées par leurs chefs, afin de persécuter le peuple de Dieu pendant une bonne partie de l’histoire de l’Église.
De plus, les adventistes du septième jour comprennent Apocalypse 12.16 comme faisant référence à la migration des croyants persécutés vers le Nouveau Monde. Si notre compréhension de la terre et de la mer est la bonne, que dit-elle de la fondation de la république américaine?
Pourrait-on la voir comme «la terre», de la même manière que la «Terre promise» était un lieu mis à part pour le peuple de Dieu? Est-ce pour cela que la bête qui monte de la terre apparaît d’abord semblable à un agneau? Bien que l’Amérique n’ait jamais été le «Nouvel Israël» comme certains de ses premiers fondateurs aimaient à la voir, elle fut pendant longtemps un pays de liberté religieuse pour des millions de gens persécutés pour leur foi.
Malheureusement, cette bête pareille à un agneau parlera un jour «comme un dragon» (Ap 13.11). Les États-Unis, qui ont été si longtemps un flambeau de la liberté religieuse pour les persécutés, deviendront les principaux persécuteurs! Voilà un autre exemple de ce qui arrive quand l’humanité choisit de se gouverner elle-même au lieu d’être gouvernée par Dieu.
Prophétise de nouveau
title: Prophétise de nouveau
date: 01/05/2025
L’Église du reste naquit dans le Nouveau Monde, à l’endroit même où s’étaient réfugiés ceux qui cherchaient la liberté religieuse au dix-septième et dix-huitième siècles. Étant donné les obstacles religieux et politiques qui existaient de longue date ailleurs, il serait étonnant que le lancement de ce mouvement ait été aussi rapide ou puissant dans un autre endroit qu’il le fut dans le Nouveau Monde qui devint les États-Unis.
Lisez Apocalypse 10.1-11, qui décrit la naissance du mouvement. Cherchez les éléments que nous avons étudiés, comme «les nations», la terre et la mer. Sans faire dire au passage ce qu’il ne dit pas, quelles idées potentielles pouvez-vous trouver dans ce récit?
L’ange crie d’une voix forte, comme les trois anges d’Apocalypse 14 et l’ange d’Apocalypse 18. C’est un moment urgent de l’histoire, quand l’œuvre de l’Église du reste est établie pour «beaucoup de peuples, de nations, de langues, de rois» (Ap 10.11).
L’ange tient un «petit livre», vraisemblablement le livre de Daniel (voir Dn 12.4), qui est ouvert pour la première fois depuis de nombreuses générations. Il a un pied sur la mer et l’autre sur la terre. C’est peut-être une référence au fait que le message concerne le monde entier, l’Ancien monde et le Nouveau. C’est peut-être également une référence à l’idée que ce message est pour toutes les nations: ceux qui vivent sur la terre et ceux qui vivent sur la mer des «Gentils».
Le monde, enfin, sera illuminé de la gloire de Dieu, et les derniers messages d’Apocalypse 14 apportés à tous. Comme avec Israël, notre mandat en tant qu’Église est de prêcher l’évangile en «témoignage pour toutes les nations. Alors viendra la fin» (Mt 24.14).
Dieu fait avancer l’histoire humaine vers sa grandiose conclusion: la fin des empires humains et l’intronisation permanente de Christ. Lisez Daniel 2.34, 35, 44, 45. La Bible dit tout à fait clairement, sans aucune ambiguïté, que tous ces royaumes terrestres seront anéantis. Il ne restera d’eux pas la moindre trace, pas plus que de leur horrible héritage, et ils seront remplacés par le royaume éternel de Dieu, dans lequel le péché, la souffrance, la maladie et la mort n’auront plus jamais leur place.
Voyez combien les prophéties de Daniel 2 et Daniel 7 ont prédit de manière exacte la grandeur et la décadence de tous ces empires terrestres. Pourquoi cette précision, étonnante quand on pense à l’époque à laquelle Daniel a été écrit, nous permet-elle de lui faire confiance sur la promesse du royaume final et éternel, celui de Dieu?
Pour aller plus loin…
title: Pour aller plus loin…
date: 02/05/2025
Lisez Ellen White, «La tour de Babel» dans Patriarches et prophètes.
«“Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre; car le premier ciel et la première terre avaient disparu” (Apocalypse 21.1). Les flammes qui ont consumé les méchants ont purifié la terre. Toute trace de malédiction s’est évanouie. Aucun enfer éternellement embrasé ne rappellera aux élus les terribles conséquences du péché.
Il en restera toutefois un souvenir: les traces cruelles de sa crucifixion resteront à jamais visibles à la tête, au côté, aux mains et aux pieds de notre Rédempteur. En le contemplant dans sa gloire, le prophète s’écrie: “C’est comme l’éclat de la lumière; des rayons partent de sa main; là réside sa force” (Habakuk 3.4). Ce côté percé d’où a jailli le flot cramoisi qui a réconcilié l’homme avec Dieu, ces blessures où “réside sa force”, voilà sa gloire. “Puissant pour sauver” par le sacrifice rédempteur, il a aussi la force d’exercer la justice contre les contempteurs de sa miséricorde. Ses plus hauts titres de gloire seront les marques de son humiliation. Pendant les siècles éternels, les cicatrices du Calvaire raconteront sa louange et proclameront sa puissance» — Ellen G. White, La tragédie des siècles, Doral, Floride, éditions IADPA, 2012, chap. 42, p. 591.
Questions pour discuter:
À la fin, tous les exploits terrestres, aussi grandioses soient-ils, aussi inspirants et glorieux soient-ils, seront réduits en poussière, en cendres, et en définitive vaincus à tout jamais. Cela inclut toutes les choses terrestres grandes et glorieuses que vous avez pu accomplir ou que vous accomplissez en ce moment. Pourquoi est-il toujours important de garder en tête cette perspective? En quoi devrait-elle vous aider à mettre de l’ordre dans vos priorités?
Regardez attentivement la bête qui monte de la mer d’Apocalypse 13.1-10. Sur quels plans cette bête est-elle la conséquence naturelle de l’état d’esprit de Babel? C’est clairement la somme totale de toutes les «nations» humaines, de Babylone jusqu’à la puissance de la petite corne. Quelles caractéristiques de chaque empire ont persisté à travers le temps? De quelles manières le monde reflète-t-il encore les valeurs de Babylone ou de Rome, par exemple?
En tant qu’adventistes, comment trouver l’équilibre entre suivre le Seigneur et obéir aux lois de la nation ou du gouvernement sous lequel nous vivons? Qu’arrive-t-il quand l’obéissance à l’un mène à la désobéissance à l’autre?